2 Rois

2 Rois 25:1-17

Siège et destruction de Jérusalem par Nebucadnetsar – Seconde déportation à Babylone

25 Alors il arriva, dans la 9e année de son règne, au 10e mois, le 10e [jour] du mois, que Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint contre Jérusalem, lui et toute son armée. Et il dressa son camp contre elle et ils construisirent contre elle des tours de siège, tout autour.

2 Et la ville fut assiégée1 jusqu'à la 11e année du roi Sédécias.
1 littéralement : entra en siège.

3 Le 9e jour du [4e] mois,1 la famine était forte dans la ville et il n'y avait pas de pain pour le peuple du pays.
1 date : 588 av. J.-C.

4 Et la brèche fut faite à la ville. Et tous les hommes de guerre [s'enfuirent] de nuit par le chemin de la porte qui était entre les deux murailles, près du jardin du roi. Or les Chaldéens étaient près de la ville, tout autour. Et le roi1 s'en alla par le chemin de l'Araba2.
1 littéralement : il. 2 araba : aride ; ce mot désigne la contrée déserte qui longe le Jourdain depuis sa sortie du lac de Génésareth, et qui se continue jusqu'à la mer Rouge.

5 Mais l'armée des Chaldéens poursuivit le roi et ils l'atteignirent dans les plaines de Jéricho. Et toute son armée se dispersa loin de lui.

6 Alors ils capturèrent le roi et le firent monter à Ribla vers le roi de Babylone, et l'on prononça un jugement contre lui.

7 Puis l'on égorgea les fils de Sédécias sous ses yeux et l'on creva les yeux de Sédécias, et on le lia avec deux chaînes1 de bronze, et on l'amena à Babylone.
1 ou : avec des chaînes.

8 Et au 5e mois1, le 7e [jour] du mois — c'était la 19e année du roi Nebucadnetsar, roi de Babylone — Nebuzaradan, chef des gardes, serviteur du roi de Babylone, arriva à Jérusalem.
1 date : 588 av. J.-C.

9 Et il brûla la Maison de l'Éternel, et la maison du roi, et toutes les maisons de Jérusalem. Et il brûla par le feu toutes les grandes maisons.

10 Et toute l'armée des Chaldéens qui était avec le chef des gardes démolit les murailles [qui étaient] autour de Jérusalem.

11 Et le reste du peuple, ceux qui étaient restés dans la ville, et les transfuges qui s'étaient rendus au roi de Babylone, et le reste de la population1, Nebuzaradan, chef des gardes, les déporta.
1 littéralement : la foule.

12 Mais le chef des gardes laissa une partie des pauvres du pays, comme vignerons et comme cultivateurs.

13 Et les Chaldéens brisèrent les colonnes en bronze qui étaient devant la Maison de l'Éternel, et les bases, et la mer en bronze qui était dans la Maison de l'Éternel, et ils en emportèrent le bronze à Babylone.

14 Ils prirent aussi les vases [à cendre] et les pelles, et les couteaux, et les coupes, et tous les ustensiles en bronze avec lesquels on faisait le service.

15 Et le chef des gardes prit les encensoirs et les bassins, tout ce qui était en or et tout ce qui était en argent1.
1 littéralement : ce qui était d'or, en or, et ce qui était d'argent, en argent.

16 [Quant aux] 2 colonnes, à la mer unique et aux bases que Salomon avait faites pour la Maison de l'Éternel, pour tous ces objets, on ne pouvait pas évaluer le poids du bronze.

17 La hauteur d'une colonne était de 18 coudées1, et il y avait dessus un chapiteau en bronze, et la hauteur du chapiteau était de 3 coudées. Et il y avait un treillis et des grenades sur le chapiteau, tout autour, le tout en bronze. Et [il en était] de même pour la 2de colonne, avec le treillis.
1 1 coudée = 44,45 cm environ.

Excédé par l'esprit de rébellion des rois de Juda, Nebucadnetsar pour la troisième fois monte contre Jérusalem, l'investit et y pénètre après plus d'un an de siège. Et cette fois il n'y a pas de miséricorde pour l'orgueilleuse cité. Elle est entièrement brûlée, à commencer par le Temple. Ses murailles sont démolies, ses habitants emmenés en captivité. Sédécias subit les cruelles conséquences de son obstination. Seuls quelques campagnards sont laissés dans le pays.

Puis les gardes chaldéens s'acharnent contre le Temple qui pour eux symbolise l'esprit de résistance. Non contents de l'avoir brûlé, ils réussissent à briser et à emporter les puissantes colonnes de bronze, ainsi que la mer, ses bases et le reste des ustensiles. Pourquoi les versets 16 et 17 répètent-ils quelques détails de l'ornementation des colonnes, précisément au moment où elles vont disparaître? Sans doute pour une raison bien touchante: N'est-ce pas là le dernier regard jeté sur un objet qu'on aime et qu'on s'attarde à contempler encore? Combien elles étaient belles ces colonnes, images de la stabilité et de la force que l'Éternel retirait dorénavant à Son peuple désobéissant et rebelle! (1 Rois 7:21 1r 7.13-22).