Ésaïe

Chapitre 10:5-34

Il arrivera pourtant un moment où «le Seigneur aura achevé son œuvre contre la montagne de Sion et contre Jérusalem.» (v. 12) et où il visitera l’instrument même de ce jugement.

 

v. 5-11. En effet à son tour l’Assyrien, verge de la colère de l’Éternel contre son peuple, éprouvera cette colère. Son orgueil hautain en est la cause: il assimile les idoles des nations avec celles de Samarie et de Jérusalem, comme si ce n’était pas précisément à cause de leurs idoles que l’une et l’autre se trouvent sous la main de l’Éternel étendue en jugement.

 

v. 12-23. Cette œuvre envers Israël achevée, l’Éternel remet en mémoire cet orgueil de l’Assyrien qui se vante de sa puissance et de sa sagesse et de son intelligence parce qu’il a subjugué les autres peuples. C’est la cognée se glorifiant contre celui qui s’en sert. C’est pourquoi l’Assyrien sera consumé quand l’Éternel, lumière d’Israël, paraîtra. En ce jour-là le Résidu d’Israël et les réchappés de Juda ne s’appuieront plus, comme l’a fait la masse infidèle, «sur celui qui les a frappés» (l’Assyrien), mais «sur l’Éternel, le Saint d’Israël, en vérité». «Le Résidu reviendra» (allusion à Shear Jashub), lors de la «consomption décrétée» c’est-à-dire lors des derniers jugements, funestes au peuple apostat, qui précéderont le règne du Messie.

 

v. 24-34. C’est à ce Résidu en Sion que l’Éternel s’adresse pour le rassurer. «L’indignation et la colère» vont enfin être «accomplies», dans le jugement de l’Assyrien. Il est décrit ici tel qu’il a eu lieu sous Sankhérib, alors qu’il paraissait triompher, mais c’est en même temps l’image anticipée du jugement futur de l’Assyrien, à la fin des temps.