Malachie 1:1-14

Malachie 1:1-14

Ingratitude du peuple d'Israël envers l'Éternel

1 L'oracle, parole de l'Éternel, à Israël par l'intermédiaire1 de Malachie.2
1 littéralement : par la main. 2 date : environ 420 av. J.-C.

2 Je vous ai aimés, dit l'Éternel, mais vous dites : « En quoi nous as-tu aimés ? » Ésaü n'était-il pas le frère de Jacob ? déclare1 l'Éternel. Or j'ai aimé Jacob,
1 déclarer, dans le sens de la diction d'un oracle ; ici et ailleurs souvent dans les Prophètes.

3 mais j'ai haï Ésaü et j'ai fait de ses montagnes un lieu dévasté et [j'ai livré] son héritage aux chacals du désert.

4 Si Édom dit : « Nous sommes détruits, mais nous reconstruirons ce qui est en ruine », ainsi dit l'Éternel des armées : « Eux, ils construiront, mais moi, je démolirai. Et on les appellera "Territoire de la méchanceté" et "Peuple contre lequel l'Éternel est furieux pour toujours". »

5 Et vos yeux le verront et vous direz : « L'Éternel est grand au-delà du territoire d'Israël ! »

L'autel de l'Éternel est profané

6 Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si donc je suis père, où est mon honneur ? Et si je suis maître, où est la crainte qui m'est due1 ? dit l'Éternel des armées, à vous, sacrificateurs2 qui méprisez mon nom. Et vous dites : « En quoi avons-nous méprisé ton nom ? »
1 littéralement : où est ma crainte. 2 ou : prêtres.

7 Vous présentez sur mon autel du pain souillé et vous dites : « En quoi t'avons-nous profané1 ? » C'est quand vous dites : « La table de l'Éternel est méprisable. »
1 plus haut : souillé.

8 Et si vous présentez une [bête] aveugle en sacrifice, n'y a-t-il aucun mal ? Et si vous présentez une [bête] boiteuse ou malade, n'y a-t-il aucun mal ? Offre-la donc à ton gouverneur ! T'agréera-t-il ou te recevra-t-il avec faveur1 ? dit l'Éternel des armées.
1 littéralement : relèvera-t-il ta face.

9 Et maintenant, implorez donc1 °Dieu afin qu'il use de grâce envers nous ! C'est par vos mains que cela a eu lieu. Vous recevra-t-il avec faveur2 ? dit l'Éternel des armées.
1 littéralement : adoucissez donc la face de. 2 littéralement : relèvera-t-il votre face.

10 Si seulement quelqu'un parmi vous fermait les portes pour que vous n'allumiez pas pour rien [le feu sur] mon autel ! Je ne prends aucun plaisir en vous, dit l'Éternel des armées, et je n'agréerai pas l'offrande venant de votre main.

11 Car, du soleil levant jusqu'au soleil couchant, mon nom sera grand parmi les nations. Et en tout lieu, l'encens sera offert à mon nom, ainsi qu'une offrande pure. Car mon nom sera grand parmi les nations, dit l'Éternel des armées.

12 Mais vous, vous le profanez quand vous dites : « La table du Seigneur1 est souillée, et ce qu'elle fournit, sa nourriture, est méprisable. »
1 d'autres lisent : de l'Éternel.

13 Et vous dites : « Voilà, quel ennui ! » Et vous soufflez dessus, dit l'Éternel des armées. Or vous apportez la bête volée et la [bête] boiteuse et la [bête] malade. C'est ainsi que vous apportez l'offrande. Vais-je agréer cela de votre main ? dit l'Éternel.

14 Et maudit soit celui qui fraude et qui, ayant dans son troupeau un mâle, fait un vœu et sacrifie au Seigneur ce qui est en mauvais état ! Car je suis un grand roi, dit l'Éternel des armées, et mon nom est redoutable parmi les nations.

Le livre de Malachie est particulièrement sérieux. Il constitue le dernier appel divin à la conscience et au cœur de ce peuple juif au milieu duquel Christ paraîtra quatre siècles plus tard. Le dialogue qui s’engage entre l’Éternel et le peuple met en évidence du côté de Dieu, dès les premiers mots: l’amour éternel, personnel, source de toute bénédiction: «Je t’ai aimé…». Et du côté d’Israël? L’ingratitude, l’inconscience, pour tout dire l’insolence avec laquelle il se permet de demander des preuves de cette divine bonté. Quel père, quel maître supporterait d’être traité avec un aussi scandaleux manque d’égards (v. 6)? Or ce peuple foulait aux pieds non seulement l’honneur dû à l’Éternel, mais ses préceptes les plus impératifs (v. 8; Lév. 22:17-25 lv 22.17-25), mais ses sentiments les plus tendres. Hélas, nous n’avons pas à chercher longtemps un enseignement pour nos âmes! Craignons de douter nous aussi de l’amour du Seigneur, de murmurer ou même de nous insurger contre sa volonté. Ne passons pas avec indifférence, voire avec ennui (v. 13) à côté de tant de témoignages de la grâce de Dieu. À commencer par la croix où Il donna son Fils pour nous! Quel cas faisons-nous des droits et de l’amour de Dieu?