Romains 7:12-25

Romains 7:12-25

Conflit entre la Loi et le péché dans l'homme

12 Ainsi donc, la Loi est sainte, et le commandement est saint et juste et bon.

13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? Certainement pas ! Mais le péché, afin qu'il soit manifesté comme péché, a produit pour moi la mort par ce qui est bon, afin que le péché devienne, par le commandement, excessivement pécheur1.
1 le péché est personnifié ; ici et au chapitre 8.

14 Car nous savons que la Loi est spirituelle, mais moi, je suis charnel1, vendu au péché2.
1 ailleurs : de chair. 2 littéralement : vendu sous le péché.

15 En effet, ce que j'accomplis, je ne le reconnais pas ; car ce n'est pas ce que je veux que j'accomplis, mais ce que je déteste, je le fais.

16 Or si ce que je ne veux pas, je le fais, j'approuve la Loi, [reconnaissant] qu'elle est bonne.

17 Mais maintenant, ce n'est plus moi qui accomplis cela, mais c'est le péché qui habite en moi.

18 En effet, je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, il n'habite pas de bien. Car vouloir est à ma portée, mais accomplir le bien, non.

19 En effet, le bien que je veux, je ne le fais pas, mais le mal que je ne veux pas, je l'accomplis.

20 Or si ce que je ne veux pas, [moi,] je le fais, ce n'est plus moi qui l'accomplis, mais c'est le péché qui habite en moi.

21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien, [c'est] que le mal est présent en moi1.
1 littéralement : à portée de main pour moi.

22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l'homme intérieur,

23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon intelligence et qui me rend prisonnier de la loi du péché qui existe dans mes membres.

24 Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort1 ?
1 littéralement : du corps de cette mort.

25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc, moi-même, par mon intelligence je sers1 la loi de Dieu, mais par la chair, [je sers1] la loi du péché.
1 servir, ici : être esclave, servir comme tel ; comme en 7:6.

On a comparé ces versets aux vains efforts d'un homme embourbé dans un marécage. Chacun de ses mouvements pour se dégager ne fait que l'enliser davantage. Se voyant perdu, il finit par crier au secours. Moralement ce drame illustre l'histoire de beaucoup d'enfants de Dieu pendant une période qui suit leur conversion. L'apôtre se met à la place d'un tel croyant (si ce n'en était pas un, d'une part il n'aurait pas ces luttes, d'autre part il ne trouverait pas son plaisir dans la loi de Dieu; v. 22). Et il nous dépeint son désespoir. Hélas! s'écrie cet homme, au lieu d'aller de progrès en progrès, je me sens chaque jour plus mauvais. J'ai découvert successivement que j'étais «sous le péché» (ch. 3 v. 9 rm 3.9-18), que celui-ci régnait sur moi (ch. 5 v. 21 rm 5.20-21), me dominait (ch. 6 v. 14 rm 6.12-14), me tenait prisonnier (ch. 7 v. 23), enfin qu'il «habite en moi» (v. 17, 20), un peu comme un virus qui a pris possession de mes centres vitaux. Ce corps de mort, qui m'en délivrera? Je m'en reconnais incapable, sans force… Je suis donc prêt à m'en remettre à un Autre. Et Jésus me prend par la main. — Expérience pénible mais nécessaire! Dès l'instant où je n'attends plus rien de moi, je puis tout attendre de Christ.

Mais tu parus Seigneur, et rompis notre chaîne;
Devant ton grand amour disparut notre peine.
Quels transports quand la foi, par grâce, nous apprit
Que nous avions ta paix, ton salut, ton Esprit!
                                                    Hymnes & Cantiques

Pour approfondir ce sujet de l’affranchissement en Christ, nous conseillons de lire l’Étude sur l’Épître aux Romains de R. Brockhaus (ch. 6 et 7). Voir la rubrique Librairie.