Daniel

Daniel 3:31-33; 4:1-15

Décret de Nebucadnetsar à la louange du Dieu Très-Haut

31 « Le roi Nebucadnetsar à tous les peuples, peuplades et langues qui habitent sur toute la terre : Que votre paix soit multipliée !

32 Il m'a semblé bon de faire connaître les signes et les prodiges que le Dieu Très-Haut a opérés à mon égard.

33 Ses signes, combien ils sont grands ! Et ses prodiges, combien ils sont puissants ! Son règne est un règne éternel et sa domination est de génération en génération. »

Deuxième rêve du roi Nebucadnetsar : le grand arbre

4 « Moi, Nebucadnetsar, j'étais en paix dans ma maison et prospère dans mon palais.

2 Je fis un rêve et il m'effraya, et les pensées que j'avais sur mon lit et les visions de ma tête me troublèrent.

3 Et par moi fut donné l'ordre qu'on amène devant moi tous les sages de Babylone pour qu'ils me fassent connaître l'interprétation du rêve.

4 Alors vinrent les devins, les magiciens, les Chaldéens et les astrologues. Et moi, je racontai le rêve devant eux, mais ils ne m'en firent pas connaître l'interprétation.

5 Et à la fin, entra devant moi Daniel, dont le nom est Belteshatsar, selon le nom de mon dieu, et en qui est l'esprit des dieux saints. Et je racontai le rêve devant lui.

6 « "Belteshatsar, chef des devins, puisque je sais, moi, que l'esprit des dieux saints est en toi et qu'aucun mystère ne t'embarrasse, dis-moi les visions du rêve que j'ai fait et son interprétation.

7 Or les visions de ma tête, sur mon lit, [étaient celles-ci] : je regardais et voici, [je voyais] un arbre au milieu de la terre, et sa hauteur était grande.

8 L'arbre devint grand et puissant, et sa hauteur atteignit les cieux, et on le voyait jusqu'aux extrémités de toute la terre.

9 Son feuillage était beau et son fruit abondant, et il y avait en lui de la nourriture pour tous. Sous son ombre se tenaient les bêtes des champs et dans ses branches habitaient les oiseaux des cieux. Et tout être vivant1 se nourrissait de lui.
1 littéralement : toute chair.

10 Je regardais, dans les visions de ma tête, sur mon lit, et voici, un observateur1, un saint, descendit des cieux.
1 c.-à-d. : un ange, en tant que gardien.

11 Il cria avec force et dit ainsi : 'Abattez l'arbre et coupez ses branches, arrachez son feuillage et dispersez ses fruits ! Que les bêtes s'enfuient de dessous lui et les oiseaux de ses branches !

12 Toutefois, laissez dans la terre, au milieu de l'herbe des champs, la souche avec ses racines, [ainsi qu']une chaîne de fer et de bronze [autour d'elle]. Et qu'il soit trempé par la rosée des cieux et qu'il ait sa part d'herbe de la terre avec les bêtes.

13 Que son cœur d'homme soit changé et qu'un cœur de bête lui soit donné et que sept temps1 passent sur lui.
1 c.-à-d. : sept années.

14 Cette sentence [a lieu] par un décret des observateurs et la décision par la parole des saints, afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur la royauté des hommes et qu'il la donne à qui il veut et y élève le plus bas des hommes.'

15 Ce rêve, moi, le roi Nebucadnetsar, je l'ai vu. Et toi, Belteshatsar, dis-en l'interprétation puisque tous les sages de mon royaume n'ont pas pu me faire connaître l'interprétation. Mais toi, tu le peux, car l'esprit des dieux saints est en toi." »

Ce chapitre reproduit sans commentaire une proclamation de Nebucadnetsar. Discours en vérité bien différent de ceux que prononcent d’habitude les chefs d’état! Il s’agit plutôt d’un témoignage, rendu devant tous les habitants du monde. Dans notre mesure, ne craignons pas de dire bien haut ce que le Seigneur a fait pour nous.

Le roi commence par rappeler sa condition d’autrefois. Il était en paix (ch. 4 v. 1) — mais c’était une paix trompeuse; florissant — mais la vie d’un homme n’est pas dans ses biens (Luc 12:15 lc 12.13-21); tout ce que le Dieu Très-Haut avait mis entre ses mains n’avait servi qu’à nourrir son orgueil et le contentement de lui-même. Pour l’arracher à sa fausse sécurité, un rêve lui est envoyé qui a pour heureux résultat de l’effrayer et de le troubler (v. 2). Frayeur salutaire! L’inquiétude est souvent le premier signe du travail de Dieu dans une conscience. Mais cette fois encore, c’est seulement après avoir épuisé toutes les ressources humaines: devins, magiciens, Chaldéens, augures… et quand leur impuissance est rendu manifeste (2 Tim. 3:9 2tm 3.1-9), que Nebucadnetsar est prêt à accepter l’interprétation de Daniel. Il discerne en lui «l’esprit des dieux saints» (v. 5, 15). Seul l’Esprit de Dieu peut expliquer la Parole de Dieu (1 Cor. 2:11 1cr 2.11-16).