Matthieu 26:59-75

Matthieu 26:59-75

59 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin1 cherchaient un faux témoignage contre Jésus, afin de le faire mourir.
1 sanhédrin : assemblée juive présidée par le souverain sacrificateur et tribunal suprême du peuple juif.

60 Et ils n'en trouvèrent pas, bien que plusieurs faux témoins soient venus. Mais, à la fin, deux [faux témoins] s'approchèrent

61 et dirent : « Celui-ci a dit : Je peux détruire le Temple1 de Dieu et le reconstruire en trois jours2. »
1 c.-à-d. : la maison même. 2 voir Jean 2:19-21.

62 Et le souverain sacrificateur, s'étant levé, lui dit : « Ne réponds-tu rien aux témoignages que ceux-ci portent contre toi ? »

63 Mais Jésus garda le silence. Alors le souverain sacrificateur lui dit : « Je t'adjure par le Dieu vivant que1 tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. »
1 plutôt : afin que.

64 Jésus lui dit : « Tu l'as dit toi-même. De plus, je vous [le] dis, désormais, vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel. »

65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, en disant : « Il a blasphémé ! Pourquoi avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez maintenant entendu le blasphème.

66 Qu'en pensez-vous ? » Et répondant, ils dirent : « Il mérite la mort. »

67 Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des coups de poing ; et d'autres le giflèrent,

68 en disant : « Prophétise-nous, Christ : qui est celui qui t'a frappé ? »

Reniement de Pierre

69 Or Pierre était assis dehors dans la cour1. Et une servante s'approcha de lui, en disant : « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. »
1 cour entourée des bâtiments du palais.

70 Mais il le nia devant tous, en disant : « Je ne sais pas ce que tu dis ! »

71 Puis une autre [servante] le vit, comme il s'en allait vers le vestibule, et elle dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci était avec Jésus le Nazaréen. »

72 Mais il le nia de nouveau avec serment : « Je ne connais pas cet homme1 ! »
1 littéralement : l'homme.

73 Et peu après, ceux qui se trouvaient là s'approchèrent et dirent à Pierre : « Certainement, toi aussi, tu es des leurs, car ta façon de parler aussi te fait reconnaître. »

74 Alors il se mit à lancer des malédictions et à jurer : « Je ne connais pas cet homme1 ! » Et aussitôt un coq chanta.
1 littéralement : l'homme.

75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus qui avait dit : « Avant qu'un coq ne chante, tu me renieras trois fois. » Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.

Les chefs du peuple tiennent Jésus en leur pouvoir. Mais il leur manque un motif permettant de le condamner. Car l'Homme parfait n'offre aucune prise à leurs accusations. Ils en sont réduits à chercher contre lui «quelque faux témoignage» (Ps. 27:12 ps 27.11-14; 35:11, 12 ps 35.11-12). Et même celui-ci est difficile à trouver, car il doit pourtant avoir une apparence de réalité. Enfin deux faux témoins se présentent avec une parole qu'ils ont tordue (comp. v. 61 avec Jean 2:19 j 2.18-22). Mais ce qui sert de prétexte pour condamner Jésus, c'est sa déclaration solennelle qu'il est le Fils de Dieu, prêt à venir en puissance et en gloire! La peine de mort est prononcée. Et aussitôt la brutalité et la lâcheté des hommes se donnent libre cours (v. 67, 68). La première partie de ce que le Sauveur avait plus d'une fois annoncé aux siens s'est accomplie (ch. 16 v. 21 mt 16.21-23; ch. 17 v. 22 mt 17.22-23; ch. 20 v. 18, 19 mt 20.17-19).

Pour Pierre aussi l'heure est sombre, mais pour une raison bien différente. Satan qui n'a pu ébranler le Maître, va faire trébucher le disciple. À trois reprises, le pauvre Pierre renie Celui pour lequel il s'était déclaré prêt à mourir. Il va jusqu'à prendre un langage grossier pour donner le change. Car auparavant sans qu'il s'en rende compte, sa manière de parler l'avait fait reconnaître comme disciple de Jésus (v. 73).