Psaumes

Psaume 8

Ce Psaume clôt ce temps mystique: car nous y atteignons le second matin — le huitième jour, celui de la résurrection — l’avènement du royaume ou «le jour du Seigneur». Point n’est besoin de commentaire pour montrer ou prouver cela (voir Héb. 2). Voici le matin anticipé par Jésus ou par l’homme pieux à son réveil au Ps. 3. Alors s’élève la louange, selon le vœu qui vient d’être exprimé à la fin du psaume précédent (7:18), les méchants ayant été exterminés et la congrégation rassemblée.

Le Seigneur cite ce psaume en relation avec les hosannas dont il fut salué lors de sa visite royale à Jérusalem (Matt. 21:15). Car ces hosannas étaient, en principe, comme dans ce psaume, les louanges du royaume. Et la création joint sa voix à ce chœur.

Dans le Psaume 2, nous avons considéré la royauté du Messie, Fils de David, Fils de Dieu; ici nous voyons la seigneurie du Fils de l’homme, sa domination sur les œuvres de Dieu. Toutes ces gloires qui lui appartiennent seront effectives et manifestées dans les jours du millenium.

Ainsi nous pourrions faire ici une pause, et lire les Psaumes 3 à 8 comme un ensemble conduisant l’adorateur, en esprit, jusque dans le royaume. D’autres ont fait remarquer que notre histoire, en chaque journée de vingt-quatre heures (le temps considéré dans ces psaumes), est pareillement une sorte de mystère. Car après avoir passé les heures de jour, quand arrive le soir, nous mettons de côté nos vêtements et nous nous livrons au sommeil, symbole de la mort, et nous demeurons là (avec des visions de l’âme) jusqu’au réveil du matin; et alors nous sommes à nouveau revêtus, comme nous le serons au deuxième jour, au matin de la résurrection et de la gloire.

1 Corinthiens 15:27-28 illustre la façon dont des écritures ultérieures développent, sans les altérer, des écritures précédentes. L’apôtre confirme chaque déclaration du psalmiste, attribuant la domination à Christ selon le Psaume 8. Mais il va plus loin: le psalmiste inspiré avait laissé, aussi bien que mis, la seigneurie universelle, ou le royaume, dans les mains de Christ. Mais l’apôtre, commentant la portée des paroles du psalmiste, est conduit par le même Esprit à donner la révélation d’une scène glorieuse qui va au-delà du royaume laissé par l’auteur du psaume entre les mains de Christ.