Matthieu

Chapitre 14

Mort de Jean le Baptiseur

(v. 1-12). — Au chapitre 11:2-6, nous avons vu Jean le Baptiseur en prison. Ici, nous apprenons la cause de son emprisonnement (v. 1-12). Hérode, le prince qui gouvernait en Galilée, tout en éprouvant un certain respect pour Jean, l’avait fait emprisonner; Jean lui avait dit, en effet, qu’il ne devait pas avoir pour femme Hérodias, sa belle-sœur. À cause de cela, celle-ci le haïssait et aurait aimé qu’Hérode le fasse mourir; mais le roi craignait le peuple qui tenait Jean pour un prophète, et lui-même reconnaissait qu’il était un homme juste et saint (Marc 6:20). Toutefois, la haine d’Hérodias allait bientôt triompher de ces considérations. Hérode célébrait l’anniversaire de sa naissance. Pendant qu’il était à table, entouré de ses convives, la fille d’Hérodias entra et dansa devant tous. Elle plut au roi qui lui promit, avec serment, de lui donner tout ce qu’elle demanderait. Cette jeune fille alla prendre conseil de sa mère pour présenter sa requête au roi. Possédée par le désir de se débarrasser entièrement de l’homme qui avait osé blâmer son inconduite, la malheureuse femme incita sa fille à demander la tête de Jean. Elle entra donc dans la salle du festin et dit au roi «Donne-moi ici... dans un plat, la tête de Jean le Baptiseur». Hérode en fut affligé, mais, ne voulant pas manquer de parole, il fit violence à sa conscience, et donna l’ordre de satisfaire à cette demande sanguinaire. Ainsi un crime abominable vint s’ajouter à une vie de corruption. Un serviteur d’Hérode alla décapiter Jean dans la prison, et on apporta sur un plat la tête du précurseur du Messie à la jeune fille qui la remit à sa mère.

Quelle triste illustration des paroles que nous lisons en Jean 3:19, 20: «Les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises; car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises». La lumière de Dieu, par le moyen de Jean, avait lui sur la conscience d’Hérode et d’Hérodias. Le rang de ces personnages dans la société paraissait les placer au-dessus de toute critique et leur permettre de donner libre cours à leurs passions infâmes. Mais au-dessus d’eux, Celui qu’ils oubliaient avait envoyé Jean le Baptiseur, dont la vie sainte et juste l’autorisait à accomplir sa mission en dénonçant le mal partout où il se trouvait; il invitait à la repentance (Luc 3:7-15) et préparait ainsi le chemin du Seigneur, qui apportait la grâce à tous les pécheurs qui recevaient son témoignage. Cette lumière n’a fait que manifester la haine d’Hérodias. Elle voulut l’éteindre pour mieux satisfaire les goûts corrompus de sa propre nature, à la faveur des ténèbres morales qu’elle avait choisies. Hérode, dont la conscience avait été atteinte dans une certaine mesure, n’avait aucune force; il aimait le péché, et l’on «est esclave de celui par qui on est vaincu» (2 Pierre 2:19). Chef de sa maison, souverain au milieu de ses courtisans, il se laissa lier par une parole légère, parce qu’il était lui-même lié par le péché; il ajouta ainsi la violence à la corruption, ces deux grands caractères du mal à son apogée, au milieu des hommes (voir Genèse 6:11).

Remarquons qu’il ne suffit pas d’écouter la Parole, de reconnaître combien elle est juste et vraie; il faut la recevoir en reconnaissant son autorité divine et la laisser opérer dans la conscience, afin d’abandonner le mal qu’elle dévoile. Car si nous nous plaçons du côté de Dieu pour résister au mal qui est dans notre propre cœur, il donne la force nécessaire pour en être délivré. Rien de plus dangereux que d’écouter la Parole sans la mettre en pratique; c’est ainsi que le cœur s’endurcit et se soumet à la puissance de l’Ennemi. Hérodias, plus criminelle qu’Hérode, n’aurait pas écouté Jean comme lui; cependant l’état de l’un et de l’autre, quant au résultat éternel, est exactement le même. Hélas! Combien de personnes auront même pris plaisir à entendre la parole de Dieu, auront admis combien elle était juste et sainte, et se trouveront malgré cela avec les moqueurs et les incrédules dans les ténèbres de dehors, là où sont les pleurs et les grincements de dents, parce qu’elles n’auront pas cru: «La parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent» (Hébreux 4:2).

Hérode entend parler de la renommée de Jésus; aussitôt, la conscience accablée par la mort d’un juste, il dit à ses serviteurs: «C’est Jean le Baptiseur; il est ressuscité des morts, et c’est pourquoi les miracles s’opèrent par lui» (v. 1, 2).

Hérode croyait-il à la résurrection? On ne peut le dire, car on voit les Hérodiens assimilés, quant à leurs doctrines, aux Sadducéens qui niaient la résurrection (voir chap. 16:6 et Marc 8:15). Mais la conscience ne permet à l’homme de contredire la vérité que lorsqu’il croit que Dieu est loin de lui ou qu’il n’existe pas; mais dès que se produit un fait extraordinaire, il perd son assurance, il se trouble, sa conscience l’accuse et le fait trembler. Que sera-ce lorsque, dépouillé de tous ses vains raisonnements, comme de tout ce par quoi il aura cru se soustraire à la lumière de Dieu ici-bas, l’homme se trouvera nu, c’est-à-dire tel que Dieu le voit dans son état naturel, chargé de ses péchés, devant la lumière éclatante du grand trône blanc, où il ne sera plus question de grâce ni de pardon?

 

Multiplication des pains

(v. 13-21). — Ayant enlevé de la prison le corps de leur maître, les disciples de Jean l’ensevelirent et vinrent rapporter à Jésus ce qui s’était passé. «Jésus, l’ayant entendu, se retira de là dans une nacelle en un lieu désert, à l’écart». Quel effet pénible la mort de Jean dut produire sur le cœur du Seigneur! La croix projetait déjà son ombre sur ce chemin de douleur, car si la haine de l’homme s’était montrée telle envers le précurseur du Christ, elle se montrerait plus implacable encore contre celui qui était la lumière du monde, jusqu’ à ce qu’il fût cloué sur la croix.

Jésus se retire à l’écart en un lieu désert, image de ce monde pour le cœur de Christ, comme pour le croyant; il n’y trouve que le péché et une haine mortelle contre la lumière et l’amour. Qui pourrait décrire la souffrance continuelle produite par la connaissance de l’état de l’homme dans le cœur de Jésus qui sentait toutes choses selon ses perfections divines et humaines? C’est pour venir nous délivrer qu’il a bien voulu quitter la gloire, afin de subir, de la main des hommes, les douleurs, la mort.

Apprenant le départ du Seigneur, les foules le suivirent à pied. Quand il les vit, ému de compassion envers elles, il guérit leurs infirmes. L’amour infatigable de Jésus ne peut trouver de repos, pendant que l’homme traîne après lui les maux que le péché a introduits dans ce monde. Mais le Seigneur est seul pour satisfaire aux besoins de la foule, et seul il pouvait le faire, car en lui se trouvaient toutes ressources, alors comme aujourd’hui.

Les disciples lui conseillent de renvoyer les foules, afin qu’elles pourvoient elles-mêmes à leurs besoins. Ils font valoir d’excellentes raisons pour cela: l’heure tardive, la solitude des lieux. La nuit, le désert, l’heure passée, c’est ce qui caractérise l’état d’Israël et de ce monde qui a rejeté Christ. La lumière était rejetée; le soir du jour où elle avait lui était arrivé, sans que l’homme en ait profité; l’heure était passée! Le désert, c’est ce que le monde peut fournir en fait de ressources pour sortir l’homme de sa misère, lui donner la vie et alimenter cette vie. Mais, grâces à Dieu, le Christ rejeté, encore là, toujours le même, veut non seulement rassasier ces foules, mais apprendre aux disciples à profiter de sa puissance, car le soir était venu; il allait les quitter et les laisser seuls dans le désert de ce monde, où ils auraient encore à répondre à beaucoup de besoins, dans l’accomplissement de leur ministère. Jésus leur dit: «Il n’est pas nécessaire qu’elles s’en aillent; vous, donnez-leur à manger. Mais ils lui disent: Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. Et il dit: Apportez-les moi ici». Les disciples n’avaient de nourriture que pour eux-mêmes, mais le Seigneur veut qu’ils se servent de ce qu’ils possèdent et le donnent eux-mêmes aux foules, après le lui avoir apporté. Le fait important dans l’accomplissement de ce service, c’est d’apporter au Seigneur ce qu’ils ont. Jésus prend de leurs mains les cinq pains et les deux poissons et, regardant vers le ciel, il bénit. C’est la bénédiction du Seigneur qui rend efficace ce que nous possédons pour le faire servir aux besoins d’autrui.

Puis Jésus rompit les pains et les fit distribuer par les disciples aux cinq mille hommes, outre les femmes et les enfants, qui se trouvaient là. Il y eut même douze paniers pleins de restes. Nous voyons que, selon la pensée de Dieu, l’ordre et l’économie sont inséparables de l’abondance. Avoir des biens à profusion n’est pas une raison pour en laisser perdre ou agir avec prodigalité; il faut soigner ce qui ne nous est pas nécessaire, afin de pouvoir faire du bien à d’autres. Tandis que l’avare économise pour satisfaire son égoïsme, l’amour, qui est l’opposé de l’égoïsme, rend soigneux pour pouvoir faire du bien.

Par cette multiplication des pains, le Seigneur veut montrer à son peuple qu’il est celui dont David avait parlé au Psaume 132:15, disant: «Je bénirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres», paroles qui auront leur plein accomplissement lors du règne glorieux du Messie. Ce règne ne pouvant s’accomplir alors, par suite du rejet de Christ, le Seigneur veut apprendre à ses disciples qu’ils posséderaient en lui toutes les ressources nécessaires à leur service en l’absence de leur Maître, ressources toujours à la portée de la foi pour tous les temps, pour tous les besoins et pour chaque croyant.

Si le Seigneur nous confie un service quelconque, nous sentons immédiatement notre insuffisance pour l’accomplir, mais il nous dit, comme aux disciples: «Apportez-les-moi», et ce peu que nous possédons, il le bénit, de sorte qu’il peut sortir de nos mains multiplié et supérieur à tous les besoins. C’est une grâce merveilleuse que d’en faire l’expérience encore maintenant. Si par exemple un croyant, quoique jeune encore, se sent appelé à parler du Seigneur à un de ses camarades, malade ou même en bonne santé, il dira peut-être: «Je suis ignorant des choses de Dieu; je n’ai pas l’habitude d’en parler; cela me gêne». Cependant il connaît quelque chose de la grâce merveilleuse de Jésus. Il n’a qu’à aller au Seigneur, placer devant lui, par la prière, le peu qu’il a, et, le recevant du Seigneur, et non de sa pauvre connaissance, il pourra aller le donner; il fera la même expérience que les disciples lors de la multiplication des pains.

Le même principe s’applique à tout ce que nous avons à faire. Il faut se servir de ce que l’on a et ne pas attendre d’avoir davantage pour faire le bien qui est placé devant soi. Il faut compter sur le Seigneur qui veut bénir les ressources limitées comme les plus abondantes. L’apôtre Paul dit: On «est agréable selon ce qu’on a» (2 Corinthiens 8:12). «Tel disperse, et augmente encore; et tel retient plus qu’il ne faut, mais n’en a que disette. L’âme qui bénit sera engraissée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé» (Proverbes 11:24, 25).

 

Jésus sur la montagne

(v. 22, 23). — Après cela le Seigneur contraignit les disciples de monter dans une barque et de le précéder de l’autre côté du lac de Génésareth, pendant qu’il renvoyait les foules (v. 22, 23). Comme toujours dans les Écritures, le récit que rapporte l’écrivain inspiré contient un enseignement figuré qui dépasse de beaucoup les faits historiques, tout intéressants qu’ils soient. C’est ce que nous pouvons remarquer tout particulièrement dans ce chapitre. Nous avons déjà vu que c’était le soir du jour où le Seigneur se trouvait au milieu de son peuple. En conséquence de son rejet, Jésus renvoie les foules, figure du peuple, après avoir accompli les signes qui devaient faire reconnaître en lui le Messie promis. En même temps, il contraint ceux qui l’avaient reçu — les disciples — à le précéder, c’est-à-dire à se mettre en chemin sans lui, pour traverser ce monde, jusqu’à la rive bienheureuse où ils jouiront des glorieuses bénédictions que le Seigneur leur apportera, lorsqu’il les aura rejoints. Quant à lui, il monte sur une montagne où il est seul pour prier, figure de la position que Christ a prise: il est monté au ciel pour s’occuper de ceux qui, en attendant son retour, traversent la nuit orageuse de ce monde. Toujours vivant pour intercéder en faveur des siens, connaissant les dangers d’un chemin qu’il a parcouru, il peut secourir au moment opportun ceux qui y passent après lui. Tel est le service de la sacrificature de Christ, présenté dans l’épître aux Hébreux.

 

Les disciples dans la tempête

(v. 24-33). — Dans les versets 24-33, nous avons un autre tableau de la situation des disciples en l’absence de Jésus. Le vent contraire, soulevant les vagues qui menacent de les engloutir, est une figure de l’opposition violente que suscite l’ennemi, surtout par la persécution contre les croyants. Elle atteignit les disciples après le départ de leur Maître. Le futur résidu d’Israël la rencontrera aussi, lorsqu’il traversera la terrible tribulation de la fin; elle ne cessera qu’au moment où Jésus, venant en gloire, calmera, par sa puissance, la tempête suscitée par Satan. En attendant, nous pouvons nous appliquer les précieux enseignements contenus dans ce récit, car nous traversons aussi la nuit morale dans laquelle se trouve le monde où la puissance de Satan se fait sentir, où il y a pour tous des moments d’épreuves qui peuvent bien être comparées à une tempête. Nous savons ainsi qu’au-dessus de tout se trouve le Seigneur dans la gloire. Toujours occupé de ceux qui sont dans les difficultés quelconques, il fait entendre sa voix au moment opportun, rassurant les siens, les encourageant par sa Parole, nous disant aussi: «C’est moi, n’ayez point de peur». Il connaissait l’angoisse des disciples, lorsque, à la quatrième veille de la nuit, il alla vers eux, marchant sur les eaux. Jésus sait aussi quelles sont les afflictions par lesquelles nous passons. «Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés» (Hébreux 2:18). Mais il nous arrive souvent de méconnaître son intervention et d’être alarmés, au lieu de voir sa bonne main dans l’épreuve, comme les disciples qui prirent Jésus pour un fantôme lorsqu’il s’approchait d’eux. Puissions-nous tous être assez occupés de lui pour le discerner en toute circonstance!

Quand Pierre entendit la voix de Jésus, il lui dit: «Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux». Jésus lui répondit: «Viens». Alors Pierre descendit de la nacelle et marcha sur les eaux pour aller à Jésus. Combien grande est la puissance de la parole du Seigneur! Pierre n’avait jamais marché sur les eaux, et aucun homme ne saurait le faire; mais Pierre voit que le Seigneur le peut, et il le connaît assez pour savoir que, s’il lui commande d’aller à lui, il le soutiendra. Souvenons-nous que le Seigneur donne toujours la capacité d’exécuter ce qu’il nous commande; nous pouvons compter sur lui pour nous fournir ce qui est nécessaire pour lui obéir, tout insurmontables que paraissent les difficultés. Mais il faut avoir une pleine foi en sa Parole et ne pas regarder aux circonstances, car, dans le chemin de l’obéissance, les difficultés subsistent. Les disciples avaient obéi au Seigneur en s’embarquant pour l’autre rive; la tempête fut permise, afin qu’ils puissent apprendre à mieux connaître leur Seigneur.

Après avoir marché un moment, Pierre enfonça, car ses regards étaient dirigés sur l’orage, au lieu d’être fixés sur celui qui lui avait dit: «Viens». Voyant la violence du vent, il eut peur. Mais quelle grâce dans la personne de Jésus! À l’appel de Pierre qui s’écrie: «Seigneur, sauve-moi», il étendit la main et le prit, lui disant: «Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté?» Le Seigneur a la puissance de nous faire marcher sans broncher, si nous regardons à lui par la foi, et si nous enfonçons, faute d’avoir tenu nos regards fixés sur lui, sa main puissante est prête à nous secourir quand nous crions à lui dans la détresse. Il est précieux d’en faire l’expérience; mais le Seigneur est bien plus glorifié lorsque nous comptons sur lui sans faillir et que nous réalisons quelque peu la puissance par laquelle il a marché lui-même dans ce chemin d’obéissance. Il ne se préoccupait que d’accomplir la volonté de son Père.

Dès que le Seigneur eut délivré Pierre, ils rejoignirent les disciples restés dans la nacelle et le vent tomba. «Et ceux qui étaient dans la nacelle vinrent et lui rendirent hommage, disant: Véritablement tu es le Fils de Dieu!»

Dans cette circonstance, Pierre représente l’Église qui, à l’appel du Seigneur, s’est acheminée au-devant de lui, par la foi! Hélas! comme Pierre, elle a enfoncé à cause de son incrédulité, parce qu’elle a perdu de vue son Seigneur; mais il la prendra à lui par sa puissante grâce. Puis le Seigneur rejoindra le résidu d’Israël, que représentent les disciples. Le vent de la puissance de Satan, qui aura soufflé contre eux d’une manière effroyable, tombera, et le résidu Juif reconnaîtra Jésus, comme étant véritablement le Fils de Dieu, titre sous lequel les Juifs refusèrent de le reconnaître lorsqu’il était au milieu d’eux en grâce; ils demandèrent à Pilate sa mort, parce que, disaient-ils, il s’est fait Fils de Dieu (Jean 19:7).

Quelle preuve de l’inspiration divine nous avons dans ce simple récit! En quelques mots, dans une courte narration, l’Esprit de Dieu nous donne un résumé de toute l’histoire des Juifs et de l’Église depuis l’ascension du Seigneur jusqu’à son retour en gloire, et de ce qu’il est pour les siens pendant ce temps.

Les versets 34-36 complètent ce merveilleux tableau, en nous montrant le Seigneur reconnu par les hommes de la contrée de Génésareth; ils l’avaient prié de se retirer de leur territoire quand il y vint, lors de la guérison du démoniaque (Matthieu 8:34). C’est ce qui aura lieu lors de la venue de Christ pour la délivrance du résidu pieux. Tous ceux qui le recevront seront au bénéfice de sa puissante bonté pour être guéris et jouir des temps de paix et de repos qu’il établira par sa présence.

N’oublions pas que la part de ceux qui auront cru au Seigneur et l’auront suivi pendant son rejet, sera infiniment plus belle que la part de ceux qui ne croiront que lorsqu’ils le verront. C’est ce que le Seigneur dit à Thomas: «Bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru» (Jean 20:29).

Puissions-nous tous lui dire de cœur, aujourd’hui: «Viens, Seigneur Jésus!»