Galates

Chapitre 4

Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout; mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde; mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant: Abba, Père: de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils; et, si fils, héritier aussi par Dieu. Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par leur nature, ne sont pas dieux: mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis? Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous. (v. 1-11)

C’est ici que l’apôtre nous montre, comme nous l’avons déjà observé dans l’introduction, l’incompatibilité absolue de la religion de la chair avec la religion de l’Esprit. Les principes de la première sont exactement les mêmes dans le judaïsme que dans le paganisme; les principes de la seconde sont basés sur la foi et sur la grâce, la chair ayant été définitivement condamnée à la croix de Christ. Du reste, l’Esprit de Dieu reviendra sur ce sujet quand il s’agira, au chap. 5, des exhortations qui découlent de la doctrine exposée aux chap. 3 et 4.

L’apôtre fait ressortir maintenant les points de contact entre la religion du juif sous la loi et celle du gentil encore plongé dans l’idolâtrie. D’abord, qu’est-ce que les croyants juifs étaient avant qu’ils fussent unis en un seul corps aux Gentils et avant le don du Saint Esprit? Eux, tous les disciples avant la résurrection et le don du Saint Esprit à la Pentecôte, étaient encore en bas âge, comme du reste tous les croyants juifs sous la loi, avant la formation de l’Église. Quoique destinés à hériter de tout, ils ne différaient en rien d’un esclave. Leur dignité future était cachée. Ils attendaient l’époque, fixée par le Père, où ils seraient déclarés héritiers par Lui.

Quel contraste entre ce passage et la description d’un chrétien affranchi aux vers. 27 à 29 du Chap. 3! Et l’on voudrait vous faire retourner à l’enfant qui «ne diffère en rien d’un esclave», vous, fils de Dieu, ayant «revêtu Christ»! Il n’est nullement question ici de mépriser les privilèges juifs que Dieu a accordés à son peuple, mais il nous est montré que ce que ce peuple possédait était un temps d’attente avant un tout autre but que de lui acquérir une justice.

Or les Juifs aussi étaient auparavant asservis sous «les éléments du monde». Ces éléments étaient les mêmes chez un Juif que chez un idolâtre qui, tout en étant asservi à ses idoles, avait les mêmes principes pour se les rendre propices. Ces éléments, les voici: Il fallait observer certains jours et certaines fêtes dans ce but; il fallait ensuite s’abstenir (Col. 2:21) de certaines choses. Ces deux prescriptions parlaient de notions entièrement étrangères à la pensée de Dieu, mais que Celui-ci admettait pour convaincre l’homme de son état de péché. Elles étaient bâties sur trois principes: l° L’homme est perfectible. Il peut se corriger et s’améliorer parce qu’il y a du bien en lui. 2° Il peut donc s’approcher de Dieu et acquérir une justice que Dieu puisse accepter. 3° Le monde n’est pas condamné.

Or, le chrétien est mort avec Christ à tous les éléments du monde. À tout cela on trouve une réponse dans l’état chrétien tel qu’il nous est décrit au chap. 5:1-5. Il y a eu un moment où cet état provisoire a pris ouvertement fin: «L’accomplissement du temps est venu» par l’envoi du côté de Dieu de «son Fils, né de femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption». Ce mot: «Recevoir l’adoption» a, comme nous le voyons en note1, une portée qui dépasse de beaucoup les bénédictions juives. De là le mot «nous reçussions». Juifs et Gentils recevaient la position de fils comme don gratuit de Dieu lui-même, car le Juif était sous la loi dans la position d’un esclave, et le gentil n’avait aucun droit quelconque à la bénédiction. Du moment que Juifs et Gentils sont devenus fils par la foi en l’œuvre de Christ, la jouissance de cette relation est établie. Dieu envoie l’Esprit de son Fils dans nos cœurs et cette relation est tellement intime et complète que nous pouvons, de la même manière que notre Seigneur Lui-même, crier: Abba, Père! (Voyez aussi Rom. 8:15). Nous ne sommes pas laissés à notre appréciation personnelle qui pourrait nous tromper, mais l’Esprit en nous, qui est un Esprit d’adoption, rend témoignage que nous sommes enfants de Dieu. En sorte que nous ne sommes plus des esclaves comme les Juifs, mais nous sommes tous, juifs et gentils, des fils et aussi des héritiers, faits tels par Dieu lui-même.

1 Voici du reste la note en question tirée de la traduction critique du Nouveau Testament par J.N.D.: «l’adoption est la réception de la position de fils comme don. Recevoir a ici une force particulière, c’est apolambano. Juifs ou Gentils, ils recevaient cette position comme un don d’un autre (car le Juif était dans la servitude sous la loi; le Gentil n’avait droit à rien), c’est-à-dire de Dieu lui-même gratuitement.

Au v. 8, l’apôtre revient aux Gentils. Vous, Galates, leur dit-il, dans votre ignorance de Dieu, vous étiez jadis asservis à ceux qui, par leur nature, étaient des «non-dieux» (2 Chron. 13:9). Ils pouvaient avoir une religion, une sacrificature, plus ou moins de connaissance des pensées de Dieu, comme on l’a vu dans le cas de Jéroboam et des dix tribus, ils n’en étaient pas moins asservis aux idoles, ce qu’on ne pouvait nullement dire d’un juif. Seulement ces Gentils, Galates, ayant été convertis, avaient connu Dieu, ou plutôt, car leur connaissance était très imparfaite, avaient été connus de Dieu et lui appartenaient comme ses enfants; mais comment retournaient-ils aux faibles et misérables éléments auxquels ils voulaient derechef être asservis? Le fait est qu’ils possédaient, tout en étant idolâtres, les mêmes faibles et misérables éléments religieux du monde, que les Juifs. Ceux qui les y ramenaient étaient ces faux frères sortis du judaïsme. Ils observaient des jours et des mois, et des temps et des années, auxquels ils avaient obéi autrefois, et retournaient à leur condition première, en sorte que le travail de l’apôtre, il le craignait, était complètement inutile à leur égard. Or il est de toute importance de noter que les principes de la chrétienté actuelle, quand ils ne sont pas la négation de la parole de Dieu, prélude de l’apostasie finale, ne diffèrent en rien des éléments du monde, tels que le judaïsme ou le paganisme nous les présentent dans cette épître. Où voit-on affirmer qu’il n’y a aucune restauration possible pour l’homme parce qu’il est perdu; qu’en lui, c’est-à-dire en sa chair il n’habite point de bien; que ni lui, ni le monde ne peuvent être améliorés; que tous ses efforts pour se rapprocher de Dieu sont inutiles; que faire certaines choses, ou s’en abstenir, ne rapproche pas de Dieu; que la foi en un Christ mort et ressuscité est notre seule ressource? Du moment qu’on est arrivé, non pas en paroles, mais de fait, à cette conclusion, on abandonne ses vains efforts, pour être fait justice de Dieu en Christ. Toute la religion de la chrétienté qui nous entoure est bâtie sur ces principes-là. Toutes les «œuvres de relèvement» n’ont pas d’autre origine. Il faut à l’homme, comme pour le fils prodigue, une parole divine lui enseignant qu’il est perdu et bien plus encore qu’il est mort (Luc 15:24). Un homme mort ne fait pas d’efforts pour revenir à la vie, mais il jouit de la vie toute nouvelle que la grâce lui offre en Christ.

 

Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous, frères; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort; — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisés au commencement; et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le Christ Jésus. Quel était donc votre bonheur? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité? Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.

Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet. (v. 12-20)

L’apôtre les supplie maintenant d’être comme lui, juif, qui avait abandonné tous ses privilèges juifs comme une perte et même comme des ordures afin de gagner Christ (Phil. 3:8). Dépouillé volontairement de tout ce dont un juif aurait pu se vanter, il était assimilable à eux qui étaient sortis du paganisme sans avoir droit à rien. Ils ne lui avaient fait aucun tort en le considérant comme dépouillé de tout, car ces choses n’avaient aucune valeur pour lui. Ce qu’ils avaient reçu de la chair, c’était son infirmité. Voilà donc tout ce qu’il avait apporté parmi eux. Sa tentation dans la chair faisait de lui un pauvre être faible et un objet de dégoût. Il n’avait pas visé à ce qu’il en fût autrement et l’avait accepté comme voulu et dispensé de Dieu dont la puissance s’accomplit dans l’infirmité (2 Cor. 12:8-10). Expérience salutaire pour lui et pour eux aussi, lorsqu’ils étaient sous l’impression sanctifiante de l’épreuve qui atteignait l’apôtre. Quand ils étaient sous cette influence au lieu de mépriser ou de rejeter avec dégoût la tentation de l’apôtre dans sa chair, ils l’avaient reçu comme un ange de Dieu, comme le Christ Jésus et se seraient arraché les yeux pour les lui donner1.

1 Je suis souvent frappé de voir les chrétiens, — quand il s’agit pour eux de questions telles que l’homme et Christ, la loi et la grâce, la chair et le monde, leurs relations avec Dieu et leur salut éternel — se complaire à des discussions oiseuses et stériles sur la nature de la tentation qui était dans la chair de Paul. La Parole de Dieu n’a pas jugé utile de nous la révéler; elle veut en revanche que nous n’ignorions rien des questions vitales agitées dans cette épître sur les rapports des croyants avec l’homme, avec la chair, avec la loi et avec le monde. Par leurs questions de curiosité, ces chrétiens se condamnent eux-mêmes.

Lui leur avait dit la vérité sur l’état de l’homme, sur l’état de chacun de nous, sur la chair, sur le monde, sur Christ, la seule et unique ressource, et voici que ces gens leur persuadaient qu’ils n’avaient pas la vérité! Dans quel but? Ils voulaient les exclure de toute communication avec l’apôtre, afin de les accaparer et de les rendre zélés à l’égard d’eux qui n’étaient que des faux frères. Mais, ajoute-t-il au v. 18, ce que vous avez reçu de moi ne dépasserait-il donc pas ma présence au milieu de vous? À peine me suis-je éloigné que votre zèle pour le bien a disparu et que vous retournez à l’esclavage auquel l’Esprit de Dieu vous avait arrachés!

Revenir aux observations et aux abstentions de la loi, c’était agir comme si Christ n’avait pas encore été formé en eux. L’apôtre était de nouveau comme en travail d’enfantement à leur égard, ils étaient dans les ténèbres et Christ n’avait pas encore vu le jour en eux. On voit ici ce que ces doctrines, en apparence extérieures et sans importance, signifiaient pour ceux qui semblaient avoir connu la vérité.

 

Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n’écoutez-vous pas la loi? car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. Mais celui qui naquit de la servante naquit SELON LA CHAIR, et celui qui naquit de la femme libre naquit PAR LA PROMESSE. Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique: car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. Car «Agar» est le mont Sina en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. Car il est écrit: «Réjouis-toi, stérile qui n’enfantes point; éclate de joie et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que les enfants de celle qui a un mari» (És. 54:1). Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, il en est de même aussi maintenant. Mais que dit l’Écriture? «Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre» (Genèse 21:10-12). Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de la servante, mais de la femme libre (v. 21-31).

L’exhortation se fait toujours plus pressante et montre à ces Galates la folie de ceux qui cherchent à les séduire, et leur propre folie en les écoutant. On leur avait persuadé qu’il leur fallait à tout prix être sous la loi et ils en avaient exprimé la volonté, pensant que ces deux systèmes, la loi et la promesse étaient conciliables. Ils n’avaient pas même écouté ce que la loi proclamait hautement. Abraham n’avait-il pas eu deux fils? L’un, le fils de la servante était né selon la chair. C’est tout autre chose que la vérité, émise précédemment, que le chrétien a la chair en lui, et qu’il a des tentations dans la chair (v. 13, 14). Cela, il l’aura jusqu’au bout; mais il ne tire pas son origine de la chair, comme Ismaël, fils d’Agar. Sans doute, portant la chair en lui, il pourrait marcher, vivre, se conduire selon elle, tout en ayant été complètement libéré de son esclavage; aussi cela exige chez le chrétien une continuelle vigilance dont l’absence nous expose à des chutes qui déshonorent notre Dieu Sauveur. Ainsi donc, quoiqu’ayant été complètement libérés de l’esclavage de la chair, nous avons à veiller continuellement pour ne lui donner aucun prétexte de se montrer et d’agir, car nous avons été enfantés, non par la servante, mais par la femme libre. Ce même Abraham, image de ce que nous sommes, a eu, de la femme libre, un fils, Isaac, lié de la promesse. Or la promesse n’a point affaire avec la chair. Sara était stérile; il fallait donc que la vie d’Isaac provînt uniquement de l’Esprit et de la fidélité de Dieu à ses promesses.

L’apôtre insiste sur l’allégorie présentée par ces deux femmes, Agar et Sara. Ce sont deux alliances, la première Agar, le mont Sina, enfantant pour la servitude. Or Agar est le mont Sina, correspondant à la Jérusalem de maintenant, puisque la Jérusalem actuelle est dans la servitude avec ses enfants. Donc Agar, mont Sina, Jérusalem actuelle.

Mais il y a une Jérusalem d’en haut; ce n’est pas la Jérusalem céleste ou l’Église; mais une seconde alliance, d’origine céleste, qui n’a aucune relation avec Sinaï. Cette femme libre est notre mère. C’est elle, la nouvelle alliance, qui nous a enfantés. Nous sommes sortis d’elle, de la libre alliance de la grâce. Sara, femme d’Abraham, a enfanté Isaac selon la promesse. Comme Sara était stérile, nous n’aurions jamais pu être ses enfants sans la promesse. Or, pareils à Isaac, nous sommes enfants de promesse et cette femme libre est notre mère, car il est écrit en És. 54:1-2: «Exulte, stérile, qui n’enfantais pas; éclate en chants de triomphe, et pousse des cris de joie, toi qui n’as pas été en travail! car les fils de la désolée sont plus nombreux que les fils de la femme mariée, dit l’Éternel». Dans ce passage, la femme stérile n’enfantait pas, n’avait pas été en travail, pareille à Sara, avant que la promesse lui fût donnée, mais les fils de la désolée, de Jérusalem coupable et abandonnée de Dieu, sont plus nombreux que les enfants de celle qui a un mari, de Jérusalem reconnue sous la première alliance comme épouse de l’Éternel à condition d’obéissance, ce à quoi le peuple avait manqué dès le premier pas sous la loi. Lo Ammi avait été prononcé sur Jérusalem coupable sous la loi. Maintenant il n’y avait plus de ressource pour elle que dans la promesse. La loi avait absolument manqué. La servante et les enfants de l’esclavage avaient été chassés. Il ne restait de ressource que d’être enfant de la promesse; aussi la porte était-elle ouverte aux Gentils. Mais, c’était hélas! le caractère de ceux qui ramenaient ces Galates à la loi, ils persécutaient ceux qui étaient nés selon l’Esprit, car ils étaient nés selon la chair. Tel est le seul rôle de la chair dans toute cette religion, et il restera le seul jusqu’au bout. Aussi que dit l’Écriture? «Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre» (Gen. 21:10-12). Il n’y a pas d’héritage commun entre eux. Ceux qui avaient été amenés par le ministère de l’apôtre, n’avaient rien de commun avec ceux dont il est parlé dans ce passage, car ils étaient tous fils de la femme libre, tandis que les autres étaient engendrés dans l’esclavage.

Au moment de terminer le chap. 4, j’y ajouterai une pensée destinée à rendre plus clair ce passage difficile. La Jérusalem d’en haut n’est point, comme nous l’avons dit, la Jérusalem céleste, mais la Jérusalem fondée sur la grâce d’origine divine, et non sur la loi. Il en est de même en Apoc. 12 de la femme, Israël selon les pensées de Dieu, vue en haut et engendrant le Messie. Telle sera du reste la Jérusalem future pendant le millénium, ce que montre le passage d’Ésaïe 54. Il montre en même temps que c’est pendant la stérilité de Jérusalem délaissée que ses enfants lui sont nés. Elle sera rétablie sous la grâce, deviendra donc la femme libre, notre mère, mais c’est pendant son abandon sous la loi que ses enfants lui sont nés.