2 Rois 3:1-15

2 Rois 3:1-15

Joram, roi d'Israël

3 Et Joram, fils d'Achab, commença à régner sur Israël à Samarie dans la 18e année de Josaphat, roi de Juda1 et il régna 12 ans.
1 date : 896 av. J.-C.

2 Et il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, non toutefois comme son père et sa mère. Et il ôta la stèle1 de Baal que son père avait faite.
1 ou : statue ; ou : colonne ; comme en 10:26, 27.

3 Cependant, il s'attacha aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël. Il ne s'en détourna pas.

Guerre de Joram, de Josaphat et du roi d'Édom contre les Moabites

4 Or Mésha, roi de Moab, possédait des troupeaux et payait au roi d'Israël [un tribut de] 100 000 agneaux et de 100 000 béliers avec leur laine1.
1 ou : la laine de 100 000 agneaux et de 100 000 béliers.

5 Et il arriva, à la mort d'Achab, que le roi de Moab se révolta contre le roi d'Israël.

6 Et en ce temps-là le roi Joram sortit de Samarie et passa en revue tout Israël.

7 Puis il s'en alla et envoya dire à Josaphat, roi de Juda : « Le roi de Moab s'est révolté contre moi. Viendras-tu avec moi à la guerre contre Moab ? » Et il dit : « J'y monterai. Je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux. »

8 Il dit encore : « Par quel chemin monterons-nous ? » Et Joram1 dit : « Par le chemin du désert d'Édom. »
1 littéralement : il.

9 Et le roi d'Israël, et le roi de Juda, et le roi d'Édom partirent et firent un circuit de 7 jours de marche. Mais il n'y avait pas d'eau pour l'armée1 ni pour le bétail qui les suivaient.
1 plus loin : camp.

10 Alors le roi d'Israël dit : « Hélas ! l'Éternel a appelé ces 3 rois pour les livrer entre les mains de Moab. »

11 Mais Josaphat dit : « N'y a-t-il pas ici un prophète de l'Éternel afin que par lui nous interrogions l'Éternel ? » Et l'un des serviteurs du roi d'Israël répondit et dit : « Il y a ici Élisée, fils de Shaphath, qui versait l'eau sur les mains d'Élie. »

12 Et Josaphat dit : « La parole de l'Éternel est avec lui. » Alors le roi d'Israël et Josaphat et le roi d'Édom descendirent vers lui.

13 Mais Élisée dit au roi d'Israël : « Qu'y a-t-il entre moi et toi ? Va vers les prophètes de ton père et vers les prophètes de ta mère ! » Et le roi d'Israël lui dit : « Non, car l'Éternel a appelé ces 3 rois pour les livrer entre les mains de Moab. »

14 Mais Élisée dit : « [Aussi vrai que] l'Éternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant, si je n'avais pas égard à la personne de Josaphat, roi de Juda, je ne ferais pas du tout attention à toi et je ne te regarderais même pas.

15 Et maintenant, amenez-moi un joueur de harpe1. » Et il arriva, comme le joueur de harpe1 jouait, que la main de l'Éternel fut sur Élisée2.
1 ou de quelque autre instrument à cordes. 2 littéralement : lui.

Joram, frère d'Achazia, devient roi sur Israël. Bien qu'il fasse aussi ce qui est mauvais aux yeux de l'Éternel, une amélioration est soulignée par rapport à la conduite de son père et de sa mère. Il renonce officiellement au culte de Baal.

Le premier verset de notre livre avait déjà mentionné la rébellion de Moab. Elle est pour Joram l'occasion de monter en guerre contre ce peuple en s'appuyant sur ses alliés les plus proches: le roi de Juda et celui d'Édom. Malheureusement Josaphat n'a pas appris la sérieuse leçon de Ramoth de Galaad. À la proposition de Joram, il fait exactement la même réponse que jadis à d'Achab (verset 7; 1 Rois 22:4 1r 22.1-9).

L'expédition est sur le point de mal tourner. Joram en accuse l'Éternel, alors qu'il est lui-même responsable de toute l'entreprise. Beaucoup de personnes sont ainsi. Elles accusent Dieu de leurs malheurs au lieu de se repentir. Prov. 19:3 pv 19.3 confirme que «la folie de l’homme pervertit sa voie, et son cœur s’irrite contre l’Éternel». Quant à Josaphat, il s'inquiète enfin de la parole de l'Éternel. Devant les trois rois tristement associés, Élisée n'est pas à son aise. Ne s’agit-il pas de ce «joug mal assorti avec les incrédules» contre lequel les chrétiens sont très sérieusement mis en garde (2 Cor. 6:14 2cr 6.11-7.1). Et les paroles qu'Élisée adresse à Joram nous font penser à la solennelle déclaration que le Seigneur fera un jour aux incrédules: «En vérité, je vous [le] dis: je ne vous connais pas» (Matthieu 25:12 mt 25.1-13).