Anciennes questions – Réponses toujours actuelles

C.H. Mackintosh

La médisance

Le péché de médisance règne partout. C'est un mal abominable, vraiment diabolique. On a dit très justement que «celui qui médit fait du tort à trois personnes: à lui-même, à celui qui l'écoute et à celui dont il médit». Si j'ai quelque chose à reprocher à quelqu'un, c'est cette personne elle-même qui doit être la première à l'entendre. Combien cette règle est peu respectée! On rencontre une personne, on lui sourit et on lui adresse des paroles aimables. Puis à peine a-t-on pris congé d'elle que l'on commence, d'une manière ou d'une autre, à en dire du mal. «Je suis bien décidé», disait un chrétien expérimenté, «de ne jamais parler directement à quelqu'un de ses vertus, pas plus qu'à parler derrière son dos de ses défauts». Quelle bonne décision! Mais hélas! combien peu nous agissons selon ce principe! Il nous faut être plus fidèles lorsque nous parlons aux gens, et plus miséricordieux lorsque nous parlons d'eux. Si nous voyons quelque chose de fâcheux chez quelqu'un, allons directement à lui, et parlons-lui clairement. Et si nous n'avons rien de bon à dire de lui, faisons charitablement silence autour de lui. Que de mal, de souffrances, de rancunes seraient ainsi évités! «Ne parlez pas l'un contre l'autre, frères» (Jacques 4:11): voilà une parole dont nous avons besoin de nous souvenir.