Anciennes questions – Réponses toujours actuelles

C.H. Mackintosh

La femme de l'Agneau

Dans bien des passages de l'Ancien Testament, Ésaïe 54:5 et Osée 2:19 par exemple, Israël est considéré dans sa relation d'épouse avec le Roi. En Apocalypse 21, c'est l'Église qui nous est présentée comme épouse. Mais la différence entre les deux est immense, en particulier par ses effets sur notre caractère et notre conduite de croyants. Israël est terrestre; l'Église, céleste. Israël sera en relation avec le Messie connu sur la terre; l'Église le sera avec un Christ céleste — le Fils de Dieu — selon une connaissance qui n'est ni charnelle ni terrestre. L'Église ne connaît qu'un Christ glorifié dans le ciel. Sa relation avec lui est dans la gloire céleste. Elle est liée à lui en tant que rejeté de la terre, crucifié, ressuscité et glorifié. Voilà ce qui définit le caractère de l'Église. La nation d'Israël restaurée connaîtra Christ comme celui qui est exalté sur la terre — le grand Roi — l'Éternel des armées. L'Église, elle, est appelée «l'épouse, la femme de l'Agneau». Elle est liée à lui sous ce caractère merveilleux. C'est pourquoi tous ceux qui, par grâce, font partie de ce corps céleste, doivent marcher comme un peuple céleste, un peuple qui en a fini avec le monde, composé des compagnons d'un Christ rejeté, qui participent à ses souffrances.

Quant aux termes d'«épouse» et de «femme», ils expriment une relation certaine entre le Seigneur et les siens, qu'ils soient célestes ou terrestres. Sans doute peut-on dire qu'ils l'expriment d'une manière figurée, mais cette relation n'en est pas moins réelle, avec ses saintes affections, ses privilèges et ses responsabilités; et, bien qu'il soit tout à fait vrai qu'un individu n'est pas l'Église, chaque croyant doit cependant cultiver personnellement les affections et manifester les caractères propres à cette très haute et sainte relation. Ajoutons encore que, dans la vie humaine, le terme d'«épouse» n'a pas la même portée que celui de «femme»1. Le premier est associé à la joie du jour des noces, le second évoque l'idée d'un long chemin ensemble qu'ont marqué les joies et les chagrins de la vie.

1 Les deux mots traduits respectivement par épouse et femme correspondent, le premier à la mariée le jour des noces, le second au terme général de femme, employé en particulier pour la femme mariée.