Ésaïe

Ésaïe 63:15-19; 64:1-11

Prière du restant d'Israël

15 « Regarde attentivement depuis les cieux et vois depuis ta demeure sainte et magnifique ! Où sont ta jalousie et ta puissance, le frémissement de tes entrailles et de tes compassions ? Ont-elles été retenues envers moi ?

16 Car tu es notre père. Si Abraham ne nous connaît pas, et si Israël nous ignore, toi, Éternel, tu es notre Père ; ton nom est "Notre Rédempteur", depuis toujours.

17 Pourquoi nous as-tu fait errer, ô Éternel, loin de tes voies, [et] as-tu endurci notre cœur pour ne pas te craindre ? Reviens, à cause de tes serviteurs, [à cause] des tribus de ton héritage !

18 Ton peuple saint n'a pris possession [du pays] que pour peu [de temps] ; nos ennemis ont foulé aux pieds ton sanctuaire.

19 Nous sommes depuis toujours [comme ceux] sur lesquels tu n'as pas dominé, [comme ceux] qui ne sont pas appelés de ton nom. Si seulement tu fendais les cieux ! Si tu voulais descendre pour que les montagnes soient secouées devant toi,

64 [tu serais] comme le feu qui brûle les broussailles1, comme le feu qui fait bouillir l'eau, pour faire connaître ton nom à tes ennemis, afin que les nations tremblent devant toi !
1 ou : la paille.

2 Quand tu as fait des choses terribles que nous n'attendions pas, tu es descendu ; devant toi les montagnes ont été secouées.

3 Et jamais on n'a entendu, [jamais] on n'a tendu l'oreille, [jamais] l'œil n'a vu un autre Dieu que toi, agissant pour celui qui s'attend à lui.

4 Tu viens à la rencontre de celui qui se réjouit à pratiquer la justice, [de ceux] qui se souviennent de toi dans tes voies. Voici, tu as été en colère et nous avons péché. C'est en suivant toujours tes voies1 que nous serons sauvés.
1 littéralement : C'est par elles toujours.

5 Et nous tous, nous sommes devenus comme une chose impure et toutes nos justices [sont] comme un vêtement souillé1. Et nous tous, nous sommes fanés comme une feuille et nos iniquités nous emportent comme le vent.
1 littéralement : vêtement de règles.

6 Et il n'y a personne qui invoque ton nom, qui se réveille pour s'attacher à toi ! Car tu as caché ta face loin de nous et tu nous as fait périr par1 nos iniquités.
1 selon d'autres : tu nous as fait fondre sous la puissance de.

Appel à la miséricorde de l'Éternel

7 « Or maintenant, Éternel, tu es notre père. Nous sommes l'argile et tu es celui qui nous as formés et nous sommes tous l'ouvrage de tes mains.

8 Ne sois pas extrêmement en colère, ô Éternel, et ne te souviens pas indéfiniment de l'iniquité ! Voici, regarde attentivement, je te prie, nous sommes tous ton peuple.

9 Tes villes saintes sont devenues un désert ; Sion est un désert, Jérusalem, un lieu dévasté.

10 Notre Maison sainte et magnifique, [là] où nos pères te louaient, est devenue la proie des flammes et toutes nos choses précieuses sont dévastées.

11 Te retiendras-tu [d'intervenir], ô Éternel, à la vue de ces choses ? Garderas-tu le silence et nous affligeras-tu à l'excès ? »

Les fidèles du restant d'Israël ont rappelé «les grands bienfaits» dont l'Éternel avait autrefois comblé son peuple (ch. 63 v. 7 es 63.7-10). Ayant donné de telles preuves d'amour, pourrait-il aujourd'hui les abandonner? Ils font donc appel au cœur de ce Dieu secourable qui est leur Père. «Regarde des cieux…». Mais cela ne leur suffit pas. «Oh! si tu fendais les cieux! Si tu voulais descendre…» s'écrient-ils. C'est ce que Christ a fait une première fois pour notre salut. Mais il redescendra plus tard pour délivrer les siens éprouvés, en exterminant leurs ennemis (Ps. 18:10 ps 18.7-12; 144:5 ps 144.5-8).

Le v. 6 compare «toutes nos justices» à un vêtement souillé. Nous comprenons cela de nos péchés. Mais de nos justices? En vérité il en est ainsi! Tout ce que nous avons pu faire de bien et de juste avant notre conversion ressemble à des haillons qui confirment notre misère au lieu de la cacher. Mais le Seigneur remplace ces vêtements souillés par les vêtements du salut et la robe de la justice (ch. 61 v. 10 es 61.10-11; Zach. 3. 1-5 za 3.1-7).

Formés comme l'argile sur le tour du potier (v. 8) nous n'avons rien à faire valoir quant à la vile poussière d'où nous avons été tirés (Ps. 100:3 ps 100.1-5). Seul compte le travail de l'Ouvrier divin s'appliquant à faire de nous «un vase à honneur»… (2 Tim. 2:21 2tm 2.19-21).