Proverbes

Chapitre 12

Versets 1-3

Qui aime l’instruction aime la connaissance et qui hait la répréhension est stupide (v. 1).

Le chap. 1 nous a parlé de connaître, de recevoir, d’écouter l’instruction. Ici il est question de l’aimer, d’aimer cette éducation de la Sagesse, soit directe, soit provenant des parents, car elle nous fait reconnaître le mal et le haïr, chercher le bien et le suivre, et n’épargne ni discipline, ni exhortation, ni répréhension, ni même sévérité, pour nous y amener. L’aimer, c’est reconnaître que l’éducation donnée par la Sagesse provient de l’amour; or c’est par cette éducation qu’on arrive à la connaissance, à une connaissance qui s’approprie la pensée de Dieu sur toutes choses. Celui qui hait la répréhension, la partie pénible et parfois douloureuse de l’instruction, est stupide, et n’arrivera jamais à la connaissance.

 

L’homme de bien obtient la faveur de par l’Éternel, mais l’homme qui fait des machinations, il le condamne (v. 2).

L’homme de bien est le fils de la Sagesse qui a la bonté dans le cœur (14:14) et qui l’exerce. Il reçoit la faveur de l’Éternel dans les choses terrestres selon le gouvernement de Dieu (13:22). La faveur publique de Dieu répond à la bonté de l’homme. Mais Dieu tient pour coupable celui qui travaille en secret pour nuire et il tombe sous le jugement.

 

L’homme n’est point affermi par la méchanceté, mais la racine des justes n’est pas ébranlée (v. 3).

Voyez v. 12.

La position d’un homme n’est point consolidée par la méchanceté, mais la racine, le fondement sur lequel les justes sont établis, et qui est à la base de leur croissance, ne peut être ébranlé. Pour nous, cette racine est Christ et sa parole.

 

Versets 4-12

Ces versets, sauf les v. 5 et 6, prennent l’homme dans ses relations domestiques comme le chap. 11 l’avait considéré dans ses rapports sociaux.

 

Une femme vertueuse est la couronne de son mari, mais celle qui fait honte est comme de la pourriture dans ses os (v. 4).

Voyez 14:30.

Nous trouvons ici en premier lieu le lien qui constitue la maison, les rapports entre la femme et son mari. Nous verrons dans les versets suivants ce qui caractérise l’homme; ici, le caractère de la femme approuvée de Dieu est la vertu. Dans le dernier chapitre des Proverbes nous trouvons le magnifique portrait de la femme vertueuse. elle associe la vaillance et l’honnêteté à l’activité dans son domaine qui est la maison, et ajoute l’honneur rendu à son mari aux soins donnés à ses enfants. Nous aurons à revenir sur tous ces traits. Ici, le caractère d’une femme selon le cœur de Dieu est décrit par ce seul mot «vertueuse». Ni la grâce, ni la beauté ne sont mentionnées, comme au chap. 11, v. 16 et 22. Le caractère de cette femme a pour but de reporter la considération, l’honneur et la gloire sur la tête de son époux. La femme qui fait honte, qui manque absolument de toutes ces qualités essentielles (car elle n’est ici ni la femme étrangère, ni l’adultère) est comme un mal rongeant qu’on est obligé de subir sans pouvoir s’en défaire.

 

Les pensées des justes sont juste jugement, les desseins des méchants sont fraude (v. 5).

Nous sommes ramenés ici au caractère de l’homme selon Dieu: la justice pratique. Ce caractère n’est pas attribué à la femme, placée dans une position de dépendance, sous la direction du mari qui fraye le chemin devant elle. Le juste, dans ses pensées, apprécie toutes choses selon le caractère d’un Dieu juste. Les méchants réfléchissent aussi, mais leurs desseins cachés n’ont en vue que la fausseté et la tromperie.

 

Les paroles des méchants sont des embûches pour verser le sang, mais la bouche des hommes droits les délivrera (v. 6).

Le v. 5 nous a parlé de la fraude dans le cœur, ici elle se montre par les paroles, car un des grands sujets des Proverbes est que la langue est l’expression du cœur. Les paroles des méchants ont pour but de dresser des embûches: la ruse — pour répandre le sang: la violence. Tel est le caractère de Satan dont ils ne sont que les instruments, mais la vérité dans la bouche des hommes droits les empêche de tomber dans les pièges qui leur sont dressés par les paroles des méchants.

 

Renversez les méchants, et ils ne sont plus; mais la maison des justes demeure (v. 7).

Après avoir considéré (v. 5-6) les pensées et les paroles des justes et des méchants, nous rentrons ici dans les voies gouvernementales de Dieu. Les méchants renversés disparaissent de la scène, même de la mémoire des hommes. «Comme un songe quand on s’éveille, tu mépriseras, Seigneur, leur image, lorsque tu t’éveilleras» (Ps. 73:20).

Mais la maison des justes, car il s’agit ici non du bâtiment, mais de la famille, établie, fondée par le juste, d’une descendance élevée sur un pied de justice, cette maison demeure et ainsi se perpétue (Ps. 102:29). Ces choses seront pleinement établies et manifestées sous le règne du Messie.

 

Un homme est loué d’après sa prudence, mais le cœur perverti est en butte au mépris (v. 8).

Ceci est une maxime générale. C’est la prudence qui nous fait peser posément les voies qui se présentent à nous et ne pas prendre une décision en vue d’un avantage immédiat. Cette prudence nous attire la louange. Il n’est pas question de savoir ici si la prudence est de l’honnêteté ou de la ruse. Nous en avons un exemple en Luc 16:8: le Maître louant l’économe injuste parce qu’il avait agi prudemment. Il en est de même, comme maxime générale, du mépris qui s’attache au cœur perverti. Le monde éloigné de Dieu peut élire de tels hommes, les proclamer, leur faire bonne mine, mais, au fond, il les méprise.

 

Mieux vaut celui qui est d’humble condition, et qui a un serviteur, que celui qui fait l’important et qui manque de pain (v. 9).

Nouvelle maxime générale sur la condition des hommes dans les relations domestiques. Le modeste, qui a un intérieur humble et respectable et qui, sans éclat, trouve quelqu’un qui se dévoue à lui comme serviteur, a plus de valeur morale que le vantard, qui vit pour l’apparence et qui manque du nécessaire.

 

Le juste regarde à la vie de sa bête, mais les entrailles des méchants sont cruelles (v. 10).

De nouveau nous voyons ici le juste dans la vie domestique. Sa justice qui écarte tout mal de sa conduite lui fait soigner jusqu’aux animaux domestiques et leur épargner les souffrances. C’est en même temps de la pitié pour ces êtres sans défense qui ne peuvent se plaindre. Les mauvais traitements, la cruauté qui les inflige, sont le fait des méchants. Balaam, tout prophète qu’il fût, était un méchant (Nomb. 22:27-30).

 

Qui laboure sa terre sera rassasié de pain, mais celui qui court après les fainéants est dépourvu de sens (v. 11).

Quoique issue de notre état de chute, l’activité pour rendre le sol productif à la sueur de notre visage, aura sa récompense selon le gouvernement de Dieu, en ce que la vie de la famille sera largement entretenue; tandis que c’est folie de se ranger avec ceux qui passent leur vie à ne pas travailler.

 

Le méchant désire la proie des mauvaises gens, mais la racine des justes est productive (v. 12).

Le méchant ne peut s’astreindre à cette vie de travail régulière (v. 11). Il désire s’approprier ce dont les mauvaises gens se sont emparés par leur malhonnêteté; mais un juste qui cherche sa nourriture dans le bon terrain, produit du fruit par ce fait même (Luc 8:13 et ici v. 3).

 

Versets 13-22

Il y a un mauvais piège dans la transgression des lèvres, mais le juste sort de la détresse (v. 13).

La transgression, la révolte contre la volonté connue de Dieu, quand cette transgression ne s’exprimerait que par des paroles, est un mauvais piège pour ceux qui transgressent ainsi. C’est particulièrement l’effort de l’Ennemi dans un temps de persécution. Il cherche à faire transgresser, par des paroles, la volonté de Dieu reçue dans le cœur. Mais le juste peut compter sur la puissance qui, répondant à sa fidélité, ne le laissera pas dans la détresse et l’en fera sortir. C’est ce qui arrivera au Résidu de la fin, tandis que les fidèles, sous l’économie de la grâce, ont souvent scellé de leur sang le refus de transgresser de leurs lèvres.

 

Du fruit de sa bouche un homme est rassasié de biens, et on rendra à l’homme l’œuvre de ses mains (v. 14).

Ce n’est pas seulement l’activité manuelle qui «rassasie de pain» (v. 11). Il y a encore une activité par la parole, par le fruit de la bouche; si cette parole apporte de la bénédiction aux autres, elle est aussi une source abondante de bénédictions pour celui qui la prononce. Tel est pour nous l’Évangile annoncé. Et si l’homme agit (ce ne sont plus des paroles) en faveur des autres il recevra d’eux selon ce qu’il aura fait pour eux.

 

La voie du fou est droite à ses yeux, mais celui qui écoute le conseil est sage (v. 15).

Un fou est un homme adonné à son propre sens, ne tenant aucun compte des pensées de Dieu. Le monde en est rempli. Le fou pense que sa pensée à lui est la bonne. Quand il s’engage dans un mauvais chemin, il le défend comme le seul valable, parce que, lui l’ayant choisi, il doit être bon; mais celui qui, avant de s’engager dans un chemin, se défie de lui-même et écoute le conseil de la Sagesse, est un fils de la Sagesse.

 

L’irritation du fou se connaît le jour même, mais l’homme avisé couvre sa honte (v. 16).

Quand il a quelque sujet d’irritation, le fou le met immédiatement au dehors et le fait connaître: l’homme avisé, réfléchi, se tait, couvre sa honte, c’est-à-dire l’outrage qui lui fait honte, et ne le fait pas connaître. Ce mot «couvrir» revient souvent soit comme louange, soit comme blâme (voyez 10:6, 11, 12, 18; 11:13), mais plus souvent comme une qualité de l’homme sage. Peut-être le silence du sage donnera-t-il à celui qui a outragé l’occasion de se repentir.

 

Celui qui dit la vérité annonce la justice, mais le faux témoin, la fraude (v. 17).

La vérité et la justice s’allient. La bouche véritable annonce et fait connaître au dehors ce qu’il y a au fond du cœur, la justice qui repousse le mal. Dire la vérité c’est être, comme Noé, un «prédicateur de justice» (2 Pierre 2:5). Rendre un faux témoignage, mentir sur ce qu’on a vu, c’est mettre au jour ce qu’il y a au fond du cœur, la fraude.

 

Il y a tel homme qui dit légèrement ce qui perce comme une épée, mais la langue des sages est santé (v. 18).

Il y a des hommes qui font à la légère, sans mauvaise intention, des blessures avec leurs paroles. Ce sont peut-être des choses vraies, mais dites par des gens qui par manque de réflexion ne reculent pas devant la crainte de blesser, et quelles blessures mortelles, hélas! une parole inconsidérée n’a-t-elle pas produites! La langue des sages, en revanche, est santé; elle apporte le bien-être spirituel à l’âme. Peut-être sera-t-elle obligée d’user de remontrances, d’exhortations, car, si elle ne le faisait pas, elle ne serait pas la Sagesse; mais la Sagesse, comme nous l’avons vu tant de fois, ne va pas sans l’amour et si l’amour blesse, ce n’est que pour restaurer et guérir.

 

La lèvre véridique est ferme pour toujours, mais la langue fausse n’est que pour un instant (v. 19).

La parole qui exprime la vérité est ferme à toujours. Avant tout n’en est-il pas ainsi de la parole de Dieu qui demeure éternellement? Mais nous aussi, nous pouvons parler comme elle, comme «les oracles de Dieu». La parole fausse a la vie courte: en un instant elle aura disparu avec celui qui la porte.

 

La fraude est dans le cœur de ceux qui machinent le mal, mais il y a de la joie pour ceux qui conseillent la paix (v. 20).

Dans tous ces passages les paroles montrent ce qu’il y a dans le cœur. Ici les machinations qui ont le mal pour but prouvent que le cœur est rempli de fraude — seule chose, et combien rebutante, dont un cœur pareil puisse être occupé!

Mais, selon le gouvernement de Dieu, les conseillers de paix récoltent de leur fonction de la joie pour eux-mêmes. «Bienheureux», dit le Seigneur, «ceux qui procurent la paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu». «Celui qui veut voir d’heureux jours... qu’il cherche la paix et qu’il la poursuive».

 

Aucun malheur n’arrive au juste, mais les méchants seront comblés de maux (v. 21).

Ce verset nous parle des principes du gouvernement de Dieu. C’est le: «Tout ce qu’il fait prospère. Il n’en est pas ainsi des méchants, mais ils sont comme la balle que le vent chasse» (Ps. 1:3, 4). Le présent semble démentir constamment ces principes; l’avenir en montrera la parfaite vérité. Cependant la vérité chrétienne est bien autrement précieuse. Elle parle de ce que les hommes appellent malheur comme d’une victoire remportée par l’amour. Qui nous séparera de l’amour de Christ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée? «Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés!» (Rom. 8).

 

Les lèvres menteuses sont en abomination à l’Éternel, mais ceux qui pratiquent la fidélité lui sont agréables (v. 22).

Avant Jésus Christ la vérité n’était pas encore venue, toutefois, dans l’Ancien Testament, un mensonge, plus d’une fois toléré de Dieu chez les saints, n’en était pas moins coupable, comme nous aurons l’occasion de le voir dans ce livre; mais ici, il s’agit de ce qui, constamment, caractérise les lèvres, elles sont pour ainsi dire adonnées au mensonge et le distillent. Le Dieu vrai a cela en abomination. N’est-ce pas le caractère de Satan lui-même et de ses esclaves? Il n’est pas dit que ceux qui disent la vérité, mais que ceux qui pratiquent la fidélité lui sont agréables. La pratique a une source bien plus profonde que les lèvres. La fidélité vient d’un cœur vrai.

 

Versets 23-28

L’homme avisé couvre la connaissance, mais le cœur des sots proclame la folie (v. 23).

Couvrir la connaissance, ce n’est pas la cacher, car Dieu la donne pour la communiquer à d’autres, mais c’est éviter de la mettre au dehors pour s’en faire valoir. L’homme enseigné de Dieu la gardera dans son cœur jusqu’au moment propice où il n’y aura pas inconvénient à s’en servir. Les ignorants qui ne se laissent pas instruire proclament ce qu’ils ont dans le cœur, le mettent sans hésitation et publiquement au dehors et les pensées de leur cœur se trouvent n’être que folie, chose dont on ne peut faire aucun usage.

 

La main des diligents dominera, mais la main paresseuse sera tributaire (v. 24).

L’activité, comme nous l’avons vu mainte fois, est un des grands principes de la sagesse. Il ne s’agit pas d’une activité, si commune dans le monde, par laquelle on remplit le vide de sa vie et le vide de son cœur. Cette activité-là, Dieu la désapprouve. Le résultat de l’activité selon Dieu est de donner à celui qui la déploie un rôle dominant dans l’œuvre. On n’est pas actif dans le but de jouer ce rôle, mais on reçoit de Dieu une place prépondérante comme conséquence du travail dans le Seigneur (voyez Rom. 16). On obtient ainsi le privilège d’être un «conducteur». En revanche le manque d’activité, la paresse qui cherche ses aises, mène à l’asservissement. On devient tributaire au lieu d’être un conducteur dans l’œuvre. On reçoit continuellement au lieu de donner. N’est-ce pas une des causes de la pauvreté dans les assemblées chrétiennes?

 

L’inquiétude dans le cœur d’un homme l’abat, mais une bonne parole le réjouit (v. 25).

Ce n’est pas sans raison que la Parole nous dit: «Ne vous inquiétez de rien» et nous indique le moyen d’éviter les conséquences de l’inquiétude par des prières et des supplications en rejetant tout fardeau sur le Seigneur, afin que la paix de Dieu garde nos cœurs. Ici l’abattement est remplacé par la joie apportée à l’âme par «une bonne parole». Cela peut être la parole consolante d’un ami — et qui ne l’a pas éprouvé dans sa vie? — mais c’est avant tout la bonne parole de notre Dieu. En elle nous trouvons une source de joie toujours nouvelle, une parole appropriée à tous les besoins du cœur, combattant, par sa présence, toutes les causes de dépression, apportant une joie que rien ne pourra détruire.

 

Le juste montre le chemin à son compagnon, mais la voie des méchants les fourvoie (v. 26).

Après ces pensées générales nous retrouvons le contraste entre le juste et le méchant qui est si caractéristique de ces chapitres. Le juste ne connaît pas seulement le chemin pour lui-même, un chemin dont le péché est exclu; il a le bonheur de pouvoir, en vertu de sa propre expérience, enseigner le chemin de la justice à celui qui marche avec lui. À bien plus forte raison, n’est-ce pas, quand c’est le Juste par excellence qui nous guide et dont nous pouvons dire: «Il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom». Le méchant n’a que son chemin à lui, ne pense pas aux autres, et son chemin le conduit d’étape en étape à sa perte.

 

Le paresseux ne rôtit pas sa chasse; mais les biens précieux de l’homme sont au diligent (v. 27).

Le paresseux ne prend de son travail que ce qui lui plaît, sa chasse, et n’achève pas son ouvrage parce qu’il lui donnerait de la peine, perdant ainsi tout le profit, même de ce qu’il a entrepris. Pour le diligent, le but à atteindre à une tout autre portée que celui du paresseux. Tandis que ce dernier ne pense qu’à la satisfaction de ce qui lui plaît et de son acquisition immédiate, le diligent a pour but d’acquérir les choses qui ont le plus de valeur pour l’homme; et quelles choses ont de la valeur, sinon les biens spirituels que «Dieu a préparés pour ceux qui l’aiment»?

 

La vie est dans le sentier de la justice, et il n’y a pas de mort dans le chemin qu’elle trace (v. 28).

Cette sentence ne rappelle-t-elle pas la parole du Psaume 16: «Tu me feras connaître le chemin de la vie?» Christ, le parfait Serviteur, a suivi d’un bout à l’autre le sentier de la justice, un chemin dont la plus légère ombre de péché était exclue. La mort, gage du péché, en était donc exclue à toujours. Cependant il a rencontré la mort, fruit de son amour pour nous. Il l’a subie dans une parfaite obéissance à la volonté de son Père, mais elle ne pouvait le retenir; la voie de son chemin n’avait rien à faire avec la mort, aussi peut-il dire, en face du sépulcre, que Lui, le Saint, ne verrait pas la corruption et que son âme ne serait pas abandonnée au Shéol. Mais son amour l’a fait descendre dans la mort afin d’y connaître «le chemin de la vie», de la vie dont, comme homme, il jouit auprès de Dieu, de la vie éternelle qu’il nous a acquise par son sacrifice. Non, désormais il n’y a pas de mort dans la voie de notre chemin. Même la mort du corps n’est plus qu’un accident incertain sur le chemin de ceux qui ont été justifiés par la foi, puisqu’ils attendent d’être enlevés à la venue du Seigneur, sans passer par la mort. La mort a été vaincue, ses portes ont été brisées et le croyant peut dire: Il n’y a pas de mort dans la voie du chemin de la justice! Magnifique parole par laquelle se terminent ces trois premiers chapitres.

 

Résumé

De nombreux passages, dans ce chapitre et dans les deux précédents, nous montrent l’immense importance que Dieu attache aux paroles, à l’encontre de ce que les hommes pensent et proclament. Ces passages nous montrent aussi les suites heureuses ou fâcheuses du fruit des lèvres. Les intentions et les tendances du cœur exprimées par la parole sont dévoilées, leur expression approuvée ou jugée, leurs conséquences énumérées.

«Si quelqu’un ne faillit pas en paroles, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi tout le corps en bride».

Nous trouvons aussi continuellement dans ces chapitres l’activité du juste et combien Dieu réprouve l’indolence et la paresse.

Nous voyons dans notre chapitre ces principes en action dans la vie domestique (v. 4-14).

Le contraste entre le juste et le méchant est peut-être moins accentué dans le chap. 12 que dans les précédents. En revanche les principes généraux y sont plus fréquents.

Les v. 13-22 présentent le contraste entre la vérité et le mensonge. Dans les v. 23-28, nous trouvons les avantages de la justice et de l’activité pour conduire, enseigner et soutenir les autres.