Proverbes

Chapitre 11

Versets 1-2

La fausse balance est en abomination à l’Éternel, mais le poids juste lui est agréable (v. 1).

Voyez 20:23; 16:11.

Ce n’est pas avoir deux poids et deux mesures (20:10), mais user, pour peser, de fausseté, en trompant celui qui s’en remet à vous avec confiance et compte sur votre intégrité pour recevoir de vous ce qui est juste. L’Éternel a cela en abomination; il aime l’intégrité quant à l’estimation du poids des choses. Il va sans dire que cela s’applique aussi aux choses morales.

 

Quand vient l’orgueil, la honte vient aussi; mais la sagesse est avec les hommes modestes (v. 2).

L’orgueil est mentionné à la suite de la fausseté (v. 1). Souvent ces choses s’accouplent dans le mal, mais il n’y a rien que Dieu ait autant en haine que l’orgueil, aussi la honte naît pour ainsi dire avec lui. Les orgueilleux sont châtiés par des choses qui jettent la honte sur eux et leurs familles. La connaissance des pensées de Dieu, ce qu’il y a de plus élevé, ne se sépare pas de la modestie qui n’a pas une haute opinion d’elle-même.

 

Versets 3-9

L’intégrité des hommes droits les guide, mais la perversité des perfides les détruit (v. 3).

Il s’agit ici, comme toujours dans les Proverbes, du chemin de la sagesse dans le monde. Les hommes droits sont nécessairement intègres et cette voie les empêchera de broncher et les conduira au but, tandis que les perfides sont conduits à leur destruction par leur perversité même. Ainsi la justice, la modestie et la droiture sont opposées, dans ces versets, à la fausseté, à l’orgueil et à la perfidie.

 

Les richesses ne profitent de rien au jour de la colère: mais la justice délivre de la mort (v. 4).

Voyez 10:2.

Ce verset et les suivants font, comme nous le verrons, suite au v. 3; il nous ramène en même temps à la pensée exprimée au chap. 10:2.

Les richesses peuvent servir à beaucoup de choses quand il s’agit de satisfaire ses convoitises, mais elles ne servent de rien quand la colère de Dieu se déchaîne. Seront-elles la rançon qui pourra sauver le misérable riche? Mais la justice délivre de la mort comme jugement de Dieu. Tel fut le cas du juste Lot. Nous répétons ici qu’il est facile d’illustrer les Proverbes depuis le chap. 10 par des exemples tirés de l’histoire biblique. Nous en indiquerons quelques-uns. La première partie des Proverbes (1-9) serait plutôt illustrée par des vérités contenues dans le Nouveau Testament.

 

La justice de l’homme intègre rend droite sa voie, mais le méchant tombe par sa méchanceté (v. 5).

Si l’intégrité nous guide (v. 3), elle fait aussi que le chemin du juste n’a rien de tortueux, parce que le juste ne permet pas au péché de s’y introduire. De cette manière il va droit devant lui, sans s’égarer, ni broncher, mais la méchanceté du méchant se tourne contre lui pour le faire tomber.

 

La justice des hommes droits les délivre, mais les perfides sont pris dans leur avidité (v. 6).

Enfin, non seulement la justice guide le fidèle (v. 3), le préserve de la mort (v. 4), rend droit son chemin (v. 5), mais elle le délivre au milieu des pièges et des dangers. Tel fut le cas de Joseph, de David, de Daniel; mais les perfides sont pris, comme dans un filet, par leurs avides convoitises; misérables prisonniers, ils ne peuvent s’en délivrer et deviennent la proie de la calamité.

 

Quand l’homme méchant meurt, son espérance périt, et l’attente des iniques périt (v, 7).

L’espérance du méchant périt avec sa mort (10:28); il l’avait placée sur des choses périssables qui dureront plus que lui; il en est de même de l’attente des iniques; ils sont enlevés avant d’atteindre le but de leurs vœux. Ce qu’ils attendaient meurt avec eux.

 

Le juste est délivré de la détresse, et le méchant y entre à sa place (v. 8).

Voyez v. 6.

Quand la détresse, la tribulation, arrive, le juste en est délivré, tel le Résidu d’Israël dans les Psaumes. Le méchant qui suscitait et dirigeait la tribulation contre le juste en deviendra lui-même la proie (voyez Dan. 6:24).

 

Par sa bouche l’impie perd son prochain; mais les justes sont délivrés par la connaissance (v. 9).

C’est ce qui arriva à Étienne (Act. 6:11), à Paul (Actes 24) et au témoin parfait lui-même: de faux témoignages étaient hypocritement prononcés contre eux pour les perdre, tandis que la connaissance que les justes ont du caractère et des ressources de leur Dieu les délivre quel que soit le mode de leur délivrance. «Tu m’as répondu d’entre les cornes des buffles» (Ps. 22). «J’ai été délivré de la gueule du lion» (2 Tim. 4:17).

Dans tous ces versets nous voyons, dans la justice pratique, un motif de délivrance pour les hommes droits.

 

Versets 10-17

La ville se réjouit du bien-être des justes; et quand les méchants périssent il y a des cris de joie (v. 10).

Ce verset et le suivant sont importants, en ce qu’ils nous montrent que les bénédictions accordées aux justes (v. 8, 9) ont un retentissement dans la société organisée (la ville) qui les entoure. Sans que la conscience de cette dernière soit en jeu, elle a sa part des faveurs dispensées à ceux que le Seigneur aime et elle s’en réjouit. Il en fut ainsi à Suse, lors du triomphe de Mardochée (Esther 8:15-17). Une ère de repos s’ouvrait pour la capitale et les habitants s’en rendaient compte en dehors de toute question de foi. La même joie se produit quand les méchants périssent, les hommes sentent qu’ils sont délivrés d’un joug néfaste ou d’une menace pour l’avenir (comp. 29:2).

 

La ville s’élève par la bénédiction des hommes droits, mais elle est renversée par la bouche des méchants (v. 11).

Outre les sentiments produits dans le cœur des foules, on constate que, dans les limites qui la constituent, la société prospère par la présence des hommes droits ouvertement approuvés de Dieu. Toute l’histoire de Jérusalem en est l’exemple. Ici la ruine publique est produite par la bouche des méchants, par la même cause qui produit, au v. 9, la perte individuelle du prochain.

 

Qui méprise son prochain est dépourvu de sens, mais l’homme intelligent se tait (v. 12).

Les v. 10-11 traitant généralement des rapports du juste avec la société, je serais tenté de voir dans les rapports avec le prochain une suite à ces versets. Je dirais donc que celui qui est le moyen «d’élever la ville» ne peut être celui qui méprise individuellement son prochain. Le sage l’aime et l’honore au lieu de le mépriser. La bénédiction que nous apportons aux autres se lie à l’intérêt que nous avons pour eux et le moyen de les honorer n’est pas d’ouvrir la bouche contre eux. L’homme intelligent se tait quand il n’a pas de bien à dire de son prochain.

 

Celui qui va rapportant révèle le secret, mais celui qui est d’un esprit fidèle couvre la chose (v. 13).

Pour honorer son prochain, il faut savoir garder le secret qui le concerne, tandis que le rapporteur le révèle; l’esprit fidèle, au contraire, le couvre, en sorte qu’il ne puisse être connu.

 

Quand il n’y a pas de direction le peuple tombe, mais il y a salut dans le grand nombre des conseillers (v. 14).

Voyez 15:22; 24:6.

Pour prospérer, il ne suffit pas que la société humaine soit constituée ou édifiée, il faut qu’elle soit dirigée. Un peuple sans direction va au devant de sa ruine, mais son salut est dans le grand nombre des hommes sages qui en font partie et sont capables de le conseiller.

 

On se trouve mal de cautionner un étranger, mais celui qui hait ceux qui frappent dans la main est en sûreté (v. 15).

La ville, le peuple, le prochain ont défilé devant nous; maintenant vient l’étranger. On se trouve mal de porter caution pour un homme qu’on ne connaît pas, mais en général il faut haïr tout acte de cautionnement; c’est ainsi seulement qu’on est à l’abri et en sûreté (comp. 17:18; 22:26; 6:1-5).

 

Une femme gracieuse obtient l’honneur, et les hommes forts obtiennent la richesse (v. 16).

Nous trouvons ici les caractères qui donnent des avantages dans la société humaine. La grâce, particulièrement requise chez la femme, la fait honorer. Cette grâce a donc de la valeur, mais combien la femme vertueuse, au chap. 31, la dépasse, aussi est-il dit d’elle au v. 30 de ce même chapitre: «La grâce est trompeuse, et la beauté est vanité; la femme qui craint l’Éternel, c’est elle qui sera louée». Le second caractère a trait à l’homme: Les hommes forts obtiennent la richesse. D’autres traduisent: les hommes violents. Nous préférons la première version comme plus en rapport avec le sens général de tout ce passage. Il faut dans la société organisée, l’esprit d’entreprise, l’énergie, le contraire de la faiblesse pour se créer, comme on dit, une situation. Chez la femme la bonne grâce inspire le respect; l’effort de l’homme lui acquiert le bien-être et l’influence.

 

L’homme bon (ou plutôt bienfaisant) fait du bien à son âme, mais le cruel trouble sa chair (v. 17).

La bienfaisance n’est pas seulement utile aux autres, mais l’âme de celui qui l’exerce en reçoit du bien. Cette sentence générale s’applique, comme nous l’avons vu, à ce qui se passe dans la société organisée des hommes en dehors de la vie de la foi. Tandis que le cruel n’est pas seulement un fléau pour ceux qui tombent entre ses mains; la rétribution divine le fait être son propre fléau.

 

Versets 18-23

Ces versets reviennent au contraste entre le juste et le méchant (voyez v. 4-9).

 

Le méchant fait une œuvre trompeuse, mais celui qui sème la justice a un vrai salaire (v. 18).

Le travail du méchant, destiné à nuire aux autres, en profitant à lui-même, est une œuvre qui le trompe. C’est, en fin de compte, à lui-même qu’il aura nui, tandis que les justes tirent, de ses efforts contre eux, de la bénédiction pour leurs âmes. Mais celui qui, dans ses rapports avec les hommes, sème la justice pratique, qui suit des voies dont le péché est exclu, celui-là a un vrai salaire. Il est écrit en Jacq. 3:18: «Le fruit de la justice, dans la paix, se sème pour ceux qui procurent la paix».

 

Comme la justice tend à la vie, celui qui poursuit le mal tend à sa mort (v. 19).

Le chemin de la justice pratique a la vie comme but auquel il aboutira, une vie de bénédiction dans la terre des vivants; tandis que celui qui poursuit le mal et cherche à l’atteindre, a devant lui sa propre mort comme conséquence du péché.

 

Ceux qui sont pervers de cœur sont en abomination à l’Éternel, mais ceux qui sont intègres dans leurs voies lui sont agréables (v. 20).

Ce verset nous décrit ce que Dieu pense des pervers et des justes. Il dit: les pervers «de cœur», alors même qu’ils n’auraient pas montré leur perversité par leurs actes, parce que Dieu sonde les cœurs et les juge — mais il ajoute: «intègres dans leurs voies», parce que c’est de cette manière que l’intégrité se montre, et, comme nous l’avons dit souvent, les Proverbes ont pour sujet les voies de la Sagesse.

 

Certainement l’inique ne sera point tenu pour innocent, mais la semence des justes sera délivrée (v. 21).

Ce n’est pas tout d’être en abomination aux yeux de Dieu; il arrivera un jour de jugement pour l’inique et ce jugement ne pourra plus être détourné comme il l’est aujourd’hui où le juste a été mis au rang des iniques pour pouvoir les délivrer; mais il y aura délivrance future pour la race des justes sur la terre; elle trouvera un Libérateur. Cela sera pleinement réalisé au temps de la fin.

 

Une femme belle et dépourvue de sens (qui manque de jugement), c’est un anneau d’or au nez d’un pourceau (v. 22).

Nous revenons pour la seconde fois dans ce chapitre (cf. 16) au caractère de la femme qui, soit en bien, soit en mal, joue un rôle si important dans les Proverbes. Dans la première partie de ce livre nous avons déjà considéré, d’une part la Sagesse dans la mère, d’autre part la femme étrangère, la prostituée et la femme adultère. Ici nous voyons plutôt les caractères de la compagne de l’homme et les grâces ou les défauts qui la distinguent; car il s’agit dans ce chapitre de la société humaine considérée dans son ensemble et ses éléments.

La beauté est un signe distinctif de la femme comme plus haut, au v. 16, la grâce. Ce qui est remarqué ici est d’autant plus de saison que le jugement manque si souvent chez ce sexe. Combien de femmes dans ce cas, mais préoccupées de paraître, se font illusion sur la valeur de leur beauté. Elle est comme un anneau d’or, l’ornement du nez (Gen. 24:22, 47) de la vierge belle, modeste et pleine de grâce et d’attrait, mis au nez d’un pourceau au lieu de l’anneau de fer dont son groin est muni: un ornement incongru et prétentieux faisant ressortir l’impureté de ce qu’il croit recommander.

 

Le désir des justes n’est que le bien; l’attente des méchants, c’est la fureur (v. 23).

Nous avons vu au v. 19 ce à quoi tendent le juste et le méchant, au v. 20 ce qu’ils sont aux yeux de Dieu, au v. 21 quel sera leur avenir; ici, au v. 23, nous voyons le désir des justes. Sous ce titre de juste, l’homme est toujours considéré comme possédant une nature nouvelle dont le péché est pratiquement exclu, alors même que les Proverbes considèrent chez le fils la chair, la vieille nature, comme faisant partie de son être. C’est à cause de cette nature nouvelle qu’il nous est parlé du désir des justes qui n’est que le bien. Quelle différence d’avec les méchants! Il ne nous est pas parlé du désir de ces derniers, mais de ce qui les attend: «Une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires» (Héb. 10:27).

 

Versets 24-31

Tel disperse et augmente encore; et tel retient plus qu’il ne faut, mais n’en a que disette (v. 24).

Tous ces versets traitent de l’égoïsme et de ses conséquences. Ce sont des maximes générales et qui, comme nous l’avons vu plus d’une fois dans ce chapitre, s’appliquent à tous les hommes, à leurs tendances, à leurs occupations, et deviennent sujet de réflexion pour les fils de la sagesse.

Les hommes condamneront facilement une prévoyance qui semble disperser ses ressources et qui, de fait, par là les augmente. Ce n’est pas le chemin de l’égoïsme. Au lieu d’en faire profiter les autres, ce dernier économise ses biens outre mesure, mais, bien loin d’en profiter, il souffre de la gêne. Il ne s’agit pas proprement ici d’avarice, mais d’un égoïsme mesquin qui porte ses conséquences.

 

L’âme qui bénit sera engraissée et celui qui arrose sera lui-même arrosé (v. 25).

Il en est toujours ainsi. Donnez au dehors, le contraire de l’égoïsme, de quelque nature que soit le don, mais en vue de la bénédiction de celui à qui il s’adresse; cherchez la prospérité et le bien des autres; vous recevrez l’accroissement pour vous-même et vous serez rafraîchi par le rafraîchissement que vous leur apportez. «Donnez», dit l’Évangile, «et il vous sera donné: on vous donnera dans le sein bonne mesure, pressée et secouée, et qui débordera; car de la même mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour» (Luc 6:38).

 

Celui qui retient le blé, le peuple le maudit; mais la bénédiction sera sur la tête de celui qui le vend (v. 26).

Il s’agit ici du trafic en accaparant les denrées de première nécessité qui constituent la nourriture du peuple. C’est toujours l’avarice, l’égoïsme qui ne tiennent compte ni des besoins, ni de la misère des autres, aussi la malédiction du peuple accompagne cet homme. Celui au contraire qui, renonçant au gain, vend le blé dans les temps de disette, pour en faire profiter d’autres, recevra la bénédiction d’en haut et la bénédiction de ceux auxquels il vient en aide. Sérieuse leçon pour nous, chrétiens.

 

Qui recherche le bien cherche la faveur, mais le mal arrive à qui le recherche (v. 27).

Quel est le but de notre activité? Si c’est le bien, la faveur de Dieu et des hommes sera sur nous (Luc 2:52); si c’est le mal, il arrivera sur ceux qui le recherchent, témoins Mardochée d’une part et Haman de l’autre, dans le livre d’Esther.

 

Celui-là tombe qui se confie en ses richesses; mais les justes verdissent comme la feuille (v. 28).

«Celui-là tombe». Nous trouvons cette même expression au chap. 10:8, 10. Ses richesses s’envolent et lui tombe, (peut-être) comme la feuille sèche tombe de l’arbre. Le juste est comme l’arbre planté près des ruisseaux d’eau dont la feuille ne se flétrit point, car il est toujours en contact avec la source: Christ et son Esprit (Ps. 1:3; Nomb. 24:6; Jér. 17:7; Ézéch. 47:12).

 

Celui qui trouble sa maison héritera le vent, et le fou deviendra serviteur de celui qui est sage de cœur (v. 29).

Celui qui trouble (peut-être par les fautes citées précédemment) l’ordre que Dieu a remis à son autorité et à sa responsabilité, celui qui n’a pas tenu sa maison selon l’administration que Dieu lui a confiée, celui-là trouvera le néant comme héritage ou résultat de sa conduite insensée, et, au lieu de garder sa place d’autorité, deviendra le serviteur humilié du sage qui a pour guide les pensées de Dieu.

 

Le fruit du juste est un arbre de vie et le sage gagne les âmes (v. 30).

Le résultat du travail du juste, de celui qui sème la justice (v. 18) est le fruit de l’arbre de vie pour d’autres. Il en est de même de la sagesse (3:18). D’autres en profitent, en mangent, s’en nourrissent. Il ne s’agit pas ici de discours ou de paroles, quoique celles-ci apportent aussi la vie, il s’agit d’un témoignage rendu par la conduite du juste. Ce dernier est pour d’autres une reproduction de Christ, de l’arbre de vie dont il s’est nourri. Le sage gagne les âmes; c’est là son trésor. La Sagesse dans sa conduite engendre des enfants à la Sagesse.

 

Voici, le juste est rétribué sur la terre, combien plus le méchant et le pécheur (v. 31)!

Cette maxime est en accord avec tout le contenu des Proverbes. Il s’agit du gouvernement de Dieu ici-bas, envers ceux qui l’honorent ou le déshonorent. Chacun récolte dans ce monde les fruits de sa conduite (voyez 1 Pierre 4:18).

 

Résumé

Dans ce chapitre il s’agit, d’une manière générale, des rapports du juste avec la société humaine considérée dans son ensemble et dans ses éléments, et de l’influence qu’il peut exercer sur elle. On retrouve toujours, en fin de compte, un contraste absolu entre le caractère du monde et celui du juste. La justice pratique est à la base de la délivrance de ce dernier. L’égoïsme et ses conséquences occupent les derniers versets du chapitre. La justice a plutôt ici le caractère d’intégrité et de droiture. Le fruit de la bouche et des lèvres y est moins souvent mentionné qu’au chap. 10.