Marc

Marc 14:55-72

55 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mourir, mais ils n'en trouvaient pas.

56 Car beaucoup portaient de faux témoignages contre lui et les témoignages ne concordaient pas.

57 Mais quelques-uns s'étant levés portèrent un faux témoignage contre lui, en disant :

58 « Nous, nous l'avons entendu dire : "Moi, je détruirai ce Temple1 qui est fait par la main de l'homme et en trois jours j'en construirai un autre qui ne sera pas fait par la main de l'homme2." »
1 c.-à-d. : la maison même. 2 voir Jean 2:19-21.

59 Et même ainsi, leurs témoignages ne concordaient pas.

60 Et le souverain sacrificateur, s'étant levé au milieu [de l'assemblée], interrogea Jésus, en disant : « Ne réponds-tu rien ? Que dis-tu à ceux-ci qui témoignent contre toi ? »

61 Mais il garda le silence et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogea encore et lui dit : « Toi, es-tu le Christ, le Fils du Béni1 ? »
1 Béni : mot employé chez les Juifs pour désigner Dieu.

62 Et Jésus dit : « Je le suis, moi. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant avec les nuées du ciel. »

63 Alors le souverain sacrificateur, ayant déchiré ses vêtements, dit : « Pourquoi avons-nous encore besoin de témoins ?

64 Vous avez entendu le blasphème. Qu'en pensez-vous ? » Et tous le condamnèrent comme méritant la mort.

65 Alors quelques-uns se mirent à cracher sur lui et à lui couvrir le visage, et à lui donner des coups de poing, et à lui dire : « Prophétise ! » Et les gardes le frappaient au visage.

Reniement de Pierre

66 Et comme Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur arrive

67 et, ayant aperçu Pierre qui se chauffait, elle le regarda et dit : « Toi aussi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. »

68 Mais il le nia, en disant : « Je ne sais ni ne comprends ce que toi, tu dis. » Et il sortit dehors dans le vestibule. [Alors un coq chanta.]

69 Puis la servante, le [re]voyant, se mit encore à dire à ceux qui se tenaient là : « Celui-ci est l'un d'entre eux. »

70 Mais il le nia de nouveau. Et encore un peu après, ceux qui se tenaient là dirent à Pierre : « Certainement tu es des leurs, car tu es aussi Galiléen. »

71 Alors il se mit à lancer des malédictions et à jurer : « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. »

72 Et aussitôt un coq chanta pour la deuxième fois. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : « Avant qu'un coq ne chante deux fois, tu me renieras trois fois. » Et en y pensant, il se mit à pleurer.

En pleine nuit, le palais du souverain sacrificateur est en grande effervescence. Jésus se tient devant ses accusateurs. De faux témoins font des dépositions qui ne s'accordent pas. Mais lui n'en tire pas parti pour se défendre. Il est condamné, giflé, frappé; on lui crache au visage. Notre adorable Sauveur accepte tous ces outrages, annoncés par la prophétie (És. 50:6 es 50.4-7). Hélas! Une autre scène se joue dans la cour du palais. Pierre n'avait pas cru son Maître, à qui il avait assuré: «Je ne te renierai absolument pas» (v. 31). Il ne l'avait ensuite pas écouté pour veiller et prier à Gethsémané. Le secret de sa défaite est là. Pourtant le Seigneur les avait avertis que «la chair est faible» (v. 38). Mais c'était une vérité que Pierre n'était pas prêt à accepter, aussi doit-il en faire l'amère expérience. Ce que nous ne voulons pas apprendre avec le Seigneur en recevant humblement sa Parole, nous pourrons avoir à l'apprendre douloureusement en ayant affaire avec l'Ennemi de nos âmes.

Pour mieux confirmer qu'il ne connaît pas «cet homme», le pauvre Pierre profère des imprécations et des jurons. Ne l'accablons pas; pensons plutôt de combien de manières nous pouvons renier le Seigneur si nous ne veillons pas: par nos actes, par nos paroles, ou… par nos silences (lire 1 Cor. 10:12 1cr 10.10-14).