Nombres 22:22-41

Nombres 22:22-41

L'ânesse de Balaam voit plus clairement que lui

22 Mais la colère de Dieu s'enflamma tandis qu'il s'en allait. Et l'Ange de l'Éternel se plaça sur le chemin pour s'opposer1 à lui. Or Balaam2 était monté sur son ânesse et ses deux jeunes hommes étaient avec lui.
1 littéralement : en adversaire. 2 littéralement : il.

23 Et l'ânesse vit l'Ange de l'Éternel qui se tenait sur le chemin, son épée nue1 dans sa main. Alors l'ânesse se détourna du chemin et alla dans les champs. Mais Balaam frappa l'ânesse pour la ramener sur le chemin.
1 littéralement : tirée.

24 Puis l'Ange de l'Éternel se tint sur un chemin creux, dans les vignes. Il y avait un mur d'un côté et un mur de l'autre.

25 Et l'ânesse vit l'Ange de l'Éternel, et se serra contre la muraille, et serra le pied de Balaam contre la muraille. Et il la frappa de nouveau.

26 Puis l'Ange de l'Éternel passa plus loin et se tint dans un lieu étroit où il n'y avait pas de chemin pour se détourner à droite ou à gauche.

27 Et l'ânesse vit l'Ange de l'Éternel et se coucha sous Balaam. Et la colère de Balaam s'enflamma et il frappa l'ânesse avec le bâton.

28 Alors l'Éternel ouvrit la bouche de l'ânesse et elle dit à Balaam : « Que t'ai-je fait pour que tu m'aies frappée ainsi ces trois fois ? »

29 Et Balaam dit à l'ânesse : « C'est parce que tu t'es moquée de moi. Si j'avais une épée dans ma main, certes, je te tuerais maintenant ! »

30 Mais l'ânesse dit à Balaam : « Ne suis-je pas ton ânesse sur laquelle tu montes depuis que je suis à toi jusqu'à ce jour ? Ai-je vraiment l'habitude de te faire ainsi ? » Et il dit : « Non ! »

31 Alors l'Éternel ouvrit les yeux de Balaam et il vit l'Ange de l'Éternel qui se tenait sur le chemin avec son épée nue dans la main. Et il s'inclina et se prosterna le visage [contre terre]1.
1 littéralement : se prosterna sur son nez.

32 Et l'Ange de l'Éternel lui dit : « Pourquoi as-tu frappé ton ânesse ces trois fois ? Voici, moi, je suis sorti pour m'opposer à toi1, car, devant moi, ce chemin mène à la ruine.
1 littéralement : en adversaire.

33 Or l'ânesse m'a vu et s'est détournée devant moi ces trois fois. Si elle ne s'était pas détournée de moi, certes, je t'aurais maintenant tué et elle, je l'aurais laissée en vie. »

34 Alors Balaam dit à l'Ange de l'Éternel : « J'ai péché, car je ne savais pas que tu t'étais placé à ma rencontre sur le chemin. Et maintenant, si cela est mauvais à tes yeux, je m'en retournerai. »

35 Mais l'Ange de l'Éternel dit à Balaam : « Va avec les hommes, mais tu rapporteras seulement ce1 que je te dirai. » Et Balaam s'en alla avec les seigneurs de Balak.
1 littéralement : la parole.

36 Or Balak entendit que Balaam venait et il sortit à sa rencontre jusqu'à la ville de Moab1, sur la frontière de l'Arnon qui est à l'extrémité du territoire.
1 ou : jusqu'à Ir-Moab.

37 Et Balak dit à Balaam : « N'ai-je pas envoyé avec instances [des messagers] vers toi pour t'appeler ? Pourquoi n'es-tu pas venu à moi ? Ne puis-je vraiment pas te donner des honneurs ? »

38 Et Balaam dit à Balak : « Voici, je suis venu à toi. Maintenant, est-ce que je pourrai parler librement ? La parole que Dieu m'aura mise dans la bouche, je la dirai. »

39 Alors Balaam alla avec Balak et ils arrivèrent à Kiriath-Hutsoth.

40 Et Balak sacrifia du gros bétail et du petit bétail, et il en envoya à Balaam et aux seigneurs qui étaient avec lui.

41 Et il arriva, le matin, que Balak prit Balaam et le fit monter aux hauts lieux de Baal1, et de là il vit l'extrémité du peuple.
1 ou : à Bamoth-Baal.

Ainsi Balaam a sellé son ânesse et il est parti, se réjouissant déjà du salaire qui lui a été promis. Mais devant l'Éternel, son chemin est pervers (v. 32), ce qui signifie qu'il mène à la perdition (note). Balaam feint d'obéir à Dieu alors qu'il est en réalité «amorcé par sa propre convoitise» (Jacq. 1:14 jq 1.13-15). L'Éternel veut le lui faire comprendre et lui parle de façon miraculeuse par la bouche de son ânesse. Peine perdue! Alors l'Ange lui-même se montre à lui et l'avertit (lire 2 Pier. 2:15, 16 2p 2.15-19). Plus fou et plus aveugle que son âne, Balaam s'obstine et l'Éternel le laisse aller... N'arrive-t-il pas que, pour nous arrêter, Dieu se mette en travers de notre chemin de propre volonté? Il y dresse des obstacles qui ont un langage de sa part, si nous savons les écouter. Autant d'occasions pour nous demander si le Seigneur ne s'oppose pas à un projet qu'il désapprouve.

Le Nouveau Testament mentionne «le chemin de Balaam», puis son «égarement» (2 Pier. 2:15 2p 2.15-19; Jude 11 jd 1.9-13), enfin sa «doctrine» (Apoc. 2:14 ap 2.12-17). La propre volonté égare toujours davantage.

Balak et Balaam se sont maintenant rencontrés pour leur œuvre malfaisante. Ensemble ces deux complices sont une figure du méchant roi appelé «la Bête», et du faux prophète ou Antichrist, qui, dans les temps de l'Apocalypse, seront poussés par Satan contre Israël et contre Dieu.