La puissance libératrice du pardon réciproque

Cor Bruins

Matthieu 18:15-17, 21-35; Luc 17:3, 4; Éphésiens 4:31, 32; 5:1-2

Le pardon peut être considéré sous deux aspects: le pardon de Dieu à notre égard et notre pardon à l'égard de nos frères. Réalisant comment j'ai moi-même été pardonné, comment suis-je disposé à pardonner aux autres? La Parole donne beaucoup d'importance aux relations mutuelles. La plus importante des relations est sans doute celle que nous avons avec Dieu à partir du moment où nous sommes pardonnés. Mais ensuite viennent les relations que nous avons avec les autres, qu'il s'agisse de frères ou de sœurs, ou qu'il s'agisse d'étrangers.

Mais que signifie exactement «pardonner»? Que devons-nous pardonner? Et de quelle manière?

Chers frères et sœurs, peut-être qu'une des causes de notre faiblesse est justement notre manque de disposition à pardonner.

Que signifie «le pardon»?

Quelqu'un a dit: «Le pardon, c'est comme le parfum qui s'exhale d'une fleur quand elle est piétinée». Et c'est très exact. Souvenons-nous des paroles du Seigneur cloué sur la croix: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font» (Luc 23:34). Nous, nous raisonnons tout différemment: être piétiné? Jamais!

«Pardonner» est une forme composée du verbe donner; c'est abandonner une partie de moi-même, renoncer à un droit légitime pour le «donner» à celui qui a péché contre moi.

Dans le pardon, nous renonçons à exiger des autres un comportement parfait, une parfaite justice; nous renonçons à une parfaite rétribution. Le but final du pardon est une authentique repentance dans notre cœur et dans celui de notre frère.

Pardonner, c'est agir comme Dieu. Paul nous le rappelle: «Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants» (Éphésiens 5:1). Si nous sommes aimés de Dieu et invités à l'imiter, comment pourrions-nous ne pas vouloir pardonner?

«Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné» (4:32).

«Vous supportant l'un l'autre et vous pardonnant les uns aux autres… comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même» (Colossiens 3:13). Peut-il y avoir plus grand exemple? Un exemple que chaque pécheur pardonné est bien placé pour apprécier et méditer.

Chaque jour en effet, nous avons motif à être bouleversés à la pensée que Dieu le Père nous a élus avant la fondation du monde alors qu'il connaissait toute notre histoire. En dépit de tout le mal qu'il y a dans notre cœur, il continue à nous aimer d'un amour immuable. Voilà qui nous fait mesurer ce que devrait être notre pardon envers quelqu'un qui nous a offensé, ou qui n'a pas répondu à ce que nous attendions de lui, ou encore ne nous a pas accordé la reconnaissance qui nous était due.

«Qui est un Dieu comme toi, pardonnant l'iniquité et passant par-dessus la transgression du reste de son héritage? Il ne gardera pas à perpétuité sa colère, parce qu'il prend son plaisir en la bonté» (Michée 7:18).

Tout pardon exige un prix à payer, qui peut être élevé, mais devant lequel l'enfant de Dieu ne recule pas. Il se souvient de ce que son propre pardon a coûté à Dieu: rien de moins que le don de son Fils unique.

Hélas, que de ressentiments parmi les croyants! Frères et sœurs blessés, offensés, piétinés! Que de larmes, que de cœurs découragés! Regardons en face cette réalité puisqu'elle existe et nous fait honte.

Le mot grec traduit par «pardon» a le sens d'éloigner, d'envoyer loin, de laisser libre. Ainsi le pardon représente une puissance libératrice. En effet, pardonner rend libre; beaucoup d'anxiété, beaucoup d'amertume disparaissent; celui qui pardonne est libéré d'un poids, en même temps que l'Esprit de Dieu est à nouveau libre d'agir en lui.

Le pardon et l'unité

Est-il possible que des croyants soient en désaccord les uns avec les autres? Malheureusement oui, parce que chacun de nous a ses propres intransigeances, sa propre personnalité; certains ont un caractère facile, d'autres difficile, complexe. Il peut y avoir l'influence du genre d'éducation reçue, comme aussi du niveau de culture. Et cependant, malgré tout cela, nous devons vivre ensemble parce que Dieu — et cela est merveilleux — nous a placés comme les membres du corps de Christ; membres de Christ et membres les uns des autres. Mais il nous a aussi donné la grâce de pouvoir nous supporter et nous pardonner. Une telle chose n'est pas courante dans ce monde, mais normale dans l'Église du Dieu vivant. «Regardez comme ils s'aiment» devraient pouvoir dire ceux qui nous observent. En est-il vraiment ainsi parmi les croyants et les assemblées que nous connaissons?

Le pardon met fin aux désaccords

Demandons-nous si nous sommes sincèrement disposés à mettre en pratique l'enseignement de l'apôtre: «Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi» (Galates 2:20), et ne nous arrêtons devant aucun obstacle qui nous empêcherait de pardonner. Même si cela nous coûte beaucoup, nous serons capables de le faire, dans la mesure où nous nous souviendrons de ce que cela a coûté au Seigneur pour nous pardonner à nous.

Mais avons-nous vraiment le désir de mettre de côté notre orgueil, nos droits et notre égoïsme? Notre moi exige toujours des autres tout en étant si avare pour donner! En Christ nous possédons d'immenses richesses et, par conséquent, nous pouvons beaucoup donner aux autres. Même une bonne parole dont ils ont tant besoin, une parole telle que: «Frère, sœur, je suis profondément peiné de vous avoir blessé par mon attitude ou mes paroles. Pardonnez-moi!»

Nombreuses sont les causes de conflits

Dans l'Écriture, on trouve hélas beaucoup d'exemples de conflits et de litiges, en commençant par Caïn et Abel. Le motif de la colère de Caïn contre son frère, c'était la jalousie. Pour Abraham et Lot, les problèmes ont surgi à cause des intérêts matériels: il y avait de continuelles disputes entre leurs serviteurs respectifs à cause de leurs troupeaux trop nombreux pour un territoire devenu insuffisant. Isaac et Rebecca eurent des différends à cause du favoritisme: chacun d'eux avait une préférence pour un fils plutôt que pour l'autre. Ésaü et Jacob furent en conflit par égoïsme. Et les disciples, pourquoi contestent-ils? Par vanité, parce qu'ils voulaient être plus grands les uns que les autres.

Nous sommes exposés aux mêmes dangers. Si nous ne jugeons pas immédiatement les mouvements de nos cœurs naturels, un petit ressentiment, une jalousie plus ou moins consciente, ou d'autres choses mauvaises, prendront rapidement beaucoup d'importance. Si nous lions une personne avec un mince fil de coton, il se libérera facilement; mais si nous l'enroulons des milliers de fois, il ne pourra plus se libérer! De la même manière, si nous ne jugeons pas nos mauvais sentiments, ils deviendront si puissants que nous serons emprisonnés. Voilà pourquoi certaines choses que l'on n'a jamais voulu régler continuent à être des motifs d'amertume dans l'Église, empêchant la liberté d'action du Saint Esprit.

Nous sommes exhortés à ôter du milieu de nous toute amertume et colère et parole injurieuse (Éphésiens 4:31).

Dans la famille, il peut arriver, quand on est fatigué et stressé, qu'une parole dure sorte de notre bouche et blesse quelqu'un. Mais, éclairés par l'Esprit Saint qui habite en nous, nous devrions aussitôt nous en rendre compte et reconnaître que nous avons agi d'une manière qui ne convient pas. Pourquoi alors ne pas l'admettre devant sa femme, son mari ou son enfant et présenter des excuses?

Dans les assemblées de Galatie, les croyants se «mordaient» et se «dévoraient» les uns les autres. Quelle tristesse!

La médisance, qui malheureusement existe aussi parmi les croyants, peut-être une cause de rancœur (Proverbes 15:18). «L'homme pervers sème les querelles, et le rapporteur divise les intimes amis» (Proverbes 16:28).

Souvent il arrive qu'un frère révèle à un autre ce qu'il sait à propos d'un troisième, en recommandant bien que la chose ne soit pas divulguée et reste entre eux. Mais dans le courant de la semaine qui suit toute l'assemblée en a connaissance, et la voilà divisée.

Pour pardonner, il faut vouloir pardonner

Quand le Seigneur disait: «Ne pensez pas que je sois venu mettre la paix sur la terre… car je suis venu jeter la division entre un homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et les ennemis d'un homme seront les gens de sa maison» (Matthieu 10:34), il ne le disait pas à l'égard des croyants, mais des incrédules. Pourtant, que trouvons-nous quelquefois parmi les croyants? Le fils contre le père, le mari contre la femme, la belle-fille contre la belle-mère… Et ce sont des familles de croyants, de personnes qui, le dimanche, rompent le pain ensemble à la table du Seigneur, et pourtant ne se supportent pas! Pour quel motif? Si vous le leur demandez, vous verrez qu'il s'agit à peu près toujours d'une offense.

Jacques dit: «nous faillissons tous à plusieurs égards» (Jacques 3:2); mais nous ne sommes pas toujours conscients d'avoir manqué, d'avoir offensé. Toutefois, dès que nous nous en rendons compte, c'est notre devoir d'aller aussitôt présenter nos excuses à notre frère, notre conjoint ou notre enfant, pour avoir agi d'une manière qui ne convenait pas. En fait, cela ne nous déprécie pas, mais manifeste au contraire de la sagesse, de l'humilité et de l'amour pour les autres.

Quand on ne veut pas se pardonner entre frères et sœurs, beaucoup de jeunes sont scandalisés et s'éloignent de l'assemblée. On a vite fait de dire ensuite qu'ils sont partis parce qu'ils ne voulaient pas porter l'opprobre de Christ! Prenons garde de ne pas porter de jugement hâtif et pensons plutôt à nous examiner nous-mêmes. Souvenons-nous des paroles du Seigneur à l'égard de celui qui scandalise «un de ces petits» dans la foi: «Mieux lui vaudrait qu'on lui mît au cou une meule d'âne, et qu'il fût jeté dans la mer» (Luc 17:2).

«Ne devenez une cause d'achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l'assemblée de Dieu» (1 Corinthiens 10:32). Pouvons-nous dire avec sincérité que c'est là notre désir? Avons-nous vraiment à cœur de n'être un obstacle pour personne?

Pour éviter d'offenser quelqu'un, nous devons entretenir un rapport constant d'intimité avec le Seigneur et lui demander toujours de nous aider à contrôler nos paroles et, plus profondément, nos sentiments. Proverbes 18:19 dit «qu'un frère offensé est plus difficile à gagner qu'une ville forte». C'est pour cela que dans ses lettres aux Éphésiens et aux Colossiens l'apôtre exhorte à supporter et à pardonner (Éphésiens 4:2; Colossiens 3:13). Paul ne suppose nullement que ceux qui étaient nés de nouveau n'auraient plus jamais de disputes entre eux. Il prévoit au contraire qu'il peut y avoir des sujets de plainte et d'amertume; et ainsi il leur donne de sages conseils.

Que faire lorsque nous avons offensé quelqu'un?

Nous avons déjà dit de combien de manières nous pouvions offenser notre prochain. Il suffit quelquefois de paroles brusques, d'un manque de tact lorsqu'on fait une remarque, d'un manque de cordialité. Peut-être faisons-nous comme si nous ne nous en étions même pas aperçu, mais les autres l'ont remarqué et peuvent en rester blessés.

Selon Matthieu 18:15, si j'ai offensé quelqu'un, il  devrait venir à moi et avoir la liberté de me dire que mon comportement l'a blessé. Mais si j'ai un caractère qui n'accepte pas de bon gré la répréhension, ou si je suis connu comme quelqu'un qui pense ne jamais commettre d'erreur et avoir toujours raison, ce sera très difficile que les choses se passent ainsi. Par contre il n'y aura aucun problème si je me tiens humblement près du Seigneur, prêt à remercier celui qui m'a montré où j'avais manqué. Et ainsi je pourrai juger ma faute devant Dieu et regagner mon frère offensé.

Sommes-nous de ceux qui attristent les autres sans s'en rendre compte? Examinons notre cœur et prions chaque jour le Seigneur pour qu'il nous accorde une conscience plus nette de nos actes et de nos paroles.

Imaginons maintenant un frère ou une sœur qui se réunit avec l'assemblée, le dimanche, pour se souvenir de la mort du Seigneur et rompre le pain, ce pain qui exprime l'unité du corps de Christ. Mais quelques jours auparavant, ou avant de sortir de sa maison, il a eu une querelle avec un frère ou avec quelqu'un de sa famille, et le litige n'a pas été résolu. Pensez-vous que le Seigneur ignore ces choses? Comment pourra-t-il bénir quand on se refuse à régler de telles situations? Quelle unité est alors exprimée?

Mais que doit-on faire si l'on se trouve dans une situation de ce genre? Le Seigneur Jésus le dit: «Si donc tu offres ton don à l'autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton don devant l'autel, et va d'abord, réconcilie-toi avec ton frère; et alors viens et offre ton don» (Matthieu 5:23).

Naturellement, pour être pardonné, la première condition est que le péché commis soit confessé au Seigneur, et cela d'une manière précise: «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés» (1 Jean 1:9). Ensuite c'est devant celui ou celle que nous avons attristé qu'il nous faut reconnaître que nous avons mal agi et manifester que nous en sommes sincèrement affligés.

Que devons-nous faire lorsque nous sommes offensés?

Si c'est nous qui avons été offensés, prenons bien garde de ne pas cesser d'aimer. Pour pouvoir pardonner à quelqu'un, il faut véritablement l'aimer. Le pardon, c'est d'abord à genoux, en prière, qu'il faut le réaliser — devant le Seigneur. Conscients qu'il aime notre frère ou notre sœur, demandons-lui de nous aider à aller vers eux. Le pardon ne peut avoir lieu tant que nous n'avons pas rétabli dans notre cœur les liens d'affection à l'égard de la personne qui nous a offensé. Il n'est possible que si nous comprenons qu'aux yeux du Seigneur, cette personne est aussi précieuse que nous le sommes nous-mêmes, et qu'il nous aime tous dans la même mesure.

Le Seigneur dit: «Va, reprends-le» (Matthieu 18:15). Le mot «reprends-le» peut sembler un peu dur, mais il signifie que nous devons faire comprendre au coupable son erreur, avec amour et humilité. Nous devons convaincre ce frère ou cette sœur, les gagner.

Ensuite il faut nous libérer de ce passé douloureux. Les paroles qui nous ont affligés, les comportements qui nous ont fait du mal, ne peuvent être effacés si nous continuons dans notre pensée à les interposer entre nous et celui qui nous a offensé. Dans la pratique nous nions que l'amour de Dieu ait été versé dans nos cœurs par l'Esprit Saint.

Nous avons dit que le pardon est une puissance libératrice. Ne restons pas esclaves de la haine, du ressentiment, de l'envie; nous sommes esclaves de Jésus Christ, et pour cela, nous devons agir comme lui-même agit, libres d'exercer le pardon envers le frère ou la sœur qui a péché contre nous.

Ensuite il nous faudra reconstruire les rapports qui se sont détériorés. En Luc 17:3 nous voyons que le pardon peut être immédiat: «Si ton frère pèche, reprends-le, et s'il se repent, pardonne-lui». La question semble résolue. Mais le Seigneur continue: «et si sept fois le jour il pèche contre toi, et que sept fois il retourne à toi, disant: Je me repens, tu lui pardonneras». Sept fois! La question de la sincérité du frère qui se comporte ainsi n'est pas soulevée. Il n'est pas dit qu'après la seconde ou la troisième fois, on peut commencer à douter de sa véritable repentance. Nous ne sommes pas en mesure de lire dans la profondeur des cœurs. Demandons-nous plutôt combien de fois par jour nous devons dire nous-mêmes au Seigneur: «pardonne-moi!»

Combien de fois un croyant au soir de sa vie aura-t-il eu besoin du pardon? Cent, mille, dix mille fois? Le pardon du Seigneur est sans limite. Mais souvenons-nous qu'il est écrit: «Il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint» (Psaumes 130:4). Aucun de nous ne se repent facilement, mais nous pouvons être certains que chaque fois que nous le faisons sincèrement, le Seigneur est prêt à nous pardonner. Et si nous sommes conscients du  misérable état de notre propre cœur, refuserions-nous de pardonner sept fois à notre frère ou à notre sœur?

En outre, ne devrions-nous pas être moins occupés des choses que nous croyons devoir pardonner à nos frères, que des choses par lesquelles nous pouvons nous-mêmes les avoir blessés ou offensés?

Ignorer, éviter ou rendre l'offense

Il est surprenant de constater que beaucoup d'entre nous résolvent les difficultés et les divergences en évitant d'en parler. Ou alors, pour éviter les contestations, on fait comme si les problèmes n'existaient pas, prenant quelquefois l'attitude apparemment humble de celui qui pardonne… mais qui n'oublie pas! Est-ce de cette manière que Dieu nous pardonne? Il déclare au contraire: «Je ne me souviendrai pas de tes péchés» (Ésaïe 43:25) et «tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer» (Michée 7:19). Ailleurs encore: «autant l'orient est loin de l'occident, autant il a éloigné de nous nos transgressions» (Psaumes 103:12).

Quand l'apôtre Paul écrivait à ses frères de Corinthe: «Élargissez-vous, vous aussi» (2 Corinthiens 6:13), il voulait dire: Ouvrez  largement vos cœurs pour aimer davantage et pardonner aux autres comme Dieu vous a pardonné.

Quelquefois, en face d'un tort qui nous a été fait, nous sommes capables de ne pas réagir, de nous contrôler, et plus tard, au moment que nous jugeons propice, nous rendons l'offense. Cela non plus n'est évidemment pas une manière spirituelle de se comporter.

Refus du dialogue

Voyons encore ce qu'il y a lieu de faire quand celui avec qui nous avons un conflit refuse le dialogue, ne voulant ni nous recevoir, ni nous écouter. Cela nous est enseigné en Matthieu 18. Si un frère a péché contre moi et que je sois allé vers lui et qu'il n'ait pas voulu m'écouter, j'irai avec un autre frère et, en cas d'insuccès, j'informerai l'assemblée. Celle-ci devrait être écoutée. Que faire ensuite, si l'assemblée n'obtient aucun résultat? Devrais-je décider de rester à la maison et de ne plus fréquenter le rassemblement? Nous ne sommes nullement autorisés par l'Écriture à abandonner l'assemblée à cause d'un litige ou parce que quelqu'un se montre insensible à l'offense que nous avons subie. Notre place est là, malgré tout. Nous serons certainement meurtris, mais c'est là que nous devons être, et nous continuerons à supplier le Seigneur d'incliner le cœur de notre frère.

Concluons par ces deux exhortations de l'apôtre Paul dans l'épître aux Romains: «S'il est possible, autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes» (12:18) et encore: «Poursuivons les choses qui tendent à la paix et celles qui tendent à l'édification mutuelle» (14:19).

D'après une méditation