Romains 11:1-15

Romains 11:1-15

Le rejet d'Israël est partiel

11 Alors je dis : « Dieu a-t-il rejeté son peuple ? » Certainement pas ! Car moi aussi, je suis Israélite, de la descendance d'Abraham, de la tribu de Benjamin.

2 Dieu n'a pas rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance. Ou bien ne savez-vous pas ce que dit l'Écriture à propos d'Élie, comment il est intervenu auprès de Dieu contre Israël ?

3 « Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont démoli tes autels, et moi, je suis resté seul et ils cherchent ma vie. »1
1 1 Rois 19:14.

4 Mais que lui dit la réponse divine ? « Je me suis réservé 7 000 hommes qui n'ont pas plié le genou devant Baal. »1
1 1 Rois 19:18.

5 Ainsi donc, dans le temps présent aussi, il subsiste un restant selon [l']élection de [la] grâce.

6 Or si c'est par la grâce, ce n'est plus par les œuvres ; autrement la grâce n'est plus [la] grâce.

7 Que dire alors ? Ce qu'Israël recherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu et les autres ont été endurcis1,
1 littéralement : pétrifiés.

8 comme il est écrit : « Dieu leur a donné un esprit de torpeur, des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre, jusqu'à ce jour. »1
1 voir Ésaïe 29:10 ; Deut. 29:3.

9 Et David dit : « Que leur table devienne pour eux un piège et un filet, et une cause de chute, et une [juste] punition1 !
1 littéralement : une récompense (dans le mauvais sens).

10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne pas voir ; et fais-leur continuellement courber le dos ! »1
1 Psaume 69:23-24.

Le rejet d'Israël est temporaire

11 Alors je dis : « Ont-ils trébuché afin qu'ils tombent ? » Certainement pas ! Mais par leur chute1, le salut [parvient] aux nations afin de les2 provoquer à la jalousie.
1 ou : faute. 2 c.-à-d. : Israël, pas les nations.

12 Or si leur chute1 est la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des nations, combien plus le sera leur plénitude !
1 ou : faute.

13 Car je parle à vous, les nations : dans la mesure, en effet, où je suis moi-même apôtre des nations, je glorifie mon ministère

14 si, en quelque sorte, je peux provoquer mon peuple1 à la jalousie et sauver quelques-uns d'entre eux.
1 littéralement : ma chair ; c.-à-d. : les Juifs, ses parents selon la chair.

15 Car si leur mise à l'écart [a entraîné] la réconciliation du monde, quelle sera leur réception, sinon la vie d'entre les morts ?

Malgré son incrédulité, Israël n'était pas définitivement rejeté. L'apôtre était lui-même un témoin de ce que la grâce pouvait encore accomplir en faveur du Juif rebelle (v. 1). Déjà dans les jours d'Élie, ce dernier se trompait en pensant que le peuple tout entier avait abandonné l'Éternel. Dans son découragement, le pauvre Élie avait été jusqu'à  «en appeler à Dieu contre Israël» (v. 2, 3). Mais quelle grâce dans «la réponse divine» (v. 4)! De tout temps le Seigneur s'est réservé un résidu fidèle qui refuse de se courber devant les idoles du monde. En faisons-nous partie dans le temps actuel (v. 5)? Le v. 9 nous donne un exemple de ce que peuvent être ces idoles: les plaisirs de la table deviennent un piège pour les incrédules et, ajoute le Ps. 69 v. 23 ps 69.23-24, «ce qui tend à la prospérité» leur est un filet.

Après de multiples appels, Israël a finalement été aveuglé au profit des nations. Mais l'ardent désir de l'apôtre restait celui-ci: que la jalousie du peuple juif envers les nouveaux bénéficiaires du salut (jalousie dont lui-même avait tant souffert: Act. 13:45 ac 13.42-47; 17:5 ac 17.4-8; 22:21, 22 ac 22.19-24) l'incite à rechercher la grâce qu'il avait jusque-là méprisée (v. 14; ch. 10 v. 19 rm 10.18-21).

Puisse la vue de nos bénédictions chrétiennes éveiller l'envie de tous ceux qui nous entourent!