Psaumes

Psaume 55:13-24

Psaume 55

13 Car ce n'est pas un ennemi qui m'a outragé, alors je l'aurais supporté ; ce n'est pas celui qui me déteste qui s'est élevé orgueilleusement contre moi, alors je me serais caché loin de lui.

14 Mais c'est toi, un homme comme moi, mon confident et mon ami1.
1 ailleurs : guide, intime ami.

15 Nous avions ensemble de douces communications ; nous allions avec la foule dans la Maison de Dieu.

16 Que la mort les saisisse ! Qu'ils descendent vivants dans le Shéol1 ! Car la méchanceté est dans leur habitation, au milieu d'eux.
1 Shéol : expression très vague désignant le séjour des âmes séparées du corps.

17 Moi, je crie vers Dieu et l'Éternel me sauvera.

18 Le soir et le matin et à midi je soupire et je gémis, et il entendra ma voix.

19 Il a mis en paix mon âme, la rachetant de la guerre qu'on me fait, car ils étaient nombreux contre moi.

20 Dieu a entendu et les humiliera (oui, il siège dès les jours d'autrefois — Sélah) car il n'y a pas de changement en eux et ils ne craignent pas Dieu.

21 Le méchant1 a étendu ses mains sur ceux qui sont en paix avec lui ; il a profané son alliance.
1 littéralement : il.

22 [Les paroles de] sa bouche étaient onctueuses comme la crème, mais la guerre était dans son cœur. Ses paroles étaient plus douces que l'huile, mais elles sont des épées dégainées.

23 Rejette ton fardeau sur l'Éternel et c'est lui qui te soutiendra ; il ne permettra jamais que le juste soit ébranlé.

24 Et toi, ô Dieu, tu les feras descendre dans le puits de la destruction. Les hommes sanguinaires et trompeurs n'atteindront pas la moitié de leurs jours. Mais moi, je mettrai ma confiance en toi.

Celui dont parle David dans les versets 13 à 15 était probablement Akhitophel le Guilonite, dont 2 Samuel 15 à 17 2s 15.1-17.29 nous raconte la trahison et le suicide. Mais, prophétiquement, ces paroles s'appliquent au malheureux Judas. Y a-t-il une expression plus forte que celle du verset 14 pour désigner des liens d'affection: «mon confident et mon ami» (d'après la note: «guide, intime ami»)? Voilà bien la preuve que les plus grandes marques de confiance et d'amour sont incapables de gagner le cœur naturel de l'homme, dans lequel habite la guerre contre Dieu (verset 22; comparer Marc 14:45 mc 14.43-50). Pensons alors à ce qu'ont été ici-bas les sentiments du Seigneur. Il ne pouvait compter sur rien ni se fier à personne (Jean 2:24 j 2.23-25). Mais devant un tel déploiement de mal, le psalmiste nous dit: «Rejette ton fardeau sur l'Éternel...» (verset 23). Un fardeau gêne un homme dans sa course, c'est pourquoi Hébreux 12:1 hb 12.1-3 nous dit aussi: «rejetant tout fardeau... courons avec persévérance». Cela ne veut pas dire que l'épreuve sera immédiatement retirée. Mais elle cesse d'être un fardeau à partir du moment où nous l'avons rejetée sur Dieu, en Lui laissant le soin de s’occuper de ce qui nous inquiète.