Des fondements
L’architecte qui construit un édifice connaît l’importance des fondations. Il donne des directives bien précises quant aux matériaux à employer, à leur forme et à leurs dimensions. Différents procédés pourront être utilisés, selon la nature du terrain et ce que l’on désire construire, mais tous contribueront à assurer stabilité, solidité et longévité à l’édifice. Si le fondement a été mal réalisé, l’édifice est en danger. Il ne pourra pas, ou il pourra mal remplir sa fonction.
Tout cela peut être transposé dans le domaine spirituel. Le Seigneur Jésus appelle «insensé» celui qui a bâti sa maison sur le sable et «prudent» celui qui l’a bâtie sur le roc (Matthieu 7: 24-27). Quant au premier, son fondement évoque la vanité des choses de ce monde (le sable), quant au second, son fondement est le Seigneur lui-même (le roc). Il n’y a que ces deux sortes de fondement, et elles entraînent des résultats bien différents pour l’édifice.
Un fondement dès le début de la vie
«Elève le jeune garçon selon la règle de sa voie; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en détournera point» (Proverbes 22: 6). En donnant une éducation à leurs enfants, les parents posent un fondement pour le début de leur vie. Combien ce fondement est important et quelles conséquences en découlent pour toute la vie! Si l’éducation se borne aux choses de la terre, aussi légitimes soient-elles, le fondement posé sera celui de l’homme insensé. Quel heureux fondement pour les enfants qui ont été élevés «dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur» (Ephésiens 6: 4)! Cette éducation n’a peut-être pas toujours été comprise par ceux qui en ont été les objets, car elle n’est pas selon la sagesse de ce monde qui est folie devant Dieu (1 Corinthiens 3: 19). Mais si les paroles du Seigneur Jésus sont entendues et mises en pratique, le début d’une telle vie est béni, la nature du fondement est bonne.
Quelle responsabilité que celle de poser ce bon fondement pour les enfants que le Seigneur nous a confiés! Timothée avait une foi sincère, et cette foi avait d’abord habité dans sa grand-mère Loïs et dans sa mère Eunice (2 Timothée 1: 5). Veillons à donner un bon exemple à nos enfants, pour que leur coeur ne soit pas pris par les choses du monde, mais qu’ils «s’amassent comme trésor un bon fondement pour l’avenir, afin qu’ils saisissent ce qui est vraiment la vie» (1 Timothée 6: 19).
Un fondement à entretenir
Si nous avons eu des parents pieux qui ont posé pour nous ce fondement pour l’avenir, c’est un privilège particulier. Mais cela accroît notre responsabilité de demeurer sur ce fondement et de marcher sur cette terre d’une manière qui glorifie Celui que nous attendons du ciel. Où allons-nous trouver les directives pour notre marche, quand nous sommes confrontés à des choix, quand il s’agit de défendre la vérité? «La parole du Seigneur demeure éternellement» (1 Pierre 1: 25). «Ta parole est la vérité» (Jean 17: 17). Alors que tout évolue sur la terre, nous avons un guide sûr, «la sûre norme des paroles de vérité» (Proverbes 22: 21). Cette Parole, bien qu’attaquée sans cesse, a traversé les siècles pour parvenir jusqu’à nous. Soyons cet homme «qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc» (Luc 6: 48) parce qu’il entend et met en pratique les paroles du Seigneur Jésus. Toute notre marche en sera bénie et nous glorifierons notre divin Maître.
Le fondement de notre paix
«Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ» (Romains 5: 1). La croix de Christ a réglé devant Dieu la question du péché. Ainsi tout homme qui croit à la vertu rédemptrice du sang du Christ a ses péchés pardonnés. Il est justifié. Il peut se tenir devant le Dieu saint. Il n’y a plus de condamnation pour lui. La paix a été faite. La croix de Christ est le fondement de notre paix avec Dieu. Cette paix est inaltérable.
Dans notre vie, que tout aille bien ou qu’elle comporte des difficultés, nous pouvons être en paix: «Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix», a dit le Seigneur (Jean 14: 27). Cette paix se fonde sur la paix qui est la sienne.
Le fondement de la foi
«Votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu» (1 Corinthiens 2: 5). «Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps» (Actes des Apôtres 3: 21). Notre foi repose sur ce que Dieu a dit, sur la révélation que nous avons de lui-même, sur ses promesses. Elle va de pair avec la confiance que nous avons en Dieu. Il dit de lui-même: «Je suis celui qui suis» (Exode 3: 14). Il est «le Même» (Deutéronome 32: 39). Il est le «Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement» (Jacques 1: 17). Demeurons «dans la foi, fondés et fermes»! (Colossiens 1: 23).
Le fondement d’un foyer
Quel bonheur que celui de pouvoir fonder un foyer, quand on saisit la portée de ce lien, image de l’union de Christ et de son assemblée! Dans ce lien sacré du mariage, institution divine, l’homme et la femme qui fondent un foyer s’unissent pour la vie. De solides bases sont nécessaires pour résister durant toute une vie aux assauts de Satan. Qui va construire ce foyer, qui va en poser le fondement? La parole de Dieu nous dit que «si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent y travaillent en vain» (Psaumes 127: 1).
Le sûr fondement
La parole prophétique annonçait: «Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse pierre de coin, un sûr fondement» (Esaïe 28: 16). Au milieu du déferlement de la méchanceté du coeur de l’homme décrit dans les versets précédents, Dieu a posé un sûr fondement. Si les hommes moqueurs s’abritent dans le mensonge et se cachent sous la fausseté, le fidèle n’en sera pas effrayé. «Parce qu’on trouve dans l’écriture: «Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse; et celui qui croit en elle ne sera point confus» (1 Pierre 2: 6). Quelle assurance nous donne ce sûr fondement, cette maîtresse pierre de coin, le Seigneur Jésus lui-même! Nous ne serons pas confus. Cette pierre précieuse, rejetée par les hommes, quel prix a-t-elle pour notre coeur? Avons-nous découvert et expérimenté sa valeur?
Le fondement de l’Assemblée
Christ mort, ressuscité et assis à la droite de Dieu dans les lieux célestes, tel est le fondement de l’assemblée (Ephésiens 1: 20-23). Avant que le mystère de l’assemblée soit révélé, le Seigneur avait dit de lui-même: «Sur ce roc je bâtirai mon assemblée» (Matthieu 16: 18). Il avait désigné Pierre comme une des pierres vivantes qui seraient ajoutées sur ce fondement. Et ainsi, chaque nouveau croyant est une pierre vivante ajoutée à l’édifice, pour que se forme cette assemblée que Christ a aimée, pour laquelle il s’est livré, qu’il nourrit et qu’il chérit.
L’apôtre Paul, par le ministère spécial qui lui a été confié, a été le «sage architecte» qui a «posé le fondement» (1 Corinthiens 3: 10). Et «personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ» (verset 11).
Cependant, l’apôtre fait aussi appel à notre responsabilité: «Que chacun considère comment il édifie dessus!» (verset 10). Qu’apportons-nous sur ce fondement? L’ouvrage de chacun sera rendu manifeste. Si l’épreuve du feu ne consume pas notre ouvrage, alors nous recevrons une récompense (versets 12-15).
Le fondement des apôtres et prophètes
«Ayant été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin» (Ephésiens 2: 20). Paul parle ici de l’assemblée, de la maison de Dieu; c’est un édifice qui croît, et c’est aussi un temple saint dans lequel Dieu habite (versets 21, 22). Les apôtres et les prophètes ont été divinement inspirés. L’apôtre Paul écrit: «Par révélation, le mystère m’a été donné à connaître» (3: 3). Il a été suscité afin «de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses» (3: 9). Par la révélation qu’ils ont eue, et qu’ils ont mise en lumière devant tous, les apôtres et prophètes ont posé un fondement. Mais Celui qui soutient l’édifice est Jésus Christ, la maîtresse pierre du coin. Pourrait-on poser un fondement sur l’homme ou sur ce qui vient de l’homme? Les apôtres et prophètes ont été des instruments, et nous bénéficions de leur ministère par leurs écrits, qui ont complété le canon des Ecritures. Mais le fondement lui-même est et demeure Jésus Christ, le Fils de Dieu.
Le solide fondement
«Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau: Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et: Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur!» (2 Timothée 2: 19). La Parole nous donne quatre indications à son sujet: il est solide, il est de Dieu, il demeure, il est revêtu d’un sceau qui a deux faces. Dans les temps troublés que nous vivons, quel précieux encouragement de savoir que le Seigneur nous connaît individuellement, qu’il prend connaissance de tout ce qui nous concerne et s’occupe de nous! Serons-nous ébranlés par les difficultés, les exercices permis par Dieu pour nous former? Marchons dans la sainteté. Veillons à ne pas être «ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine» (Ephésiens 4: 14). Nous sommes édifiés sur un si solide fondement!
Le fondement de l’amour
«Que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour» (Ephésiens 3: 18). L’amour est quelque chose de divin. «Dieu est amour» (1 Jean 4: 16). Le vrai amour ne se trouve qu’en Dieu.
Si nous sommes enracinés et fondés dans l’amour, nos racines plongent dans l’amour et nous nous appuyons sur lui. Nous sommes baignés et alimentés par l’amour de Christ. Cela nous rend capables de comprendre quelque chose de la grandeur des desseins de Dieu à notre égard, de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance et d’être remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. Cela produira en nous l’adoration. Et nécessairement cet amour rayonnera autour de nous, avec d’heureuses conséquences pour notre témoignage au milieu de ce monde.
Le fondement de notre espérance
«La tribulation produit la patience, et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance» (Romains 5: 3, 4). Nous souffrons dans ce monde qui a rejeté le Seigneur Jésus. Cette souffrance nous apprend à nous rejeter entièrement sur Celui «qui a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché» (Hébreux 4: 15) et à attendre patiemment l’issue à notre épreuve (1 Corinthiens 10: 13). Nous acquérons ainsi de l’expérience, l’expérience des soins fidèles de notre grand souverain sacrificateur. Nos pensées et nos regards se détachent des choses de la terre pour être tournés vers le Seigneur Jésus Christ. Il est le fondement de notre espérance (1 Pierre 1: 21). Il est aussi lui-même «notre espérance» (1 Timothée 1: 1). Juste avant de s’en aller, il nous a dit: «Je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi» (Jean 14: 2, 3). Appuyons-nous fermement sur ce fondement, «Christ en nous l’espérance de la gloire» (Colossiens 1: 27) et levons les yeux vers Lui.