Ésaïe

Chapitre 43

v. 1-7. Mais c’est en vertu de l’œuvre de ce vrai Serviteur qu’Israël, le premier serviteur, le serviteur coupable, pourra être rétabli. «Ne crains point, lui dit l’Éternel, je t’ai racheté, tu es à moi...» Ne crains point. Oh! comme ces paroles résonnent délicieusement aux oreilles du Résidu après tant d’infidélité, d’idolâtrie et de jugement (41:10, 13, 14)! La meilleure raison de ne pas craindre, c’est le prix qu’Il a payé pour lui (v. 1, 3). «Je t’ai appelé par ton nom.» Ne l’avait-Il pas fait, à cause d’Israël, à l’égard d’un moindre, de Cyrus (45:3, 4)?

 

Au v. 2 nous avons l’histoire du Résidu passant par l’eau et par le feu sans être submergé ou consumé. Au v. 5 nous trouvons l’assurance: «Je suis avec toi», conséquence du rachat proclamé au v. 1. Jusqu’au v. 7 se continue l’histoire du retour du Résidu pour l’établissement d’un peuple millénial formé par Dieu et appelé de son nom.

 

v. 8-13. La résurrection morale du peuple est annoncée. Le Résidu est désormais constitué comme un corps de témoins de l’Éternel, unis au Serviteur, Christ, qu’Il a choisi (v. 10). Toutes ces bénédictions sont basées sur la rédemption d’Israël (v. 1, 3, 14, 25 et ch. 44:6, 22, 23). Mais nous trouvons en même temps un plaidoyer contre les idoles, maintenant abandonnées (v. 10, 13).

 

v. 14-21. C’est comme le rédempteur d’Israël qu’il a traité Babylone, patrie des faux dieux, comme il l’a fait jadis pour l’Égypte (16-18). Les v. 19-21 parlent d’un renouvellement, pour Israël (les 10 tribus?), du voyage à travers le désert; ce sera une chose nouvelle (v. 19) après la délivrance de jadis, soit de l’Égypte soit de Babylone. «J’ai formé ce peuple pour moi-même, ils raconteront ma louange», dit l’Éternel (v. 21).

 

v. 22-28. Mais comment Israël avait-il répondu aux délivrances de jadis? Par des infidélités et rien que des infidélités. Sa seule ressource, son seul droit, c’est la rédemption, qui remplit ces chapitres, comme elle a été mentionnée dès le ch. 1, v. 18. L’Évangile est tout entier dans le v. 25: «C’est moi, c’est moi qui efface tes transgressions à cause de moi-même; et je ne me souviendrai pas de tes péchés».