Cantique des cantiques 1:1-17; 2:1

Cantique des cantiques 1:1-17; 2:1

1 Le cantique des cantiques qui est de Salomon.

La Sulamithe

2 Qu'il m'embrasse des baisers de sa bouche, car tes1 amours2 sont meilleurs que le vin.
1 la poésie hébraïque oscille souvent entre la 2e et la 3e personne sans qu'il y ait pour autant changement de sujet réel. 2 il s'agit d'une expression de l'amour : caresses, baisers, gages ; il en est de même dans tout le livre, là où le mot « amour » est au pluriel.

3 Tes parfums ont une agréable odeur ; ton nom est un parfum qui a été répandu ; c'est pourquoi les jeunes filles t'aiment.

La Sulamithe puis les filles de Jérusalem

4 Entraîne-moi à ta suite1, courons ! Le roi m'a fait venir dans ses appartements.
Nous exulterons et nous nous réjouirons en toi ; nous nous souviendrons de2 tes amours plus que du vin. On t'aime avec droiture.
1 littéralement : derrière toi. 2 ou : nous célébrerons.

La Sulamithe

5 Je suis noire, mais je suis charmante, filles de Jérusalem, comme les tentes de Kédar, comme les tentures de Salomon.

6 Ne me regardez pas, parce que je suis noire, parce que le soleil m'a brunie. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi, ils m'ont mise à garder les vignes. Ma vigne qui est à moi, je ne l'ai pas gardée.

7 Dis-moi, toi qu'aime mon âme, où fais-tu paître [ton troupeau], où le fais-tu reposer à midi ? Car pourquoi serais-je comme une femme voilée près des troupeaux de tes compagnons ?

Le Bien-Aimé

8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle parmi les femmes, sors sur les traces du troupeau et fais paître tes chevreaux près des habitations des bergers.

9 Je te compare, mon amie, à une jument [attelée] aux chars du Pharaon.

10 Tes joues sont charmantes au milieu des bijoux, ton cou [est charmant] au milieu des colliers.

Les filles de Jérusalem

11 Nous te ferons des chaînes en or avec des paillettes en argent.

La Sulamithe

12 Pendant que le roi est à table, mon nard exhale son parfum.

13 Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe ; il passera la nuit entre mes seins.

14 Mon bien-aimé est pour moi une grappe de henné dans les vignes d'En-Guédi.

Le Bien-Aimé

15 Voici, tu es belle, mon amie ; voici, tu es belle. Tes yeux sont des colombes.

La Sulamithe

16 Voici, tu es beau, mon bien-aimé ; oui, tu es agréable. Oui, notre lit est verdoyant.

17 Les solives de nos maisons sont des cèdres, nos lambris [sont] des cyprès.

2 Je suis le narcisse du Saron, le lis des vallées.

N'abordons pas ce livre sans demander d'abord au Seigneur de nous garder de toute pensée profane.

L'Ecclésiaste nous a appris que le monde ne pouvait combler le vide du cœur humain. Le Cantique des cantiques nous présente l'amour divin qui seul peut le remplir. Précisons qu'il s'agit ici avant tout, en figure, des relations futures du Roi, Christ, avec Israël, son Épouse terrestre. Au moment où s'ouvrira Son règne, les affections de ce peuple seront ranimées et répondront enfin à celles du vrai Salomon. Mais nous soulignerons surtout dans notre lecture ce qui peut s'appliquer pratiquement aux besoins actuels du chrétien. Or l'amour est le lien vital qui unit chaque racheté à son Sauveur. De Lui à nous il est infini, immuable. De nous à Lui, combien faible et inconséquent! Demandons-Lui qu'Il nous tire pour que nous puissions courir après Lui (v. 4).

Les v. 5 et 6 sont la confession du passé coupable. Celle qui parle ici le sait bien: si elle est agréable, ce n'est pas à cause de ses propres mérites (lire Éph. 1:6 fin ep 1.3-14). Mais maintenant elle recherche la présence du Berger (v. 7, 8), du Roi (v. 12). Elle l'aime; Il est continuellement sur son cœur comme un sachet de myrrhe parfumée, imprégnant ses vêtements et l'accompagnant en tous lieux (v. 13; 2 Cor. 2:14-16 2cr 2.12-17).