Psaumes

Psaume 127

Ce psaume convient bien encore aux captifs remontant de Babylone, qui, au cours de leur voyage, ont dû avoir dans leurs pensées la maison et la ville, jouissant à nouveau par avance des joies du foyer et de la famille, quand, féconds et prospères dans leur propre patrie, ils donneraient, par leur bonheur, une réponse triomphante à toutes les paroles moqueuses de leurs arrogants adversaires. Et ce sera l’expérience du résidu dans un proche avenir quand, au milieu de leurs épreuves, ils recevront les promesses du Dieu de l’espérance. Le fidèle confesse ici avec sincérité et ferveur que ces bénédictions qu’il espère, oui, que toute force et toute bénédiction viennent de Dieu seul, et que sans Lui, le travail de l’homme n’est que vanité (voir Zach. 4:6).

Mais souvent (combien souvent!) l’esprit s’agite alors qu’il devrait reposer en paix (v. 2). «Tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel». C’est l’incrédulité qui produit le trouble. Ainsi faisait Jacob: il priait quand il aurait dû se reposer sur la promesse (Gen. 32). Il craint, calcule, règle tout selon le plus sage conseil humain, alors que, héritier de la bénédiction et possesseur du droit d’aînesse, il aurait dû avoir confiance et rester tranquille. En contraste, nous voyons Pierre dans un tout autre sentiment. Au cœur de la prison, entre deux soldats, lié de chaînes, il dort, et dort si profondément, se reposant sur la promesse et la suffisance des ressources divines, que l’ange qui vient le délivrer doit frapper son côté pour le réveiller (Actes 12). Et le vrai «Bien-aimé» (le Béni de l’Éternel) dormait, quand vents et flots ballottaient la nacelle (Marc 4).