Nombres

Nombres 13:26-34; 14:1-10

26 Et ils s'en allèrent et vinrent à Moïse, et à Aaron, et à toute la communauté des fils d'Israël, au désert de Paran, à Kadès. Alors ils leur rendirent compte, ainsi qu'à toute la communauté, et ils leur montrèrent les fruits1 du pays.
2 littéralement : le fruit.

27 Et ils firent ce récit à Moïse1 et dirent : « Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés et vraiment il est ruisselant de lait et de miel, et en voici les fruits2.
1 littéralement : à lui. 2 littéralement : et voici son fruit.

28 Seulement, le peuple qui habite dans le pays est fort et les villes sont fortifiées, très grandes, et même nous y avons vu les enfants d'Anak.

29 Amalek habite le pays du Néguev, et les Héthiens et les Jébusiens et les Amoréens habitent la montagne, et les Cananéens habitent près de la Mer1 et sur le bord du Jourdain. »
1 c.-à-d. : la mer Méditerranée.

30 Alors Caleb fit taire le peuple devant Moïse et dit : « Montons hardiment et prenons possession du pays1, car nous en sommes bien capables. »
1 littéralement : de lui.

31 Mais les hommes qui étaient montés avec lui dirent : « Nous ne sommes pas capables de monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous. »

32 Et ils décrièrent devant les fils d'Israël le pays qu'ils avaient exploré, en disant : « Le pays que nous avons traversé pour l'explorer est un pays qui dévore ses habitants, et tous ceux1 que nous y avons vus sont des hommes de grande taille.
1 littéralement : tout le peuple.

33 Et nous y avons vu les géants, fils d'Anak, lequel est [de la race] des géants. Et nous étions à nos yeux comme des sauterelles et nous étions de même à leurs yeux. »

Murmures et révolte du peuple

14 Alors toute la communauté éleva sa voix et poussa des cris, et le peuple pleura cette nuit-là.

2 Et tous les fils d'Israël murmurèrent contre Moïse et contre Aaron. Et toute la communauté leur dit : « Si seulement nous étions morts dans le pays d'Égypte ! Ou si seulement nous étions morts dans ce désert !

3 Et pourquoi l'Éternel nous fait-il venir dans ce pays, pour y tomber par l'épée, pour que nos femmes et nos enfants deviennent une proie ? Ne serait-il pas bon pour nous de retourner en Égypte ? »

4 Et ils se dirent l'un à l'autre : « Établissons un chef et retournons en Égypte. »

5 Alors Moïse et Aaron tombèrent sur leurs faces devant toute l'assemblée de la communauté des fils d'Israël.

6 Et Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, qui étaient parmi ceux qui avaient exploré le pays, déchirèrent leurs vêtements

7 et parlèrent à toute la communauté des fils d'Israël, en disant : « Le pays que nous avons traversé pour l'explorer est un très, très bon pays.

8 Si l'Éternel prend plaisir en nous, alors il nous fera entrer dans ce pays et il nous le donnera, un pays ruisselant de lait et de miel.

9 Seulement, ne vous révoltez pas contre l'Éternel ! Et ne craignez pas le peuple du pays, car ils seront notre pain. Leur protection1 s'est retirée de dessus eux et l'Éternel est avec nous. Ne les craignez pas ! »
1 littéralement : ombrage.

10 Mais toute la communauté parla de les lapider avec des pierres.
Alors la gloire de l'Éternel apparut à tous les fils d'Israël à la Tente de la rencontre.

Douze éclaireurs étaient partis: un pour chaque tribu. Au départ rien ne les distinguait. Mais les 40 jours du voyage ont mis ces hommes à l'épreuve (le chiffre 40 dans la Bible parle toujours de mise à l'épreuve). Au retour chacun montre ce qu'il y a dans son cœur. Le résultat? Dix sont incrédules: deux seulement, Josué et Caleb, ont confiance en Dieu. La foi connaît le Seigneur et apprécie les circonstances d'après lui; l'incrédulité, au contraire, les mesure aux dimensions humaines et s'arrête aux obstacles visibles. Les géants, fils d'Anak, n'étaient pas imaginaires, ni non plus les hautes murailles. Mais la faute des hommes était de considérer leur propre petitesse et de s'occuper de ce que ces ennemis pouvaient penser d'eux (fin du v. 34). C'était à l'Éternel qu'il fallait regarder. Josué et Caleb n'ont pas honte de déclarer leur foi devant tous. Ils attachent du prix à l'héritage promis et pressent leurs frères de se l'approprier. Bel exemple, n'est-ce pas? Faisons-nous partie de ceux qui recommandent «le pays» ou de ceux qui découragent les âmes de suivre Jésus?

Ne pas être d'accord avec les autres est toujours difficile, parfois dangereux. Les deux hommes manquent être lapidés par le peuple (v. 10), mais ils ont Dieu de leur côté.