2 Rois

2 Rois 1:1-10

Maladie et mort d'Achazia, roi d'Israël

1 Et Moab se révolta contre Israël, après la mort d'Achab.

2 Or Achazia tomba par le treillis de sa chambre à l'étage, à Samarie, et il [en] fut malade. Et il envoya des messagers et leur dit : « Allez consulter Baal-Zebub1, le dieu d'Ékron, [pour savoir] si je relèverai de cette maladie. »
1 Baal-Zebub : maître des mouches.

3 Alors l'ange de l'Éternel dit à Élie le Thishbite : « Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie et dis-leur : "Est-ce parce qu'il n'y a pas de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ékron ?

4 Et c'est pourquoi, ainsi dit l'Éternel : 'Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras certainement.'" » Puis Élie partit.

5 Et les messagers revinrent vers Achazia1, et il leur dit : « Pourquoi donc êtes-vous revenus ? »
1 littéralement : lui.

6 Alors ils lui dirent : « Un homme est monté à notre rencontre et nous a dit : "Allez, retournez vers le roi qui vous a envoyés et dites-lui : 'Ainsi dit l'Éternel : Est-ce parce qu'il n'y a pas de Dieu en Israël que tu envoies consulter Baal-Zebub, le dieu d'Ékron ? C'est pourquoi tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras certainement.'" »

7 Et il leur dit : « Quelle était l'allure de l'homme qui est monté à votre rencontre et qui vous a dit ces paroles ? »

8 Et ils lui dirent : « [C'était] un homme avec un vêtement de poils1 et une ceinture de cuir autour de ses reins. » Et il dit : « C'est Élie le Thishbite. »
1 ou : un homme barbu.

9 Alors il envoya vers lui un chef de cinquantaine avec sa cinquantaine et il monta vers lui. Or voici, Élie1 était assis au sommet de la montagne. Et il lui dit : « Homme de Dieu, le roi a dit : "Descends !" »
1 littéralement : il.

10 Mais Élie répondit et dit au chef de cinquantaine : « Si je suis un homme de Dieu, qu'un feu descende des cieux et te dévore, toi et ta cinquantaine ! » Et un feu descendit des cieux et le dévora, lui et sa cinquantaine.

Dès le début de ce livre, nous voyons le misérable Achazia faire encore un pas de plus dans l'idolâtrie. Malade, il envoie consulter Baal-Zebub (Seigneur des mouches, ou de la souillure). Acte d'autant plus ténébreux que, derrière cette idole, c'est Satan qui se fait adorer, lui que les Juifs appelleront Béelzébul, le chef des démons (Matt. 12:24 mt 12.22-28)! Alors, de la part de l'Éternel, le sort d'Achazia est décidé et Élie a charge de le lui annoncer, comme jadis à son père. Mais, tandis que chez Achab il s'en était suivi quelque humiliation, Achazia en revanche ne pense qu'à s'emparer de la personne du prophète, au besoin par la violence. On pense aux actions criminelles d'un autre roi, le méchant Hérode, contre Jean le Baptiseur (que la Parole rapproche souvent d'Élie — comparez leur vêtement au verset 8 et Marc 1:6 mc 1.1-8). Cette révolte ouverte contre l'Éternel reçoit aussitôt un châtiment solennel.

Ainsi Achazia nous paraît surpasser son père en méchanceté. Il n'avait eu sous les yeux que le triste exemple de ses parents, Achab et Jézabel. Mais que dire alors des jeunes gens et des jeunes filles élevés par des parents pieux et qui, malgré ce privilège, s'en sont allés après les idoles du monde?