Ésaïe

Chapitre 18

Ce remarquable chapitre est à mettre à part. Il donne une vue d’ensemble des rapports du peuple juif avec toutes les nations que nous avons vues rassemblées autour de lui pour le jugement, aux derniers jours, dans les derniers versets du chapitre 17.

La nation sera d’abord ramenée dans son pays par une puissance maritime qui n’a rien à faire avec l’Assyrie et l’Égypte (les fleuves de Cush, savoir l’Euphrate et le Nil). Les conseils de l’Éternel envers cette nation s’accomplissent ainsi, mais, comme elle rentre dans l’incrédulité, l’Éternel n’intervient pas. Il regarde de sa demeure, comme un spectateur. Mais il ne peut être indifférent, à cause du Résidu dont il est tant parlé en Ésaïe. Il y a une faveur sur ce retour de la nation en considération de lui. Elle semble prospérer, pousser des rejetons. C’est comme une nuée de rosée dans la chaleur de la moisson, comme une chaleur sereine sur la verdure. Mais aucune action de l’Éternel envers son peuple ne se manifeste encore. Voyez 42:14; 57:11; Ézéchiel 16:42; Zacharie 9:8.

Avant la moisson où le bon grain, le Résidu, sera recueilli dans les greniers de l’Éternel, le jugement sera exécuté sur le peuple apostat, en même temps que sur les nations qui l’auront du reste ravagé (v. 5, 6). Après ce jugement (Apoc. 19:17, 18) le Résidu, le vrai peuple, sera offert en présent à l’Éternel qui régnera sur la montagne de Sion (66:20).