Marc 14:32-54

Marc 14:32-54

Jésus dans l'angoisse à Gethsémané – Ses prières

32 Puis ils arrivent à un endroit appelé Gethsémané. Et il dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici jusqu'à ce que j'aie prié. »

33 Alors il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean. Et il commença à être saisi d'effroi et très angoissé.

34 Et il leur dit : « Mon âme est profondément triste, jusqu'à la mort ; restez ici et veillez. »

35 Puis, allant un peu plus loin, il se jeta contre terre et priait que, si cela était possible, l'heure passe loin de lui.

36 Et il disait : « Abba1, Père, toutes choses te sont possibles, fais passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, [tu veux] ! »
1 Abba : mot araméen que l'on traduit par Père, avec cependant une nuance de tendresse.

37 Puis il vient et les trouve endormis. Et il dit à Pierre : « Simon, tu dors ? Tu n'as pas pu veiller une heure ?

38 Veillez et priez afin que vous n'entriez pas en tentation ; l'esprit est bien disposé1, mais la chair est faible. »
1 ou : plein d'ardeur.

39 Et il s'en alla de nouveau et pria en disant les mêmes paroles1.
1 littéralement : la même parole.

40 Puis, quand il revint, il les trouva de nouveau endormis, car leurs yeux étaient appesantis. Et ils ne savaient que lui répondre.

41 Et il vient pour la troisième fois et leur dit : « Dormez dorénavant et reposez-vous. C'en est fait, l'heure est venue. Voici, le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs.

42 Levez-vous, partons ! Voici, celui qui me livre s'est approché. »

Arrestation de Jésus

43 Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l'un des Douze, arriva, et [ayant] avec lui une foule avec des épées et des bâtons, [qui venait] de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens.
1 littéralement : de la part de.

44 Or celui qui le livrait leur avait donné un signe1, en disant : « Celui que j'embrasserai, c'est lui. Saisissez-le et emmenez-le sûrement ! »
1 proprement : un signe [convenu] entre eux.

45 Et, étant venu [et] s'étant aussitôt approché de lui, il dit : « Rabbi ! » Et il l'embrassa avec empressement.

46 Alors ils mirent les mains sur Jésus1 et se saisirent de lui.
1 littéralement : lui.

47 Mais l'un de ceux qui étaient là présents, ayant tiré l'épée, frappa l'esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l'oreille.

48 Et Jésus, prenant la parole, leur dit : « Vous êtes sortis comme après un bandit, avec des épées et des bâtons pour vous emparer de moi.

49 J'étais tous les jours avec vous, enseignant dans le Temple, et vous ne vous êtes pas saisis de moi. Mais c'est afin que les Écritures soient accomplies. »

50 Alors tous le laissèrent et s'enfuirent.

51 Et un certain jeune homme le suivit, enveloppé d'un drap de lin sur le [corps] nu ; et ils se saisirent de lui.

52 Mais lui, abandonnant le drap de lin, s'enfuit [tout] nu.

Jésus est interrogé de nuit devant le sanhédrin

53 Puis ils emmenèrent Jésus chez le souverain sacrificateur. Alors tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes se rassemblèrent.

54 Et Pierre le suivit de loin, jusqu'à l'intérieur, dans la cour [du palais] du souverain sacrificateur. Et il était assis avec les gardes et se chauffait près du feu1.
1 littéralement : de la lumière.

Il appartient maintenant à Celui qui a pris la forme d'esclave de montrer jusqu'où ira son obéissance. Sera-ce jusqu'à la mort… la mort même de la croix (Phil. 2:7, 8 ph 2.5-11)? Satan met tout en œuvre pour faire sortir Jésus du chemin de sa perfection. Dans cette lutte décisive, il se sert de l’effroi et de l’angoisse du Seigneur, qui mesure toute l'horreur de la coupe de la colère de Dieu contre le péché. L'arme de Jésus, c'est sa dépendance. Un nom que nous ne l'entendons employer qu'ici traduit l'intimité la plus profonde dans un tel moment: «Abba Père», s'écrie-t-il dans la conscience que cette parfaite communion devra s'interrompre quand il portera le péché. Mais précisément, son amour sans réserve pour le Père entraîne une obéissance sans réserve. «Non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi»!

En présence d'un tel combat, combien le sommeil des disciples est coupable! Peu de temps avant, leur Maître les a exhortés à veiller et à prier (ch. 13 v. 33 mc 13.28-33). Il le leur demande encore instamment à trois reprises. En vain; mais lui est prêt. Voici le traître qui s'avance avec ceux qui viennent Le prendre. Alors tous l'abandonnent et s'enfuient, y compris finalement ce jeune homme enveloppé d'un drap de fin lin: image de la profession chrétienne qui ne résiste pas à l'épreuve.