Ésaïe

Chapitre 25

Un cantique commence à s’élever dans le pays de Juda.

 

v. 1-8. C’est le chant de louange du Résidu au sortir de la grande tribulation. Jérusalem va devenir le centre de bénédiction pour les peuples. Le Résidu célèbre l’accomplissement des conseils de son Dieu. Il a détruit toute ville puissante des nations, que ce soit Ninive ou Babylone, sans qu’elle soit jamais rebâtie. C’est pourquoi les nations (il semble qu’on doive interpréter ainsi «le peuple fort» du v. 3) glorifieront Dieu par les jugements qui fondront sur elles; la cité qui restera des nations terribles (Assyrie, Égypte, Babylone) craindra l’Éternel après l’exécution de ces jugements. Le faible et pauvre Résidu (v. 4, 5) a été merveilleusement mis à l’abri dans la tempête et a trouvé dans l’Éternel refuge, abri, protection puissante contre laquelle est venu échouer tout l’effort de l’ennemi. Alors (v. 6) les nations seront bénies dans la bénédiction d’Israël; alors elles verront (v. 7); alors la mort sera engloutie en victoire sur la terre (v. 8) — car, sauf le méchant, les hommes ne mourront plus pendant le règne millénaire — comme elle l’aura été en résurrection pour les saints célestes (1 Cor. 15:54); alors comme pour le ciel (Apoc. 21:4) les douleurs et l’affliction auront passé pour les habitants de la terre (v. 8), car une larme essuyée par Dieu ne reparaît pas; alors, enfin, l’opprobre du peuple de Dieu sera ôté de dessus toute la terre.

 

v. 9-12. Remarquez que depuis le v. 1 il n’est question que de cantiques, qui se prolongent au chapitre 26. De même ici au v. 9 c’est la joie de la délivrance chez ceux qui se sont attendus à l’Éternel. L’attente du Résidu est exaucée, la main de l’Éternel reposera sur Sion: c’est le repos définitif. La montagne de Sion est établie comme centre de la puissance de Dieu, comme au v. 6 elle l’est comme centre de la bénédiction des nations. Devant cette puissance Moab, type de l’orgueil sans frein de l’homme pécheur, est abaissé dans la poussière.