Les traces de la foi d'Abraham

U. Furrer

Romains 4: 17-21

Dans ce chapitre 4, l'apôtre Paul s'arrête en détail sur l'exemple d'Abraham. Il nous engage à être de «ceux qui marchent sur les traces de la foi qu'a eue notre père Abraham» (verset 12).

Abraham a cru au Dieu vivant alors qu'il vivait dans un milieu idolâtre. Il n'a pas seulement cru en Dieu, il a aussi cru Dieu, c'est-à-dire qu'il a eu entièrement confiance en sa parole.

Quelles sont les traces que le patriarche laisse sur le chemin de la foi, et que l'apôtre nous rappelle?

Abraham se distingue par un acte de foi bien remarquable. Tandis qu'avec Sara, sa femme, ils étaient âgés et sans descendance, il a plu à Dieu de leur promettre un fils. Abraham avait alors environ quatre-vingts ans et sa femme soixante-dix. Abraham a cru Dieu sur parole. Il a cru le Dieu «qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient» (verset 17). Abraham connaissait déjà Dieu suffisamment bien pour pouvoir lui faire entièrement confiance, même s'il devait encore patienter des années avant l'accomplissement de la promesse. Cette longue période allait être un temps d'épreuve pour sa foi.

«Contre espérance, (il) crut avec espérance» (verset 18). Selon toutes les estimations humaines, il n'y avait plus le moindre espoir d'avoir un fils — et malgré cela il a fermement attendu cette joie que Dieu voulait lui accorder dans sa grâce souveraine!

Abraham «n'eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu'il était d'environ cent ans, ni à l'état de mort du sein de Sara» (verset 19). Il a montré par là qu'il n'était «pas faible dans la foi». S'il avait regardé aux circonstances, sa foi aurait pu s'affaiblir ou même s'effondrer. Mais il n'est pas tombé dans ce piège. Au contraire, d'un pas ferme, il a laissé ses traces sur le chemin de la foi.

Le patriarche «ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité» (verset 20). Il savait que soulever le moindre doute sur la parole de Dieu, c'est de l'incrédulité. Cela déshonore Dieu.

«Il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu» (verset 20). Bien avant de voir quelque indice de réponse, il a glorifié Dieu. D'une part il l'a glorifié dans la certitude qu'il serait fidèle, et d'autre part Dieu a fortifié sa foi.

Abraham était «pleinement persuadé que ce que (Dieu) a promis, il est puissant aussi pour l'accomplir» (verset 21). Il était certain que Dieu allait réaliser ses promesses. Il savait que Dieu peut tout, et que, s'il le faut, il accomplira un miracle pour tenir sa promesse.

Et c'est bien ce que Dieu a fait, car d'un point de vue naturel, avoir un fils à cet âge n'était plus possible. Mais, en cet événement, il a plu à Dieu de se glorifier de manière extraordinaire. Depuis la naissance d'Isaac, il a été visible aux yeux de tout le monde que Dieu tient entièrement ses promesses. Abraham a prouvé sa foi il y a quatre mille ans; à notre tour aujourd'hui de suivre ses traces et d'honorer Dieu par notre foi. Sachons nous aussi prendre Dieu au mot.