Juges 4:17-24; 5:1-11

Juges 4:17-24; 5:1-11

17 Or Sisera s'enfuit à pied vers la tente de Jaël, femme de Héber le Kénien. Car il y avait paix entre Jabin, roi de Hatsor, et la maison de Héber le Kénien.

18 Et Jaël sortit à la rencontre de Sisera et lui dit : « Retire-toi, mon seigneur, retire-toi chez moi, ne crains pas ! » Et il se retira chez elle dans la tente, et elle le couvrit d'une couverture.

19 Puis il lui dit : « Je te prie, donne-moi un peu d'eau à boire, car j'ai soif. » Et elle ouvrit l'outre de lait et lui donna à boire et le couvrit.

20 Puis il lui dit : « Tiens-toi à l'entrée de la tente et, s'il arrive qu'un homme vienne et t'interroge et dise : "Y a-t-il quelqu'un ici ?", alors tu diras : "Personne." »

21 Et Jaël, femme de Héber, prit un piquet de la tente et saisit le marteau dans sa main. Puis elle vint à lui doucement et lui enfonça le piquet dans la tempe, de sorte qu'il pénétra dans la terre. Or il dormait profondément, car il était épuisé. Et il mourut.

22 Et voici Barak qui poursuivait Sisera. Alors Jaël sortit à sa rencontre et lui dit : « Viens et je te montrerai l'homme que tu cherches. » Et il entra chez elle et voici, Sisera était étendu mort, avec le piquet dans la tempe.

23 Et en ce jour-là, Dieu humilia Jabin, roi de Canaan, devant les fils d'Israël.

24 Et la main des fils d'Israël se fit de plus en plus lourde contre Jabin, roi de Canaan, jusqu'à ce qu'ils aient retranché Jabin, roi de Canaan.

Cantique de Débora

5 Et en ce jour-là, Débora chanta avec Barak, fils d'Abinoam, en disant :

2 « Parce que des chefs se sont mis en avant en Israël, parce que le peuple s'est porté volontaire, bénissez l'Éternel !

3 Rois, écoutez ! Princes, prêtez l'oreille ! Moi, moi, je chanterai à l'Éternel, je psalmodierai à l'Éternel, le Dieu d'Israël.

4 Éternel, quand tu es sorti de Séhir, quand tu t'es avancé depuis les champs d'Édom, la terre a tremblé et les cieux ont ruisselé, oui, les nuages ont ruisselé d'eau.

5 Les montagnes tremblèrent devant l'Éternel, ce Sinaï devant l'Éternel, le Dieu d'Israël.

6 « Aux jours de Shamgar, fils d'Anath, aux jours de Jaël, les chemins étaient délaissés1, et ceux qui allaient par les grands chemins allaient par des sentiers tortueux.
1 ou : cessaient [d'être].

7 Les villes ouvertes1 étaient délaissées2 en Israël, elles étaient délaissées2 jusqu'à ce que je me sois levée, [moi,] Débora, jusqu'à ce que je me sois levée, une mère en Israël.
1 ou : Les chefs. 2 ou : cessaient [d'être].

8 On choisissait de nouveaux dieux, alors la guerre était aux portes [des villes] ! On ne voyait ni bouclier ni lance chez 40 000 [hommes] en Israël.

9 Mon cœur est avec les gouverneurs d'Israël, ceux qui se sont portés volontaires parmi le peuple. Bénissez l'Éternel !

10 Vous qui montez sur des ânesses blanches, vous qui êtes assis sur des tapis et vous qui allez sur les chemins, réfléchissez1 !
1 ou : chantez.

11 Loin de la voix des archers, entre les abreuvoirs, c'est là qu'ils racontent les justes actes de l'Éternel, ses justes actes envers ses villes ouvertes1 en Israël. Alors le peuple de l'Éternel est descendu aux portes [des villes].
1 ou : ses chefs.

Sisera s'est enfui à pied; ses 900 chars de fer ne lui ont été d'aucun secours. Il a cru trouver asile dans la tente du Kénien. Mais c'est la mort qu'il y a rencontrée par la main de Jaël, femme de foi. Elle est intéressante, cette famille du Kénien. Hobab, son ancêtre, avait jadis refusé d'accompagner Israël (Nombres 10:29-30 nb 10.29-32). Mais par la suite ses descendants suivirent le peuple (ch. 1 v. 16 jg 1.16), et c'est pour prendre part à présent à ses combats et à son triomphe.

Barak survenant, trouve son ennemi anéanti par une femme, perdant ainsi, comme l'en avait prévenu Débora, une partie de l'honneur de la victoire. Eh bien, Dieu discerne la foi où nous n'en voyons guère briller! Le nom de Barak figure dans la liste des fidèles témoins du chapitre 11 des Hébreux (v. 32 hb 11.32-34). Quelle grâce! Le peu que le Seigneur nous permet de faire pour Lui, tout mêlé souvent de sentiments humains, ce peu a du prix pour Lui, et Il s’en souviendra.

Il est bien loin, le jour où tout le peuple chantait sur le rivage de la mer Rouge. Dans ce temps de faiblesse, nous n’entendons que deux voix, celles de Débora et de Barak, un homme et une femme de foi. Mais leur cantique n'est pas moins triomphant. Il commence par célébrer l'Éternel à qui revient la gloire de la victoire.