Psaumes

Psaume 100

Ce psaume invite tous les peuples des nations à entrer avec Israël dans les saints parvis de la maison de Dieu avec des louanges. La sûreté de ses témoignages, sa fidélité et sa bonté sont proclamées. Ainsi est établie la montagne de la maison de l’Éternel, et les nations s’y rassemblent. Selon les paroles du prophète, beaucoup de peuples et de nations puissantes recherchent l’Éternel des armées à Jérusalem (Ésaïe 2:2-3). Sa maison y est une maison de prière pour toutes les nations (Ps. 56:8); et si ses murs sont salut, ses portes seront louange (Ps. 60:20).

Dans ce psaume, au terme de ces cantiques d’Israël, nous pouvons à nouveau remarquer que l’Écriture nous enseigne que même au jour de leur discipline, de telles joies seront goûtées par Israël (voir commentaire du Ps. 98, fin). Il est vrai qu’ils gémiront comme des colombes; ils confesseront le péché du peuple comme Daniel et Néhémie; ils diront «Ma maigreur, ma maigreur» (Ésaïe 24:16); mais ils pourront aussi se réjouir et en espérance chanter des cantiques. L’Apocalypse nous enseigne la même vérité (voir ch. 11:16-18). Car là, dans le jour de la colère divine et de la destruction de la terre, le ciel connaît une joie anticipée. Et je dirais que, si en Ésaïe 60 il semble que l’Esprit de vérité enseigne au résidu quels doivent être les résultats de la venue du Messie en Sion (voir ch. 59:20), il y aura pour les fidèles, quand la leçon sera apprise, maintes occasions de chanter des cantiques à la perspective de l’établissement du royaume. Car c’est le même Esprit qui dirige leurs cœurs, le même Esprit qui tisse ensemble pleurs et joies, qui mêle le souvenir de leur propre iniquité avec la pensée du salut et du royaume de leur Seigneur, en sorte que des affections diverses et fécondes soient formées en leurs âmes.