Ézéchiel

Chapitre 36

Après la condamnation de la montagne de Séhir, l’Éternel s’adresse maintenant aux montagnes d’Israël personnifiées, et leur annonce la consolation qu’Il tient en réserve pour elles, malgré toute la méchanceté orgueilleuse des Édomites contre eux.

«Et toi, fils d’homme, prophétise touchant les montagnes d’Israël et dis: Montagnes d’Israël, écoutez la parole de l’Éternel» (36:1).

Il est bon de se rappeler ici qu’il y avait jadis en Israël un gouvernement sous le nom révélé de l’Éternel, mais sous les conditions imposées par la loi, à laquelle l’homme dans la chair avait souscris, ce qui ne pouvait qu’aboutir à la ruine, et y aboutit en effet. L’état de choses actuel est entièrement différent, car l’Assemblée est bâtie sur un Christ rejeté, qui est le Fils de Dieu; elle est Son corps et Son épouse par pure grâce, une grâce absolue; elle est formée de croyants, sans distinction de Juifs ou de Gentils, qui sont destinés à être avec Lui dans les cieux et à régner avec Lui sur la terre. Mais Dieu n’a pas abandonné pour toujours le gouvernement du monde en Israël. Il s’occupera de nouveau d’Israël à la venue du Seigneur, le Fils de l’homme glorieux, et déploiera Son gouvernement d’une manière parfaite, pour Sa propre gloire sous la nouvelle alliance, et par conséquent sur un principe supérieur à la faiblesse ou au mal de la créature. Ce sera un temps de bénédiction pour le monde, un demi-tour par rapport au passé, non pas seulement comme aujourd’hui le rassemblement d’âmes tirées du monde pour être avec Christ dans la gloire céleste, mais le jugement retournera à la justice sur la terre, et tous les hommes droits le suivront (Ps. 94:15). Ainsi la seconde venue du Seigneur pour le monde est caractérisée par l’exécution des jugements, d’autant plus que toute l’Écriture montre que l’état de la terre immédiatement avant cette venue sera un état sans précédent de mal et d’apostasie, non seulement un rejet de la vérité par rébellion, mais le mensonge suprême consommé par l’homme s’asseyant comme Dieu au temple de Dieu (2 Thes. 2:4). Et Dieu n’agira pas seulement contre les pécheurs notoires, mais contre tous ceux qui se sont levés contre Lui; en même temps Il délivrera et exaltera Son ancien peuple, qui sera encore à ce moment-là dans l’abaissement à cause de ses péchés — un abaissement juste.

Jusqu’ici, toutes ces prophéties dirigent les regards en avant, quels qu’aient pu être les accomplissements partiels dans le passé. Si Israël doit sortir des lieux où il est caché par Sa grâce, il en sera de même pour Édom, mais pour le jugement. J’entends par là bien sûr le jugement des vivants, non pas des morts. Ce dernier surviendra à la fin de tout, quand tous les méchants de tous les âges et tous les lieux ressusciteront et seront jugés par le Fils de l’Homme.

Mais ici il s’agit de la terre, non du jugement éternel, et le prophète allait parler de consolation aux montagnes d’Israël, si longtemps désolées. Car Dieu n’a pas créé la terre, ni l’homme sur elle, pour être toujours les victimes du péché, de la douleur, de la vanité et de la corruption. Il se montrera certainement Lui-même comme un libérateur de tous les dommages opérés par Satan, mais il faut qu’il y ait le jugement aussi bien que la miséricorde: on voit bien les deux ici. Si l’ennemi s’était moqué du pays d’Israël en disant: «Ha ha! les hauteurs éternelles sont devenues notre possession» (36:2), l’Éternel répondait par son prophète: «Parce que, oui, parce qu’on vous a désolées, et qu’on vous a englouties de toutes parts, afin que vous fussiez la possession du reste des nations, et que vous avez été en butte au bavardage de la langue et aux mauvais propos des hommes: à cause de cela, montagnes d’Israël, écoutez la parole du Seigneur, l’Éternel: Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel, aux montagnes et aux collines, aux ravins et aux vallées» (36:3-4).

Si les sarcasmes inexprimés sont enregistrés par l’Éternel, combien plus cette vanterie méchante au sujet de l’humiliation qu’Israël avait méritée, et de la désolation du pays qui en était résultée, comme si cela provenait de la victoire d’Édom sur le seul vrai Dieu! Mais Il entendait et était bientôt prévenu par son serviteur le prophète; cependant Il ne se hâtait pas de juger. Sa main ne tarderait pas à exécuter ce que Sa bouche avait prononcé, et une ruine encore plus épouvantable attendait Édom l’arrogant. Les Juifs incroyants peuvent, entre temps, renvoyer ces malédictions sur leurs ennemis soi-disant chrétiens; mais les Juifs comme la chrétienté ont perdu toute leur simplicité, et à la suite, ont aussi perdu la puissance de la foi dans la Parole de Dieu. Or ni le bien ni le mal n’ont disparu de devant Ses yeux. Édom et Israël ne sont qu’endormis dans la poussière et vont bientôt ressurgir, Édom avec son orgueil et son désir de vengeance toujours indomptables, et Israël enfin repentant et soumis par la patience de la grâce infinie de Dieu. Chaque race recevra sa part en ce jour-là dans le monde, Édom la recevant finalement de la main même d’Israël (comparer Ésaïe 11:10-14; 34 à 35; 63; Abdias).

Car ce serait une idée malheureuse et indigne de ce jour si l’on n’y voyait que la colère divine portant le coup de mort sur les méchants. La prophétie n’offre pas une pareille monotonie de ténèbres, mais au contraire, elle montre que les voies ténébreuses de l’iniquité de l’homme sont suivies par le jugement, et finalement pas le jour de l’Éternel. «C’est pourquoi, prophétise touchant la terre d’Israël, et dis aux montagnes et aux collines, aux ravins et aux vallées: Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Voici, j’ai parlé dans ma jalousie et dans ma fureur, parce que vous avez porté l’ignominie des nations; c’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: J’ai levé ma main, si les nations qui sont autour de vous ne portent elles-mêmes leur ignominie! Mais vous, montagnes d’Israël, vous pousserez vos branches, et vous porterez votre fruit pour mon peuple Israël, car ils sont près de venir. Car voici, je pense à vous, et je me tourne vers vous: vous serez labourées et vous serez semées. Et je multiplierai sur vous les hommes, la maison d’Israël tout entière; et les villes seront habitées, et les lieux désolés seront rebâtis; et je multiplierai sur vous les hommes et les bêtes, et ils multiplieront et fructifieront; et je ferai que vous serez habitées comme en vos temps d’autrefois, et je vous ferai plus de bien que lors de votre commencement; et vous saurez que je suis l’Éternel. Et je ferai marcher sur vous des hommes, mon peuple Israël; et ils te posséderont, et tu seras leur héritage, et tu ne les priveras plus d’enfants. Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Parce qu’on dit de vous: Tu dévores les hommes, et tu prives d’enfants ta nation;… c’est pourquoi tu ne dévoreras plus les hommes, et tu ne priveras plus d’enfants ta nation, dit le Seigneur, l’Éternel. Et je ne te ferai plus entendre les insultes des nations; et tu ne porteras plus l’opprobre des peuples, et tu ne feras plus choir ta nation, dit le Seigneur, l’Éternel» (36:6-15).

Le Seigneur garantit ainsi Son serment; Il est jaloux pour la bénédiction d’Israël et indigné devant l’opprobre qui ne les a pas encore atteints, mais que les païens continueront à leur infliger. C’est en vain que l’on applique des paroles si ardentes au retour du peuple de Babylone: il n’était qu’un avant-goût de ce qui arriverait au peuple tout entier. Si on respecte l’Écriture et qu’on connaît les faits, peut-on prétendre que le Seigneur a multiplié les hommes sur les montagnes d’Israël, «la maison d’Israël tout entière»? (36:10). Ces mots semblent avoir été écrits spécialement pour préserver les âmes de telles vues étroites et trompeuses. L’Éternel a-t-il établi le résidu revenu dans son pays comme en leurs temps d’autrefois, lui faisant plus de bien qu’au commencement? (36:11). Le pays et les montagnes sont-ils devenus leur héritage et ne les privent-ils plus d’enfants? (36:12). Ne savons-nous pas que sous le quatrième empire (romain), ils subirent une dévastation encore pire et une dispersion encore plus longue, au lieu que le pays ne les dévore plus ni ne prive plus d’enfants leur nation, et qu’ils n’endurent plus les insultes des Gentils (36:15).

L’accomplissement de la prophétie est encore à venir, mais il viendra aussi sûrement que l’Éternel est vivant, et qu’Il l’a juré par son prophète au sujet du pays d’Israël. Supposer que ces paroles concernent l’évangile ou l’Église n’est ni de la simplicité ni de l’intelligence, cela en est bien loin.

Le message suivant de l’Éternel donne les raisons morales pour lesquelles le pays d’Israël a été laissé désolé, et qu’eux-mêmes ont été dispersés parmi les nations; il expose le déshonneur qu’ils ont jeté sur son nom même dans leur dispersion, et finalement Sa grâce qui restaure, avec ses effets sur le cœur et sur les voies d’Israël, ainsi que Sa puissance qui redonne à leur pays une prospérité et une fécondité plus grande qu’auparavant; alors l’Éternel sera sanctifié par tous aux yeux de toutes les nations.

«Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant: Fils d’homme, la maison d’Israël habitait sa terre, et ils l’ont rendue impure par leur voie et par leurs actions; leur voie a été devant moi comme l’impureté d’une femme séparée à cause de ses mois; et je versai ma fureur sur eux, à cause du sang qu’ils avaient versé sur le pays, et parce qu’ils l’avaient rendu impur par leurs idoles; et je les dispersai parmi les nations, et ils furent disséminés dans les pays: je les jugeai selon leur voie et selon leurs actions. Et ils vinrent chez les nations où ils sont venus, et ils profanèrent mon saint nom, en ce qu’on disait d’eux: C’est ici le peuple de l’Éternel, et ils sont sortis de son pays» (36:16-20). Telle étaient les voies d’Israël dans le pays et hors du pays, partout une honte pour Celui qui les avait choisis pour être à Lui, la corruption idolâtre et la violence meurtrière en Canaan, la profanation de Son nom parmi les nations. Que fit l’Éternel contre ceux qui avaient péché? Il est l’Éternel et Il ne change pas: c’est pour cela qu’ils n’avaient pas été consumés. Non, Il avait épargné le nom qu’ils avaient outragé, et Il voulait le sanctifier et être sanctifiés en eux. C’est ce qu’Il dit ici: «Mais j’ai épargné mon saint nom, que la maison d’Israël profana parmi les nations où ils sont venus. C’est pourquoi, dis à la maison d’Israël: Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Ce n’est point à cause de vous, maison d’Israël, que je le fais, mais c’est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes venus. Et je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané parmi les nations, et que vous avez profané au milieu d’elles; et les nations sauront que je suis l’Éternel, dit le Seigneur, l’Éternel, quand je serai sanctifié en vous, à leurs yeux. Et je vous prendrai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai sur votre terre» (36:21-24).

Nous n’avons pas besoin de faire des suppositions sur quand et comment ce travail de la grâce divine s’est opéré ou s’opérera, et il n’y a pas besoin ici d’une discussion détaillée pour le déterminer. Il y a des indications qui rendent la réponse tout à fait simple. Le retour de Babylone n’en a pas été un accomplissement, au mieux une sorte d’arrhes de la réalisation à venir de cette prophétie, car seul un résidu numériquement insignifiant est revenu. Esdras 9 ne prend pas le même terrain, et ne prétend pas être ce que les fidèles attendaient, pas plus que Néhémie 9 ultérieurement. Le premier de ces chapitres parle de «notre servitude», et le second dit: «Voici, nous sommes aujourd’hui serviteurs; et quant au pays que tu donnas à nos pères pour qu’ils en mangeassent le fruit et les bons produits, voici, nous y sommes serviteurs; et il rapporte beaucoup aux rois que tu as établis sur nous à cause de nos péchés; et ils dominent à leur gré sur nos corps et sur notre bétail, et nous sommes dans une grande détresse» (Néh. 9:36-37). Il n’est pas besoin de chercher à démontrer combien cela est éloigné de ce qu’Ézéchiel garantit: « Je vous prendrai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai sur votre terre» (36:24). Après le décret de Cyrus, la grande masse d’Israël resta dispersée parmi les nations.

Mais il y a une preuve supplémentaire, plus claire encore, que la prophétie reste à accomplir, car il est ajouté: «et je répandrai sur vous des eaux pures, et vous serez purs: je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. Et je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau; et j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair; et je mettrai mon Esprit au dedans de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes ordonnances et les pratiquiez. Et vous habiterez dans le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu» (36:25-28). Les Juifs, sans parler d’Israël, avaient-ils été purifiés de toutes leurs impuretés? Malachie présente tout le contraire, et notre Seigneur en a donné la preuve dans sa personne. Quand cette prophétie s’accomplira, la bénédiction ne sera rien moins que la nouvelle naissance du peuple juif. Dieu leur donnera un cœur nouveau et un esprit nouveau; Il ôtera leur cœur de pierre, et leur donnera un cœur de chair. Il mettra Son Esprit en eux, et fera qu’ils marcheront dans une sainte obéissance, comme peuple de Dieu, Dieu étant leur Dieu. Prétendre que cela a été accompli n’est qu’une exagération des plus grossières, même si la Parole de notre Seigneur fait allusion à ces versets en Jean 3:5: ce dont Il parle est tout à fait réel, mais entièrement distinct de l’application prédite ici en Éz. 36.

Mais il y a plus encore, car le prophète continue en disant que cette bénédiction en réserve pour Israël comprendra une faveur visible et une abondance terrestre d’une manière jamais vue jusqu’alors. «Et je vous délivrerai de toutes vos impuretés. Et j’appellerai le blé, et je le multiplierai, et je ne vous enverrai pas la famine; et je multiplierai le fruit des arbres et le produit des champs, afin que vous ne portiez plus l’opprobre de la famine parmi les nations» (36:29-30).

Il ne sert à rien de réduire à néant cette prédiction de restauration de la fertilité, et même d’une fertilité accrue, ni de la considérer comme incroyable, ni de prétendre qu’elle ne résultera pas d’une puissance divine extraordinaire, comme si c’était des choses ne méritant pas que Dieu y fasse attention. Le Nouveau Testament nous en montre le principe dans Romains 8 (v. 18-23). La création qui soupire attend le moment où elle sera affranchie de la servitude de la corruption pour jouir de la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Mais ce n’est pas l’effet du message de l’Évangile; c’est un fruit de la puissance divine, quand Christ ne sera plus caché, mais apparaîtra en gloire et que les enfants de Dieu seront manifestés. La différence ici est que l’apôtre relie cette délivrance bénie à la révélation des saints ressuscités, tandis que le prophète la rattache à la restauration et à la renaissance d’Israël.

Ce n’est que la grâce, appliquée à l’âme par le Saint Esprit, qui produit une vraie crainte de Dieu et le jugement de soi-même. «Il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint» (Ps. 130). C’est cela aussi qui conduit ici Israël à avoir horreur de ses iniquités passées et à les confesser de tout cœur. Quel bonheur sera-ce pour eux de se courber devant la souveraineté de Celui qui s’en sert en grâce pour sauver! «Et vous vous souviendrez de vos mauvaises voies et de vos actions qui ne sont pas bonnes, et vous aurez horreur de vous-mêmes à cause de vos iniquités et à cause de vos abominations. Ce n’est point à cause de vous que je le fais, dit le Seigneur, l’Éternel: sachez-le. Soyez honteux et soyez confus à cause de vos voies, maison d’Israël! Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Au jour où je vous purifierai de toutes vos iniquités, je ferai que les villes seront habitées, et les lieux désolés seront rebâtis; et le pays désert sera labouré, au lieu d’être une désolation aux yeux de tous les passants. Et ils diront: Ce pays qui était désolé, est devenu comme le jardin d’Éden; et les villes ruinées et désertes et renversées sont fortifiées et habitées. Et les nations qui demeureront de reste autour de vous, sauront que moi, l’Éternel, j’ai rebâti les villes renversées, j’ai planté ce qui était désolé. Moi, l’Éternel, j’ai parlé, et je le ferai. Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Encore en ceci je serai recherché par la maison d’Israël, pour le leur faire: je les multiplierai comme un troupeau d’hommes. Comme un troupeau saint, comme un troupeau de Jérusalem dans ses fêtes solennelles, ainsi les villes ruinées seront remplies de troupeaux d’hommes; et ils sauront que je suis l’Éternel» (36:31-38). L’Éternel effacera ainsi tout l’opprobre dont les nations les avaient couverts, pour la gloire de Son propre nom, tout en produisant des sentiments et des voies propres à la repentance d’Israël. Le résidu rentré dans sa terre dans le passé n’a rien éprouvé de semblable; ceux qui ont été amenés à l’évangile ont été appelés à des bénédictions d’une autre nature, et meilleures, qui ont incité beaucoup d’entre eux à se défaire de leurs maisons et de leurs terres (Actes 4:34). Il n’y a pas eu de reconstruction des villes autrefois désolées faisant partie de leur héritage. Mais Dieu accomplira certainement toutes les paroles qu’Il a prononcées, au jour de la restauration du royaume d’Israël.

Sous la loi Israël était ruiné; sous l’évangile il n’y a ni Juif ni Grec, mais l’union avec Christ dans les cieux. Quand le royaume sera manifesté en puissance, les Juifs seront restaurés dans leur pays et dans leurs villes, qui ne seront plus désolées, mais jouiront de la bénédiction et de la gloire de l’Éternel.