Ésaïe

Chapitre 57

v. 1, 2. La condition des justes sous le régime de ces mauvais bergers (56:9-12) est ici dépeinte. Mais cette condition est une grâce. Les justes sont recueillis avant que le jugement arrive. Tels seront les croyants du Résidu sous l’Antichrist, tels sont les chrétiens qui délogent dans le jour actuel. Ils entrent dans la paix et le repos, comme résultat de leur justice pratique. Leur mort n’est nullement un jugement. Cela est d’autant plus important à proclamer si l’on pense à l’Écrit d’Ézéchias (38:10-20).

 

v. 3-9. Condamnation du peuple idolâtre des temps de la fin, sectateur de l’Antichrist, du Roi (cf. 30:33) qu’il a reconnu comme oint et auquel il a rendu hommage.

 

v. 10-14. L’accusation contre le peuple apostat continue. Il n’a nullement pris à cœur de se souvenir de l’Éternel. Celui-ci gardait le silence en signe de désapprobation et d’attente (cf. 18:4), et ce peuple n’y a pas vu un sujet de crainte. Ceux qu’il avait rassemblés, envoyant ses messagers au loin (v. 9), ne pourront délivrer ces coupables au jour du jugement, mais (v. 13) comme nous l’avons vu en 56:7, quiconque même d’entre les nations se confiera en Lui héritera de la montagne sainte. Le moment est arrivé où enfin le chemin sera aplani et préparé pour un peuple bien disposé (40:3,4).

 

v. 15-20. Nous voici revenus à la bénédiction finale sous le règne glorieux du Messie, l’Oint de l’Éternel. Il habite en haut, dans «le lieu haut élevé et saint», mais il habite aussi «avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit, pour revivifier l’esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus». Ce sont ceux du Résidu. Ils vivaient sur le même pied que les iniques (v. 17, 18) mais l’Éternel a eu pitié d’eux, et ils se sont repentis. La consolation du chapitre 40 est maintenant acquise pour tous ceux qui sont dans ces conditions.

Il y en a qui restent. Ils sont éprouvés par le deuil, humiliés. Ils jugent en quoi ils ont marché dans le chemin de leur cœur. Le résultat est infiniment béni: guérison, direction, consolation, louange, fruit des lèvres, paix, paix, avant qu’on entre dans le repos.

Les méchants, eux, sont toujours agités, et ils vomissent l’écume de leurs infamies. Dieu répète, comme en 48:22: «Il n’y a pas de paix pour les méchants» (v. 21). C’est ainsi que se termine leur sort, sans rémission possible (Ps. 37:38).