2 Samuel

2 Samuel 15:1-12

La conspiration d'Absalom

15 Et il arriva, après cela,1 qu'Absalom se procura des chars et des chevaux et 50 hommes qui couraient devant lui.
1 date : environ 1023 av. J.-C.

2 Et Absalom se levait de bonne heure et se tenait au bord1 du chemin de la porte [de la ville]. Et chaque fois qu'un homme ayant un litige allait vers le roi pour [obtenir] un jugement, Absalom l'appelait et [lui] disait : « De quelle ville es-tu ? » Et il disait : « Ton serviteur est de l'une des tribus d'Israël. »
1 littéralement : à la main.

3 Alors Absalom lui disait : « Vois, tes affaires sont bonnes et justes, mais tu n'as personne pour les entendre de la part du roi. »

4 Et Absalom disait : « Ah ! si l'on m'établissait comme juge dans le pays ! Alors tout homme qui aurait un litige ou un procès viendrait à moi et je lui ferais justice. »

5 Et il arrivait, lorsqu'un homme s'approchait pour se prosterner devant lui, qu'il lui tendait la main et le prenait et l'embrassait.

6 Et Absalom agissait de cette manière envers tous ceux d'Israël qui allaient vers le roi pour [obtenir] un jugement. Et Absalom volait le cœur des hommes d'Israël.
1 littéralement : volait.

7 Et il arriva au bout de 40 ans1, qu'Absalom dit au roi : « Que je m'en aille, je te prie, et que j'acquitte à Hébron le vœu que j'ai fait2 à l'Éternel.
1 plusieurs manuscrits portent : 4 ans. 2 littéralement : voué.

8 Car lorsque j'habitais à Gueshur, en Syrie, ton serviteur fit un vœu, en disant : "Si l'Éternel me fait retourner à Jérusalem, alors je servirai l'Éternel." »

9 Alors le roi lui dit : « Va en paix ! » Et il se leva et s'en alla à Hébron.

10 Puis Absalom envoya des émissaires1 dans toutes les tribus d'Israël pour dire : « Quand vous entendrez le son de la trompette, alors vous direz : "Absalom règne à Hébron !" »
1 ailleurs : espions.

11 Et 200 hommes qui avaient été invités s'en allèrent de Jérusalem avec Absalom. Or ils allaient en toute bonne foi1 et ne savaient rien de l'affaire.
1 littéralement : dans leur innocence.

12 Et pendant qu'il offrait1 les sacrifices, Absalom envoya [chercher], dans sa ville de Guilo, Akhitophel le Guilonite, le conseiller de David. Et la conspiration devint puissante et le peuple était de plus en plus nombreux à se joindre à Absalom.
1 offrir, ici, littéralement : sacrifier ; voir Deut. 12:15.

L’attitude d’Absalom ne montre aucun travail de conscience. Il avait soigneusement préparé son coup d'état. Jour après jour, il s'était rendu à la porte de la ville pour y rencontrer ceux qui avaient une affaire à juger. Il leur tendait la main, les embrassait et les interrogeait sur la raison qui les amenait. Ensuite il leur donnait à entendre que son père n'était pas capable de prendre leur cause en main. Lui en revanche, ajoutait-il, s'il recevait le pouvoir, ne manquerait pas de leur faire droit.

Hypocrite et flatteur, Absalom réussissait pourtant de cette manière à se faire auprès de tout Israël une réputation de bienveillance, d'amabilité, de justice, aux dépens du roi son père. Il «volait les cœurs des hommes d'Israël» à leur seigneur véritable (verset 6; Rom. 16:18 rm 16.17-20). N'y a-t-il pas aujourd'hui encore des personnes (et des choses) habiles à voler nos cœurs au vrai David? Souvenons-nous que ces cœurs appartiennent au Seigneur Jésus Christ. Il a payé un prix suffisamment grand pour les posséder sans réserve et sans retour.

Dans les v. 7 à 12 nous voyons Absalom, couvrant son action infâme d’un prétexte religieux, organiser la conspiration qui doit, compte-t-il, le placer sur le trône (Jér. 9:3-5 jr 9.3-5).