Genèse

Genèse 11:27-32; 12:1-8

27 Et voici les générations de Térakh. Térakh engendra Abram, Nakhor et Haran. Et Haran engendra Lot.

28 Et Haran mourut en présence de Térakh son père, au pays de sa naissance, à Ur des Chaldéens.

29 Et Abram et Nakhor prirent des femmes pour eux. Le nom de la femme d'Abram était Saraï et le nom de la femme de Nakhor, Milca, fille de Haran, père de Milca et père de Jisca.

30 Or Saraï était stérile, elle n'avait pas d'enfants.

31 Et Térakh prit Abram son fils, et Lot, fils de Haran, fils de son fils, et Saraï sa belle-fille, femme d'Abram son fils. Et ils sortirent ensemble d'Ur des Chaldéens pour aller au pays de Canaan. Et ils vinrent jusqu'à Charan et y habitèrent.

32 Et les jours de Térakh furent de 205 ans, puis Térakh mourut à Charan.1
1 date : 1921 av. J.-C.

Appel d'Abram

12 Or l'Éternel avait dit à Abram : « Va-t'en de ton pays et de ta parenté et de la maison de ton père vers le pays que je te montrerai.

2 Et je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une [source de] bénédiction.

3 Et je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai celui qui te maudira. Et en toi seront bénies toutes les familles de la terre1. »
1 littéralement : du sol.

4 Alors Abram s'en alla, comme l'Éternel [le] lui avait dit, et Lot s'en alla avec lui. Et Abram était âgé de 75 ans lorsqu'il quitta Charan.

5 Et Abram prit Saraï sa femme, et Lot, fils de son frère, et tous leurs biens qu'ils avaient amassés, et les personnes1 qu'ils avaient acquises2 à Charan. Et ils partirent3 pour aller au pays de Canaan et ils entrèrent au pays de Canaan.
1 littéralement : âmes. 2 littéralement : faites. 3 littéralement : sortirent.

6 Et Abram traversa le pays jusqu'au lieu dit Sichem, jusqu'au chêne de Moré. Et les Cananéens étaient alors dans le pays.

7 Alors l'Éternel apparut à Abram et dit : « Je donnerai ce pays à ta descendance. » Et Abram1 bâtit là un autel à l'Éternel qui lui était apparu.
1 littéralement : il.

8 Puis il se déplaça de là vers la montagne, à l'est de Béthel, et il dressa sa tente, [ayant] Béthel à l'ouest et Aï à l'est. Et il bâtit là un autel à l'Éternel et invoqua le nom de l'Éternel.

Dans ces temps d'après le déluge, l'idolâtrie a fait d'effrayants progrès (lire Jos. 24:2 js 24.2-5). Dieu laisse cette fois le mal suivre son cours, mais il appelle un homme à s'en séparer. «Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit... et il partit sans savoir où il allait» (Héb. 11:8 hb 11.8-10). «Abraham partait les yeux fermés, mais le Dieu de gloire le conduisait par la main» (J. G. B.). (Act. 7:2, 3 ac 7.2-5). L'ordre de Dieu, accompagné d'une septuple promesse (v. 2, 3), lui suffit pour se mettre en route. L'obéissance nous est naturellement contraire, même quand nous connaissons la raison de ce qui nous est demandé. Mais pour obéir sans comprendre, partir sans connaître sa destination, il faut la foi, autrement dit une entière confiance en celui qui a donné l'ordre. Abraham est dans l'Écriture le modèle de la foi. Ce qui caractérise celle-ci, c'est l'abandon de choses visibles pour un but invisible (2 Cor. 4:18 2cr 4.17-18). En contraste avec les bâtisseurs de villes sur la terre (Caïn, les hommes de Babel...), Abraham porte ses regards vers la Cité céleste «dont Dieu est l'architecte et celui qui construit» (Héb. 11:10 hb 11.8-10). Et cette attente fait de lui un étranger sur la terre. Il n'aura dorénavant que sa tente et son autel (v. 8), témoignant de ce double caractère de pèlerin et d'adorateur qui est celui de l'homme de foi dans tous les temps.