Israël, le serviteur élu de l'Éternel (Ésaïe 41)
L'Éternel et les nations (versets 1-7)
L'Éternel, qui vient d'adresser à son peuple terrestre des paroles de consolation, l'assurant que ceux qui s'attendent à lui «renouvelleront leur force», ordonne maintenant aux îles de faire silence et de se tourner vers lui, dans la crainte et dans la conscience de leur néant. Les «îles», désignent ici les régions côtières de l'ensemble du bassin méditerranéen, c'est-à-dire le monde connu d'alors (cf. Genèse 10: 5). Ironiquement, les peuples sont invités à «renouveler leur force» afin de s'approcher de Dieu, de parler avec lui et d'entrer en jugement avec lui (verset 1).
Comme au verset 12 du chapitre 40, l'Éternel pose la question: «Qui…?» Il demande: «Qui, du levant, réveilla celui dont la justice accompagne les pas?» (verset 2). La réponse est la même qu'au chapitre précédent; il est clair que ce n'est personne d'autre que Dieu lui-même. Nous sommes placés ici devant Celui qui fait des puissants de la terre les instruments et les serviteurs de sa justice. De toute évidence, ce verset 2 ne parle pas d'une justice humaine, mais de la justice de Dieu manifestée dans ses actes.
Dieu agit toujours avec justice, c'est-à-dire en plein accord avec sa nature. Il s'agit ici du jugement de l'orgueil des nations idolâtres et de la délivrance de son peuple en grâce, comme accomplissement de ses promesses (cf. 42: 21; 46: 13; 51: 5, 6, 8; 56: 1; 62: 2). La réalisation de la prophétie de Jérémie concernant le retour du résidu juif de la captivité babylonienne a été une preuve de la justice de ses actes, de même que le sera la délivrance future de «tout Israël» (cf. Jérémie 25: 11-14; Daniel 9: 1-7; 2 Chroniques 36: 22; Romains 11: 26-29).
Quel est l'homme que Dieu a réveillé? C'est Cyrus, désigné par son nom au chapitre 44, (verset 28), le fondateur du grand empire des Mèdes et des Perses. Dieu l'a appelé «du levant», environ deux cents ans après le temps d'Ésaïe, pour montrer Sa justice. Bien que la venue de Cyrus soit postérieure à Ésaïe, Dieu parle de lui au passé; il connaît la fin d'une chose avant qu'elle commence. L'ancien noyau de l'empire perse se trouvait à l'est de Babylone, alors que la Médie se situait plus au nord (cf. verset 25). Après son avènement en l'an 559 avant J.C., Cyrus assujettit d'abord l'empire des Mèdes, puis presque l'ensemble du Proche-Orient, des Indes jusqu'à l'Asie mineure et jusqu'à l'Égypte. Babylone a été conquise en 539 avant J.C. La parole de Dieu nous montre ici que ce n'est pas la puissance de Cyrus mais la volonté de Dieu qui l'a fait triompher des nations et lui a soumis les rois; ceux-ci ont été livrés «à son épée comme de la poussière, et à son arc comme du chaume chassé par le vent» (verset 2).
C'est ainsi qu'il a pu poursuivre ses ennemis tout en demeurant lui-même «en sûreté» sur «un chemin où il n'était pas allé de ses pieds» (verset 3). Son empire était fondé sur la tolérance et le ménagement de ses adversaires, chose totalement nouvelle et inouïe pour l'époque. Après la prise de Babylone, il décréta que les Juifs — qui venaient de subir les soixante-dix ans de captivité — devaient reconstruire le temple à Jérusalem (Esdras 1: 1-4). Dieu se tient derrière et au-dessus de l'histoire du monde; ce fait est particulièrement mis en évidence par l'exemple d'Israël, son peuple terrestre.
Cependant le roi Cyrus n'est qu'une «ombre» du Messie qui, à la fin des jours, lorsqu'il apparaîtra dans sa gloire, s'approchera de Jérusalem par son côté oriental (cf. Ezéchiel 43: 1; Zacharie 14: 4). Cette prophétie sera pleinement accomplie lorsque le Christ délivrera le résidu juif de sa longue période de servitude, et qu'il exécutera le jugement contre l'idolâtrie parvenue à son paroxysme dans l'adoration de l'Antichrist.
Et qui est à l'origine de tout? Dieu — qui a appelé les générations humaines à l'existence dès le commencement et qui a dirigé leurs voies. Lui seul, l'Éternel, est le premier et le dernier. Il demeure éternellement «le Même», l'immuable «Je suis» (verset 4; cf. Deutéronome 32: 39).
Devant le déploiement de la puissance de Dieu dans le déroulement des événements du monde, les «îles» et les «bouts de la terre» devraient trembler de crainte et d'effroi. Mais au lieu de s'humilier sous la puissante main de Dieu, ils font tout pour s'opposer à lui et à sa manière d'agir, s'encourageant l'un l'autre en cela (versets 5, 6; cf. verset 1). Les peuples fondent leurs espérances sur leurs idoles. Ésaïe en a déjà montré l'inutilité au chapitre 40 (versets 19, 20). Sans mentionner expressément ces ouvrages faits de mains d'homme (derrière lesquels se tiennent les démons selon 1 Corinthiens 10: 19, 20), le prophète évoque ironiquement le processus de fabrication des images taillées que l'homme doit d'abord rendre solides afin qu'elles puissent l'aider ensuite (verset 7). Mais pas plus que celles d'autrefois, les idoles modernes et futures ne pourront le protéger contre le seul vrai Dieu et contre son Oint (cf. Apocalypse 13: 14, 15).
L'Éternel et son peuple Israël (versets 8-20)
Alors que, par la proclamation que Dieu fait entendre, les nations qui se confient en leurs idoles tombent dans le plus grand désarroi, son peuple peut entendre de sa part des paroles de consolation. Tout d'abord, il les encourage en s'adressant à leur cœur et en leur montrant quel sera le sort de leurs ennemis. Puis il place devant eux un aperçu du glorieux temps du Millénium.
«Ne crains point» (versets 8-14)
L'Éternel commence par rappeler sa grâce envers son peuple, qu'il nomme ici par les deux noms de son ancêtre: Israël et Jacob. Il avait choisi ce peuple alors qu'il était «serviteur en Égypte», pour en faire son propre serviteur (Deutéronome 7: 7; 16: 12). Longtemps auparavant et en vue de cela, il avait choisi, non Esaü le fils aîné d'Isaac, mais son frère cadet Jacob; et il ne l'avait pas rejeté (cf. Genèse 25: 23).
Il y a une grande différence entre l'élection des croyants du temps actuel et celle du peuple d'Israël. Nous avons été «élus en Christ», et cela «avant la fondation du monde» (Éphésiens 1: 4). Par contre, l'appel d'Israël était pour le temps de la terre et se rapportait à sa position en comparaison des autres peuples (cf. Deutéronome 7: 6-8; Actes des Apôtres 13: 17). De même, le futur résidu croyant d'Israël sera constitué par les élus du peuple terrestre de Dieu qui jouiront des bénédictions du règne millénaire sur la terre (Zacharie 1: 17; Matthieu 24: 22, 24, 31). La mention d'«Abraham, mon ami» (verset 8; cf. 2 Chroniques 20: 7; Jacques 2: 23) — le patriarche auquel les Juifs du temps du Seigneur se référaient encore avec vénération et fierté (cf. Jean 8: 39, 56) — souligne la pensée de la grâce de Dieu. Contrairement à l'alliance du Sinaï, celle que Dieu avait conclue avec Abraham était inconditionnelle.
Les choses étant vues depuis le pays de Canaan, Dieu avait pris son peuple, dans la personne du patriarche Abraham, «des bouts de la terre» et l'avait «appelé de ses extrémités» (verset 9). Abraham était en effet le premier auquel Dieu avait promis le pays en héritage, et cela longtemps avant que le peuple soit délivré de son esclavage en Égypte et conduit en Canaan. Une délivrance semblable aura lieu à la fin des temps, comme nous avons pu le voir en partie au cours des dernières décennies. Moïse déjà l'avait annoncé: «Quand tes dispersés seraient au bout des cieux, l'Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et te prendra de là; et l'Éternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que tes pères ont possédé, et tu le posséderas» (Deutéronome 30: 4, 5; cf. Néhémie 1: 9).
A ce peuple qu'il a appelé dans sa souveraine grâce, Dieu dit: «Ne crains point, car je suis avec toi; ne sois pas inquiet, car moi je suis ton Dieu. Je te fortifierai; oui, je t'aiderai; oui, je te soutiendrai par la droite de ma justice» (verset 10). Combien de cœurs découragés n'ont-ils pas déjà été consolés par ces paroles, depuis le temps où elles ont été écrites! Elles trouveront cependant leur véritable accomplissement dans les temps futurs, quand Dieu s'occupera de nouveau, en puissance et en justice, de son peuple affligé. Ce peuple est ici encouragé par les mots trois fois répétés: «Ne crains point» (versets 10, 13, 14).
Au verset 10, il donne à son peuple inquiet trois raisons pour ne pas craindre:
- sa présence: «Je suis avec toi»;
- sa relation avec Israël: «Je suis ton Dieu»;
- sa promesse de lui donner force, aide et protection: «Je te fortifierai; oui, je t'aiderai; oui, je te soutiendrai par la droite de ma justice».
Tout antisémitisme, toute opposition et toute inimitié contre les Juifs prendront fin un jour par l'intervention de Dieu. Que ce soient ceux qui «s'irritent» ou qui «contestent» contre Israël, ou ceux qui «ont querelle» avec lui ou qui lui «font la guerre», ils seront tous «comme un rien et comme néant», c'est-à-dire qu'ils disparaîtront entièrement. Tous les ennemis du peuple sont inclus dans ce jugement (versets 11, 12).
Le roi David, qui est un type de Christ, a pu éprouver une fois dans sa vie que, «tout autour, l'Éternel lui avait «donné du repos de tous ses ennemis» (2 Samuel 7: 1). Mais à part ce moment particulier (et une grande partie du règne de Salomon), le peuple d'Israël, tout au long de son histoire, n'a jamais joui d'une telle période de paix complète, pendant laquelle tous ses ennemis sont «comme un rien et comme néant». Ce n'est que dans le Millénium que cette prophétie aura son accomplissement, par l'intervention puissante de Dieu.
Au verset 13, l'Éternel confirme à son peuple sa promesse du verset 10: «Car moi, l'Éternel, ton Dieu, je tiens ta droite, moi qui te dis: Ne crains point, moi je t'aiderai». Non seulement est prédite la défaite de tous les ennemis, mais aussi l'aide de Dieu à son peuple. Celui-ci peut accepter ces assurances avec foi et confiance.
Au verset 14, l'Éternel encourage pour la troisième fois son peuple, qui ne se voit lui-même que tel un «vermisseau» et n'étant qu'une poignée d'hommes, en lui disant: «Ne crains point… moi je t'aiderai». L'Éternel est son aide parce qu'il est aussi son «Rédempteur». Les Israélites qui attendent le Messie seront ainsi amenés, à travers une grande détresse, à reconnaître dans «celui qu'ils auront percé» leur Rédempteur et leur Dieu, qui est en même temps le «Saint d'Israël».
Le jugement (versets 15, 16)
Lorsque le résidu juif croyant aura discerné cela, le Seigneur, après son apparition en gloire, non seulement les délivrera des ennemis qui les environnent, mais encore se servira d'eux pour vaincre ceux-ci (verset 15; cf. 11: 4; Jérémie 30: 16; Michée 4: 13; Zacharie 12: 6, 9; 14: 14; Malachie 4: 3). Ce combat victorieux est comparé au battage et au vannage du blé. Lors du battage d'autrefois, un traîneau à battre, constitué de lourdes poutres et pourvu de pointes de pierre, était conduit sur le blé étalé sur le sol. Ainsi les grains étaient séparés des épis. Ensuite, le blé était vanné, c'est-à-dire jeté en l'air au moyen d'une pelle, ce qui permettait au vent d'emporter la balle. Les «montagnes» et les «collines» sont les images d'ennemis orgueilleux et puissants (cf. 2: 14; Zacharie 4: 7), qui seront battus et réduits en poussière.
Le peuple n'est cependant pas le seul exécuteur du jugement, il ne fait qu'y participer. Le «vent» qui emporte la balle et le «tourbillon» qui la disperse indiquent clairement la puissance de Dieu qui, en fin de compte, est celui qui exerce le jugement (cf. 40: 24). Le peuple, dans sa grande faiblesse, le reconnaîtra volontiers et n'attribuera pas la victoire à ses propres capacités, mais il s'égayera en l'Éternel et se glorifiera dans le Saint d'Israël (verset 16; cf. 45: 25; 1 Corinthiens 1: 31).
La bénédiction (versets 17-20)
Dans ce qui suit, la délivrance future d'Israël (ou plus précisément, de Juda) est présentée par un autre tableau merveilleux. D'abord nous voyons «les affligés et les nécessiteux» dont nous rencontrons si souvent les appels au secours dans les psaumes (Psaumes 9: 18; 12: 5; 40: 17; 69: 33; 72: 12; 86: 1; 109: 22; 140: 12). Ils cherchent de l'eau et n'en trouvent pas, de sorte que leur langue est desséchée par la soif (verset 17). Cette façon imagée de s'exprimer nous rappelle le début du deuxième livre des psaumes (Psaumes 42-72), où nous trouvons décrites prophétiquement les souffrances des justes, ou du résidu, qui, pendant la grande tribulation, est chassé hors de Jérusalem et attend le Messie. «Comme le cerf brame après les courants d'eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu?» (Psaumes 42: 1, 2). Nous voyons là les Juifs fidèles qui ont fui de Jérusalem dans le désert (que ce soit à cause de l'Antichrist ou devant l'attaque de l'Assyrien) et qui soupirent de voir enfin leur Messie ardemment désiré, qui leur donnera la justice et la paix (cf. 16: 3, 4; Matthieu 5: 6; 24: 15-31).
L'Éternel les exaucera. Il est «le Dieu d'Israël» — de tout son peuple — et il ne les abandonnera pas. Par l'apparition de la gloire de Christ, leur soif sera étanchée pour toujours. L'Éternel fera jaillir les «fontaines du salut», auxquelles ils pourront puiser «l'eau de la vie» (cf. 12: 3). Au début du Millénium, selon sa promesse au chapitre 44 (versets 3, 4), il versera «de l'eau sur celui qui a soif, et des ruisseaux d'eau sur la terre sèche», termes qui évoquent la descente du Saint Esprit sur toute chair, spécialement sur son peuple (cf. Joël 2: 28, 29; Actes des Apôtres 2: 17, 18). L'eau vive, l'eau jaillissant et coulant d'elle-même, est souvent dans l'Écriture un symbole du Saint Esprit (cf. Jean 7: 37-40). Et le «désert» peut être une image de l'état du cœur de l'homme (cf. 40: 3).
D'un autre côté nous savons que le pays de la promesse, au début du règne millénaire, connaîtra des bouleversements climatiques et biologiques par lesquels les régions désertiques seront changées en contrées florissantes (cf. 32: 15; 35: 6, 7; 43: 19, 20; Psaumes 107: 35). Cela est aussi évoqué dans les versets 18 et 19 de notre chapitre. Les sept espèces d'arbres que Dieu fera croître dans le désert et dans le lieu stérile parlent en figure de la perfection de la bénédiction qu'il accordera dans ce temps merveilleux.
Mais le but de Dieu n'est pas seulement la bénédiction en elle-même; c'est aussi et avant tout que son peuple discerne «que la main de l'Éternel a fait cela, et que le Saint d'Israël l'a créé». Tous les hommes, mais spécialement le peuple d'Israël, doivent le voir, le savoir, le considérer et le comprendre (verset 20). Le progrès spirituel évoqué par ces quatre verbes devrait d'ailleurs caractériser tous ceux qui lisent les Saintes Écritures.
Le retour des Juifs de la captivité babylonienne n'a certainement pas été l'accomplissement des prophéties contenues dans ce passage. Il peut être considéré comme «les arrhes» de la fidélité de Dieu jusqu'à la fin. Mais tout sera accompli dans le Millénium d'une manière glorieuse et parfaite. Plusieurs des déclarations que nous avons ici ont aussi une application spirituelle dans tous les temps.
L'Éternel et les vaines idoles (versets 21-29)
Les versets 21 à 29 sont une suite de l'appel de Dieu à ses adversaires, sujet commencé dans les versets 1 à 7. Là, il somme les peuplades idolâtres de s'approcher de lui «en jugement»; ici, les idoles doivent produire elles-mêmes leur «cause». Au début du chapitre, nous voyons la toute-puissance de Dieu qui appelle le roi Cyrus comme dominateur et comme exécuteur de ses conseils; ici Dieu proclame sa parfaite connaissance du passé et de l'avenir.
La sentence (versets 21-24)
L'Éternel se présente comme le «roi de Jacob», qui dans son amour et dans sa grâce s'est choisi ce peuple. Il invite les idoles à produire leur «cause» présumée et à présenter leurs «arguments» inexistants (verset 21). Qu'elles déclarent à l'Éternel et à son peuple «ce qui arrivera» et qu'elles prouvent ainsi leur divinité! Qu'elles déclarent «les premières choses, ce qu'elles sont», c'est-à-dire leurs prophéties passées soi-disant réalisées, afin que l'on puisse les comprendre et en connaître le résultat (cf. 42: 9; 43: 9; 48: 3)! Qu'elles fassent donc savoir les choses qui viendront (verset 22)! Si elles étaient en mesure de le faire, elles prouveraient qu'elles sont des dieux. Mais elles ne peuvent faire ni bien ni mal; n'étant rien d'autre que l'ouvrage de l'homme, elles ne peuvent absolument rien faire (cf. Sophonie 1: 12). Par conséquent, toute tentative de comparaison est parfaitement illusoire (verset 23).
D'où la sentence: «Voici, vous êtes moins que rien, et votre œuvre est du néant: qui vous choisit est une abomination…» (verset 24; cf. Deutéronome 27: 15; 1 Corinthiens 8: 4).
La manière d'agir de Dieu (versets 25-29)
Au verset 25, l'Éternel revient au roi Cyrus. Il l'appellera du nord, lieu d'habitation des Mèdes, et du levant, lieu d'habitation des Perses (cf. versets 2, 3). Les premiers versets du livre d'Esdras nous confirment que c'est l'Éternel qui a réveillé l'esprit de Cyrus, et que ce dernier l'a reconnu comme étant le Dieu des cieux qui lui avait donné tous les royaumes de la terre (Esdras 1: 1-4). Comme au verset 2 de notre chapitre, cet instrument de Dieu n'est pas non plus mentionné ici par son nom (cf. 44: 28). Seuls ses grands succès militaires et politiques sont décrits: «Et il marchera sur les princes comme sur de la boue, et comme le potier foule l'argile» (verset 25).
Y avait-il une idole qui ait déclaré cela «dès le commencement», c'est-à-dire à l'avance? Non! Aucune idole et aucun homme n'en est capable (verset 26). La prophétie contenue dans l'Écriture Sainte est par conséquent une des preuves les plus évidentes de l'existence de Dieu. Pensons par exemple aux nombreuses prophéties concernant le Seigneur Jésus ou le peuple d'Israël, qui se sont accomplies à la lettre. Personne d'autre que Dieu ne sait à l'avance ce qui arrivera.
Dieu est «le premier» (verset 27), l'origine et le commencement de toutes choses (cf. verset 4). Il annonce la délivrance à Sion et envoie un messager de bonnes nouvelles à Jérusalem, mais les idoles ne disent et ne font absolument rien. Le Dieu d'Israël est la seule source de la rédemption et du salut (cf. 43: 11, 12). Aucun autre n'est là comme conseiller, et il n'y a personne qui puisse répondre à ses questions (verset 28). C'est pourquoi, pour conclure, la sentence déjà prononcée au verset 24 est répétée: «Tous sont la vanité». Les images de fonte les plus belles et les plus précieuses sont sans aucune valeur parce que les faux dieux qui se tiennent derrière elles ne sont rien (verset 29; cf. 1 Corinthiens 8: 4).