Actes des Apôtres

Actes 10:1-24

Vision du centurion Corneille

10 1Or [il y avait] à Césarée un homme nommé Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique.
1 les versets 1 à 3 forment une seule phrase dans le texte original.

2 [Il était] pieux et craignait Dieu avec toute sa maison1, faisait beaucoup d'aumônes au peuple et priait Dieu continuellement.
1 c.-à-d. : sa famille.

3 Il vit clairement dans une vision, vers la neuvième heure du jour, un ange de Dieu entrant chez lui et lui disant : « Corneille ! »

4 Alors, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : « Qu'est-ce, Seigneur ? » Et il lui dit : « Tes prières et tes aumônes sont montées en mémoire devant Dieu.

5 Et maintenant, envoie des hommes à Joppé et fais venir un certain Simon qui est surnommé Pierre.

6 Il est logé chez un certain Simon, un tanneur, qui a sa maison au bord de la mer. »

7 Et quand l'ange qui lui parlait fut parti, Corneille appela1 deux de ses domestiques et un soldat pieux parmi ceux qui lui étaient attachés.
1 littéralement : fut parti, ayant appelé.

8 Et leur ayant tout raconté, il les envoya à Joppé.

Vision de Pierre

9 Or le lendemain, comme ils étaient en chemin et qu'ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit1 vers la sixième heure pour prier.
1 toit en terrasse.

10 Et il eut très faim et voulut manger. Et comme on lui préparait [à manger], il lui arriva une extase.

11 Et il voit le ciel ouvert et un objet, comme une grande toile à quatre coins, qui descendait et venait se poser sur la terre,

12 dans lequel se trouvaient tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel.

13 Puis une voix s'adressa à lui, [en disant] : « Lève-toi, Pierre, tue et mange ! »

14 Mais Pierre dit : « Certainement pas, Seigneur ! Car je n'ai jamais rien mangé qui soit souillé ou impur1. »
1 voir Lév. 11.

15 Et une voix [s'adressa] encore à lui, pour la deuxième fois, [en disant] : « Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour souillé ! »

16 Et cela eut lieu par trois fois et, aussitôt [après], l'objet fut enlevé vers le ciel.

17 Or comme Pierre était perplexe en lui-même à l'égard de ce que pouvait être la vision qu'il avait eue, voici, les hommes envoyés par Corneille, qui avaient demandé [où était] la maison de Simon, se tenaient à la porte.

18 Et ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre logeait là.

19 Et comme Pierre réfléchissait sur la vision, l'Esprit [lui] dit : « Voici, trois hommes te cherchent.

20 Mais lève-toi, descends et va avec eux sans hésiter, parce que c'est moi qui les ai envoyés. »

21 Alors Pierre descendit vers les hommes et dit : « Me voici, je suis celui que vous cherchez. Pour quel motif êtes-vous ici? »

22 Et ils dirent : « Le centurion Corneille, un homme juste et craignant Dieu, et qui a un [bon] témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d'entendre des paroles de ta part. »

23 Les ayant donc fait entrer, il les logea. Et le lendemain, s'étant levé, il partit avec eux. Et quelques-uns des frères de Joppé allèrent avec lui.

24 Puis, le lendemain, ils entrèrent1 dans Césarée. Or Corneille les attendait, ayant réuni ses parents et ses intimes amis.
1 littéralement : il entra.

Ce chapitre a une grande importance pour nous qui appartenons aux nations. En effet, nous y voyons Pierre ouvrir à celles-ci les portes du royaume des cieux (Matt. 16:19 mt 16.13-20). Il faut remarquer avec quel soin et quelle grâce Dieu a préparé d'un côté son serviteur, de l'autre Corneille, à la rencontre qui aura, pour ce dernier et pour nous, des conséquences aussi bénies. La révélation de Dieu les trouve l'un et l'autre dans la même heureuse occupation: la prière. Mais aux réticences de Pierre pour manger du contenu de la grande toile dévalée du ciel, nous pouvons comprendre combien les préjugés juifs étaient enracinés même chez les disciples et quel était l'esprit de supériorité d'un Israélite vis-à-vis d'un païen. Par cette vision Dieu voulait apprendre à son serviteur à ne plus distinguer entre un peuple «pur» et des nations impures. Tous, Juifs et nations, sont des pécheurs souillés «renfermés dans la désobéissance» pour devenir les «objets d'une même miséricorde» (Rom. 10:12 rm 10.11-13 et 11:30-32 rm 11.30-32). Que Dieu nous garde donc de faire «du favoritisme» (v. 34 ac 10.34-35) en considérant certains comme moins dignes que d'autres de recevoir l'évangile! Nous n'avons pas à choisir, mais à obéir.