Dieu est bon et droit

John Nelson Darby

Extrait d'une méditation

Psaume 25:8-11

«À cause de ton nom, ô Éternel! tu me pardonneras mon iniquité» (verset 11). Voilà sur quoi l'âme base sa confiance; impossible que Dieu manque à son nom: «l'Éternel est bon et droit» (verset 8). Que fait la bonté de Dieu envers un pécheur tremblant et misérable? Elle ne lui fait pas de reproche, mais prend connaissance de sa misère pour lui inspirer pleine confiance et lui donner courage. Dieu se renierait s'il manquait à sa bonté. Il ne peut faire autrement, car il y va de son nom, de sa gloire, de sa vérité, de ce qu'il est. Il nous fait comprendre qu'il s'est occupé de nos péchés, longtemps avant que nous nous en soyons nous-mêmes occupés et, si sa bonté s'en occupe, il faut qu'elle le fasse pour les ôter. Il a donné Jésus pour cela; c'était ce qu'il fallait que sa bonté fasse: effacer complètement le péché.

Chercher à arriver au pardon par le progrès dans la sanctification, c'est choisir soi-même son chemin. Dieu met le pécheur à l'aise en sa présence en lui montrant ses péchés placés sur la tête de Jésus. Sa gloire ne serait pas complète si les pécheurs n'étaient pas complètement pardonnés. C'est un salut accompli pour toujours; l'âme est en paix; tout cela, à cause de son nom. Si l'on est convaincu de la bonté de Dieu, aime-t'on à garder quelque péché par-devers soi? Non; la conscience, dégagée de la couche épaisse des anciens péchés, devient plus délicate. Quand nos cœurs sont vivifiés, ce que nous trouvons en nous-mêmes est beaucoup plus pénible que nos péchés avant notre conversion. Mais Jésus est mort sachant ce que nous sommes. Tel que je suis, Dieu m'aime; son nom est en question et son nom est bonté. Il a condamné le péché dans la chair, en ce que Christ a été le sacrifice pour le péché. Dieu est amour, et son nom nous est révélé par tout ce qu'il a fait pour nous en Jésus.

Dieu est droit; «c'est pourquoi il enseignera le chemin aux pécheurs» (verset 8); il les conduit. Cela vient après le pardon. Dieu est premièrement bonté, puis vérité, quoique le cœur de l'homme pense l'inverse.

Si nous sommes en relation avec un Dieu de bonté, où cela s'arrêtera-t-il? Jusqu'à quel point se manifestera-t-il? Jusqu'à «montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus» (Éphésiens 2:7). Dieu a devant lui le plus misérable des pécheurs. Que fera-t-il pour montrer aux anges les richesses de sa bonté? Il nous prend, nous misérables, et nous place dans la même gloire que Christ, pour montrer aux anges les richesses infinies de sa grâce. C'est en nous que Dieu montre ce qu'il est. C'est toi, qui te dis le plus faible, le plus coupable, que Dieu doit choisir, s'il veut montrer les immenses richesses de sa grâce… Ce n'est pas de l'humilité que de mettre des bornes à sa grâce à notre égard, sous prétexte que nous sommes trop mauvais pour cela. Ce qu'il fait, c'est «à cause de son nom». C'est aussi «à cause de son nom», qu'au psaume 23, il restaure notre âme et nous conduit dans des sentiers de justice. Il commence son œuvre, la continue et l'achève jusque dans le ciel, «à cause de son nom».

C'est là uniquement ce qui rend l'âme droite, sincère, ouverte devant Dieu, parce qu'il n'existe aucun sujet de crainte à l'égard du péché; et il n'y a jamais de droiture dans nos cœurs, avant que nous soyons dans nos consciences, tels que nous sommes devant Dieu.

Au moment où l'âme dit: «À cause de ton nom, tu me pardonneras mon iniquité, car elle est grande», il faut que Dieu se manifeste. On s'assure en lui, et l'on trouve cette heureuse vérité que Dieu est bon et droit.