Psaumes

Psaume 24

De même que le psaume précédent nous a montré le chemin du Seigneur Jésus (et celui qu’en esprit tout croyant suit en sa compagnie) jusqu’à son habitation dans la maison de l’Éternel, de même celui-ci nous montre son chemin jusque sur le trône de gloire. Car il avait les deux choses devant lui, comme nous les avons devant nous, savoir la maison du Père et le trône du royaume; et ces psaumes nous font respectivement voir ces deux sentiers avec leur terme dans ce séjour de bonheur et de gloire.

Au début du psaume, le droit de l’Éternel à posséder la terre est reconnu: elle est à lui parce qu’il l’a créée. De même au jour du Jubilé, type de ce même royaume à venir, l’Éternel faisait valoir son droit au pays (Lév. 25:23). Et après qu’ont été proclamés les droits de l’Éternel sur la terre, se pose la question: qui reprendra sur elle la domination qu’Adam a perdue? en d’autres termes: «Qui est-ce qui montera en la montagne de l’Éternel?» Car la «montagne» est le symbole de la domination (Ésaïe 2). Et c’est de Sion que l’Éternel exercera sa domination milléniale, encore future, de cette sainte montagne où le roi selon le cœur de Dieu tiendra le sceptre du gouvernement universel (voir Ps. 2).

La réponse qui est faite à cette question l’est en termes qui font immédiatement penser à Jésus; ses saints, c’est-à-dire sa génération, lui sont associés. Son titre au trône de gloire et à la domination en Sion étant ainsi établi, il paraît, à sa seconde venue, pour en prendre possession.

Il était prêt à s’asseoir sur ce trône lorsqu’il était ici-bas (Matt. 21). Et il est à remarquer qu’avant d’entrer par les portes de Sion, en cette occasion, notre Seigneur exerça ses droits comme Seigneur de la terre et de tout ce qu’elle contient (selon le thème de ce psaume) lorsqu’il se fit envoyer l’ânon par son maître, en vertu de ce droit: «le Seigneur en a besoin» (Marc 11:3).

Mais, comme nous le savons, ses concitoyens ne voulurent pas qu’il régnât sur eux. Alors, en sa seconde venue, il revendiquera son droit dans le jugement de ceux qui l’ont ainsi refusé jadis (Luc 19:27).