Ésaïe

Chapitre 30

v. 1-17. Quatrième Malheur. — Il s’agit là d’une prophétie qui fut peut-être accomplie partiellement lors du siège de Jérusalem par Sankhérib (Ch. 36:6), mais qui le fut complètement cent dix ans après, quand, après la prise de Jérusalem par Babylone et le meurtre de Guedalia, le peuple de Juda s’enfuit en Égypte (voyez Jérémie 42 et 43). Un jugement terrible l’y atteignit.

 

v. 18-22. Mais l’Éternel usera à la fin (car c’est toujours ainsi qu’il finit) de grâce et de compassion envers son peuple. Il habitera de nouveau Jérusalem. Il attend «la voix du cri» de son peuple dans la détresse (v. 19) pour lui répondre aussitôt. Dans la tribulation, il sera donné au peuple des yeux pour voir ceux qui l’enseignent et des oreilles pour entendre la voix qui lui indique le chemin à suivre. À ce moment toutes les idoles seront rejetées avec dégoût.

 

v. 23-26. «En ce jour-là», c’est-à-dire «au jour du grand carnage, quand les tours s’écrouleront», s’ouvrira pour le peuple l’ère de la bénédiction millénaire.

 

v. 27-33. Le grand carnage des nations est décrit (27-28), mais pour les saints il y aura «un chant comme dans la nuit», c’est-à-dire avant l’établissement et la pleine délivrance, car la destruction de l’Assyrien (en même temps que de toutes les nations campées autour de Jérusalem) sera la joie du Résidu (29:30; comp. 1 Sam. 10:5). Le bruit de la tempête déchaînée contre l’ennemi ne parviendra pas à dominer le doux son de la flûte conduisant le Résidu à la montagne de Sion. Assur sera renversé et sa destruction sera accompagnée de joie et de cantiques (v. 32). Topheth, le lieu du jugement par le feu de la Géhenne (v. 33), est préparé pour lui; il l’est aussi pour le roi, c’est-à-dire l’Antichrist, lequel est nommé ainsi par trois fois (ici, v. 33; au ch. 57, v. 9; et en Daniel 11:36).