Romains

Romains 8:22-30

22 Car nous savons que la création tout entière gémit et souffre les douleurs de l'accouchement jusqu'à maintenant.

23 Et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l'Esprit, nous gémissons en nous-mêmes, attendant l'adoption filiale1, la délivrance2 de notre corps.
1 adoption filiale : désigne l'acte d'adoption et le statut de fils à part entière qui en résulte. 2 avec l'idée qu'un prix a été payé ; ailleurs : rédemption.

24 Car nous avons été sauvés en espérance. Or une espérance que l'on voit n'est plus une l'espérance ; car ce que quelqu'un voit, l'espère-t–il ?

25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l'espérons, nous l'attendons avec persévérance.

26 Et de même aussi, l'Esprit nous vient en aide dans notre faiblesse. Car nous ne savons pas ce qu'il faut demander comme il convient, mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables.

27 Et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l'Esprit, car c'est selon Dieu qu'il intercède pour les saints.

28 Mais nous savons1 que toutes choses coopèrent pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] dessein.
1 « nous savons » se rattache au « nous ne savons pas » du verset 26.

29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à la ressemblance de son Fils, pour qu'il soit premier-né parmi beaucoup de frères.

30 Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Sur cette terre, souillée par le péché, règnent l'injustice, la souffrance et la peur. L'homme a soumis toute la création, y compris aujourd'hui le cosmos, au service de sa vanité (v. 20 rm 8.19-23), de sa corruption (v. 21 rm 8.19-23). Les soupirs de tous les opprimés montent vers le grand Juge (Lam. 3:34-36 lm 3.34-36). Nous-mêmes aussi nous soupirons dans «le corps de notre abaissement» (Phil. 3:21 ph 3.20-21). Nous ressentons la fatigue du péché qui nous environne et que, de plus, il nous faut continuellement juger en nous-mêmes (v. 13 rm 8.12-13). Notre infirmité est grande: nous ne savons ni comment prier ni que demander. Aussi est-ce encore une fonction de l'Esprit que d'intercéder en notre faveur dans un langage que Dieu comprend (v. 27). Nous ne savons pas davantage ce qui est bon pour nous. Mais le v. 28 nous affirme que tout ce qui arrive a été préparé par Dieu et finalement s'insère dans «son dessein», dont Christ est le centre. Car c'est pour donner à son Fils des compagnons dans la gloire que Dieu a préconnu, prédestiné, appelé, justifié, glorifié ces êtres, jadis misérables et perdus, qu'Il prépare actuellement pour leur céleste vocation (v. 29). Chaîne sublime des conseils divins qui relie l'éternité passée à l'éternité à venir et qui donne son sens au moment présent!