Exode

Notes

Note A (Exode 2)

Dans le discours d’Étienne au Sanhédrin, on trouve une allusion à l’acte de Moïse, sur laquelle il peut être bon de dire quelques mots: «Mais quand il fut parvenu à l’âge de quarante ans, il lui vint au cœur de visiter ses frères, les fils d’Israël; et voyant l’un d’eux à qui l’on faisait tort, il le défendit, et vengea l’opprimé, en frappant l’Égyptien. Or il croyait que ses frères comprendraient que Dieu leur donnerait la délivrance par sa main, mais ils ne le comprirent point». (Act. 7:23-25). Il est évident que, dans tout ce discours, le but d’Étienne était de rappeler divers faits de l’histoire de la nation, propres à agir sur les consciences de ceux qui étaient devant lui; or il eût été tout à fait contraire à ce but, et contraire aussi à la règle de l’Esprit dans le Nouveau Testament, de soulever ici un débat sur la question de savoir si Moïse n’avait pas agi avant le temps ordonné de Dieu.

En outre, il se borne à dire: «Il lui vint au cœur de visiter ses frères». Il ne dit pas que Dieu l’envoya à cette époque. Cela ne touche, non plus, nullement à la question de l’état moral de ceux qui le rejetèrent. «Ils ne comprirent point». Tel est le fait quant à eux, quelles que fussent les leçons que Moïse pût avoir personnellement à apprendre sur ce sujet. Tout homme spirituel comprendra cela sans difficulté.

En considérant Moïse comme type, nous pouvons voir, dans ces traits de sa vie, la mission du Christ à Israël, son rejet par les Juifs qui disent: «Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous». D’un autre côté, si nous considérons Moïse personnellement, nous voyons que, comme d’autres, il a commis des erreurs et manifesté des infirmités; parfois, il voulait aller trop vite ou trop fort, et parfois, trop lentement ou trop lâchement. Tout cela est facile à comprendre, et ne tend qu’à magnifier la grâce infinie et la patience inépuisable de Dieu.

 

Note B (Exode 15)

Il y a entre l’Égypte et Babylone, une immense différence morale qu’il est important de comprendre. L’Égypte était le lieu d’où Israël était sorti; Babylone, le lieu dans lequel il fut transporté plus tard. (Comp. Amos 5:25-27 avec Act. 7:42, 43). L’Égypte est l’expression de ce que l’homme a fait du monde; Babylone est l’expression de ce que Satan a fait, fait et fera de l’Église professante. Ainsi, nous sommes non seulement environnés des circonstances de l’Égypte, mais encore des principes moraux de Babylone.

Ceci fait de nos temps ce que le Saint Esprit a appelé des «temps fâcheux» (2 Timothée 3:1). Il faut une énergie spéciale de l’Esprit de Dieu et une soumission entière à l’autorité de l’Écriture, pour faire face à la puissance combinée des réalités de l’Égypte d’un côté, et de l’esprit et des principes de Babylone de l’autre. Les premiers répondent aux désirs naturels du cœur, tandis que les derniers s’adressent à la religiosité naturelle et s’allient avec elle, ce qui leur donne une grande prise sur le cœur. L’homme est un être religieux et particulièrement accessible à l’influence de la musique, de la sculpture, de la peinture et de la pompe des rites et des cérémonies religieuses. Quand ces choses s’allient dans le monde à tout ce qui peut satisfaire les besoins naturels de l’homme, bien plus, à tout le confort et à la somptuosité de la vie, il n’y a que la puissance de la Parole et de l’Esprit de Dieu qui puisse garder quelqu’un dans la fidélité à Christ.

Il faut aussi remarquer qu’il y a une différence très grande entre les destinées de l’Égypte et celles de Babylone. Le chapitre 19 d’Ésaïe place devant nos yeux les bénédictions réservées à l’Égypte; il se termine comme suit: «Et l’Éternel frappera l’Égypte; il frappera et il guérira; et ils se tourneront vers l’Éternel, et il leur sera propice et les guérira. En ce jour-là, il y aura un chemin battu de l’Égypte à l’Assyrie, et l’Assyrie viendra en Égypte, et l’Égypte en Assyrie, et l’Égypte servira avec l’Assyrie. En ce jour-là, Israël sera le troisième, avec l’Égypte et avec l’Assyrie, l’ouvrage de mes mains, et Israël, mon héritage». (Vers. 22-25).

La fin de l’histoire de Babylone est bien différente, soit qu’on la considère littéralement comme une ville, soit qu’on la considère comme un système spirituel. «Et j’en ferai une possession du butor, et des mares d’eau; et je la balayerai avec le balai de la destruction, dit l’Éternel des armées». (Ésaïe 14:23). «Elle ne sera jamais habitée, et on n’y demeurera pas, de génération en génération; et l’Arabe n’y dressera pas sa tente, et les bergers n’y feront pas reposer leurs troupeaux». (Ésaïe 13:20). Voilà pour ce qui concerne la Babylone littérale. Considérée à un point de vue mystique ou spirituel, nous en trouvons la description au chap. 18 de l’Apocalypse. La fin de cette Babylone y est annoncée comme suit: «Et un ange puissant leva une pierre, comme une grande meule, et la jeta dans la mer, disant: Ainsi sera jetée avec violence Babylone la grande ville, et elle ne sera plus trouvée». (v. 21).

Avec quelle solennité ces paroles ne devraient-elles pas frapper les oreilles de tous ceux qui sont, d’une manière quelconque, unis à Babylone, c’est-à-dire à la fausse église professante! «Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés, et que vous ne receviez pas de ses plaies!» (Apoc. 18:4). La «puissance» du Saint Esprit doit nécessairement produire une «forme» particulière, et le but de l’ennemi a toujours été de dépouiller l’église professante de la puissance, tout en la poussant à retenir et à perpétuer la forme, à stéréotyper la forme, alors que l’esprit et la vie ont disparu. C’est ainsi qu’il construit la Babylone spirituelle. Les pierres dont elle est bâtie sont des professants privés de vie, et le mortier qui les unit est une «forme de piété sans la puissance».

Mon cher lecteur, étudions-nous à comprendre ces choses pleinement, clairement et efficacement.

 

Note C (Exode 30)

Il est intéressant de remarquer la place qu’occupe cet anathème foudroyant; il se trouve à la fin d’une longue épître, dans le courant de laquelle l’apôtre eut à réprimer quelques-uns des péchés les plus grossiers, et plusieurs erreurs de doctrine. Combien donc est solennel et significatif le fait que, quand il vient à prononcer son anathème, il le lance non contre ceux qui ont introduit ces erreurs et ces péchés, mais contre celui qui «n’aime pas le Seigneur Jésus Christ». Pourquoi cela? Est-ce parce que l’Esprit de Dieu fait peu de cas des erreurs ou du mal? Non assurément; l’épître toute entière révèle quelles sont ses pensées à son égard. Mais il est toujours vrai que quand le cœur est rempli d’amour pour le Seigneur Jésus Christ, il y a une sauvegarde positive contre toute espèce de fausse doctrine et de mauvaise pratique. Si quelqu’un n’aime pas Christ, on ne peut répondre des idées qu’il pourra adopter, ou de la marche qu’il pourra suivre. De là la forme de l’anathème apostolique et la place qu’il occupe.