Psaumes

Psaume 39

On peut voir également dans ce psaume la conduite de David à l’égard de Shimhi. Muet pendant que le méchant était devant lui, il acceptait le châtiment de son péché, se courbant en silence sous la puissante main de Dieu. C’est un chemin béni que suit l’âme dans ce psaume, et il est à la portée des saints de tous les temps d’en faire l’expérience.

En voici les étapes: Devant la provocation, le croyant, par la force que Dieu lui donne, est résolu à garder le silence, bien qu’au début la douleur ait été éveillée et excitée au dedans de lui (v. 2-3). Mais, au moment convenable, l’Esprit apporte le soulagement, ranime et entretient la flamme des affections spirituelles. Car c’est ainsi qu’Il agit — si la nature est contenue, la nouvelle création prévaut. Ainsi en est-il ici. Pendant que le silence est imposé à la nature cette ferveur du cœur renouvelé est accrue et fait porter des fruits bénis à ce silence et à cette mortification. Le fidèle ouvre la bouche, non point pour rendre l’outrage ni pour menacer ceux par la main desquels il souffre, mais pour se remettre à Dieu en reconnaissant sa propre indignité, et en acceptant toutes ces souffrances de la main de Dieu en grâce, pour son bien (v. 4-12). Par ce saint exercice, il est enseigné à se voir ici-bas en communion avec Dieu lui-même dans le ciel, et il ne demande plus que la force de parcourir ce qui reste de son pèlerinage d’un pas plus vif et plus alerte (v. 13-14). Ceci est pour nous tous. Bienheureuse l’âme du croyant, quel qu’il soit, qui passe par ces exercices salutaires! Nous devrions mieux connaître ce sentier que l’Esprit nous trace. C’est ainsi qu’aux derniers jours, le peuple d’Israël repentant acceptera le châtiment de son péché (Lév. 26:40). De même Jésus a subi, sans une parole, le châtiment de notre paix (Ésaïe 53:7; Matthieu 26:63; voir Ps. 38).

Shimhi joue le rôle de la multitude qui environnait et couvrait d’opprobre la sainte victime devant le gouverneur et sur le Calvaire, l’outrageant de leurs lèvres et grinçant des dents contre lui. Akhitophel est le Judas de ces scènes en 2 Samuel (Ps. 109).