Psaumes

Psaume 148

Cet alléluia, ce chant de louange, appelle les cieux et la terre, et toutes les choses qui y sont, à s’unir pour célébrer la gloire de l’Éternel. Il réclame ensuite cette louange de la part d’Israël, dont la corne, c’est-à-dire la majesté, a été exaltée et à qui la «domination première», comme le dit un autre passage, est désormais venue. Toutefois l’Éternel lui-même est au-dessus de cette terre et de ces cieux millénaires, dans sa gloire personnelle. Son nom seul est haut élevé (voir Psaume 8).

Cette joie du ciel et de la terre est évoquée à de nombreuses reprises. Partout se font sentir ces temps de rafraîchissement et de rétablissement — «la présence de l’Éternel» est désormais l’atmosphère heureuse respirée en tous lieux. Jean, en esprit, entendit toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la mer, sur la terre et au-dessous de la terre, élever leurs voix en louange à cette perspective (Apoc. 5). Mais je ferai une remarque. En Romains 8:19-21, l’apôtre dit que cette joie de la création entière dépend de «la révélation des fils de Dieu», et les prophètes le disent de la rédemption d’Israël (Ésaïe 44:23; 49:13; 55:12). Ces deux témoignages distincts correspondent en effet aux ministères respectifs des apôtres et des prophètes. Les deux choses sont un instant liées ensemble par le psalmiste, faisant vibrer la corde où s’harmonisent ces deux thèmes: «Quand l’Éternel bâtira Sion, il paraîtra dans sa gloire» (Ps. 102:17).

D’après ceci, ne pouvons-nous pas dire qu’il manque souvent, parmi les saints, quelqu’un qui remplisse l’heureux service du «doux psalmiste» d’Israël, et fasse ainsi entendre les véritables harmonies? Seule, en effet, une oreille mal exercée trouvera les voix discordantes. Il peut y avoir une vraie unité dans nos intelligences spirituelles, quand même il y aurait diversité de jugements ou de pensées. «Manger» ou «ne pas manger», si l’un et l’autre sont «à cause du Seigneur», sont véritablement une seule et même chose, selon l’estimation de l’Esprit de Dieu, bien qu’au jugement de l’homme il puisse y avoir là discordance et divergence (Rom. 14). Mais cela dit seulement en passant.

La souveraineté de la «Parole» dans les manifestations de ce que l’on appelle la nature est affirmée comme en 2 Pierre 3:5-7 (voir Ps. 147:15, 18; 148:8).