Lamentations de Jérémie 4:7-22

Lamentations de Jérémie 4:7-22

7 Ses naziréens étaient plus purs que la neige, plus blancs que le lait. Leur corps était plus vermeil que des perles1, leur figure était de saphir.
1 ou : rubis.

8 Leur apparence est plus sombre que la suie, on ne les reconnaît pas dans les rues. Leur peau s'attache à leurs os, elle est devenue sèche comme du bois.

9 Ceux qui ont été tués1 par l'épée ont été plus heureux que ceux qui sont morts1 de faim, lesquels ont dépéri, mourant de faim par manque de produits des champs.
1 littéralement : transpercés.

10 Les mains de femmes compatissantes ont cuit leurs enfants ; ils ont été leur nourriture à cause de la ruine de la fille de mon peuple.

11 L'Éternel est allé jusqu'au bout de sa fureur, il a répandu l'ardeur de sa colère et a allumé dans Sion un feu qui a dévoré ses fondations.

12 Les rois de la terre et tous les habitants du monde n'auraient pas cru que l'adversaire et l'ennemi entreraient par les portes de Jérusalem.

13 [C'est arrivé] à cause des péchés de ses prophètes, des iniquités de ses sacrificateurs, qui répandaient le sang des justes au milieu d'elle.

14 Ils erraient dans les rues [comme des] aveugles ; ils étaient souillés de sang, de sorte qu'on ne pouvait pas toucher leurs vêtements.

15 « Retirez-vous, impurs ! », leur criait-on, « Retirez-vous, retirez-vous, ne touchez pas ! » Quand ils se sont enfuis, ils ont erré çà et là. On a dit parmi les nations : « Ils n'habiteront plus [parmi nous] ! »

16 La face de l'Éternel les a dispersés1 ; il ne veut plus les regarder2. Ils n'ont pas respecté la personne3 des sacrificateurs, ils n'ont pas usé de grâce envers les personnes âgées.
1 ou : divisés. 2 littéralement : regarder attentivement. 3 littéralement : la face.

17 Pour nous, nos yeux s'épuisaient dans l'attente d'un vain secours. Nous avons attendu continuellement une nation qui ne sauvait pas.

18 Ils ont fait la chasse à nos pas, de sorte que nous ne pouvions pas marcher sur nos places. Notre fin est proche, nos jours sont accomplis. Oui, notre fin est arrivée !

19 Ceux qui nous poursuivaient ont été plus rapides que les aigles des cieux. Ils nous ont pourchassés sur les montagnes, ils nous ont tendu des embuscades dans le désert.

20 Le souffle de nos narines1, l'oint de l'Éternel, a été pris dans leurs fosses, celui dont nous disions : « Nous vivrons sous son ombre parmi les nations. »
1 c.-à-d. : celui dont dépend la vie.

21 Sois dans l'allégresse et réjouis-toi, fille d'Édom, habitante du pays d'Uts ! La coupe viendra aussi à toi ; tu en seras enivrée et tu te mettras à nu !

22 [La punition de] ton iniquité a pris fin, fille de Sion ; il ne te mènera plus en captivité. Il interviendra contre ton iniquité, fille d'Édom ; il découvrira tes péchés.

La corruption en Israël a gagné jusqu'à ses naziréens, c'est-à-dire ceux qui (comme les chrétiens aujourd'hui) doivent se distinguer par la pureté de leur conduite et leur entière séparation pour Dieu. Ils sont au comble de la déchéance. «On ne les connaît pas dans les rues» (v. 8). Rien ne les fait plus remarquer parmi les autres malheureux habitants de Jérusalem! Demandons-nous dans quelle mesure notre comportement au milieu du monde nous fait reconnaître comme étant véritablement mis à part pour le Seigneur.

Et quant à ceux qui étaient chargés de veiller sur le peuple, à savoir ses prophètes et ses sacrificateurs, ils avaient versé le sang des justes (v. 13)! Jérémie était bien placé pour le savoir (Jér. 26:8 jr 26.7-9). — «Notre fin est proche… notre fin est venue» disent les affligés du peuple (v. 18) après avoir inutilement attendu «un vain secours» et constaté que personne ne pouvait les sauver (v. 17). Eh bien! C'est le moment où Dieu déclare: «La peine de ton iniquité a pris fin» (comp. És. 40:1, 2 es 40.1-2). Ce sera le tour d'Édom de subir le châtiment. Il en est toujours ainsi. Quand il est devenu évident que rien ne peut nous venir en aide et que nous sommes au bout de nos propres forces, le moment est arrivé pour Dieu d'intervenir souverainement et de nous délivrer.