Psaumes

Psaume 41

Ce psaume est aussi dans la bouche de David sous le coup de la même affliction. On peut peut-être y voir au début une allusion à Barzillaï qui, aux jours d’Absalom, d’Akhitophel et de Shimhi, montra de la sympathie pour David dans son épreuve (2 Sam. 17:27-29). David se plaint ensuite de ses ennemis et termine en anticipant sa propre délivrance et leur confusion, à la louange de son Dieu, le Dieu d’Israël.

Mais on y trouve certainement Jésus, comme dans les psaumes précédents, sauf, sans doute, dans le v. 5, et ceci me rappelle ce que j’ai déjà noté au Ps. 27. On peut considérer les filles de Jérusalem (Luc 23) comme tenant dans une certaine mesure la place de Barzillaï (de même que Judas celle d’Akhitophel, et la multitude celle de Shimhi). Et le Seigneur fut ému de compassion à leur égard, comme David le fut à l’égard de Barzillaï. Elles lui donnèrent, pour ainsi dire, une coupe d’eau froide, qui ne perdit pas sa récompense. Mais Barzillaï est le modèle de tous ceux qui aujourd’hui, pendant le temps de son rejet, confessent Jésus le juste; c’est à eux qu’il déclare: «vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations».

Bienheureux en effet est celui qui porte attention au mystère du psaume précédent, qui comprend Jésus, le pauvre et l’affligé, et qui par la foi prend sa part avec lui, comme il le dit lui-même: «Bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi» (Matt. 11:6; Luc 7:23). Et cependant l’orgueil de la vie et le train de ce monde apostat ne font pas de notre marche à la suite de «cet homme pauvre» une chose facile et agréable.

Ici se termine le premier des cinq livres des psaumes, selon la division faite par les Juifs.