Éphésiens

Chapitre 1er

V. 1-3

Après quelques paroles de salutations, l’apôtre aborde directement le cœur de son sujet dans un esprit d’adoration. Nous avons été bénis si richement par le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qu’il bénit Dieu en retour, et que ce faisant, il entraîne nos cœurs à le faire avec lui. Les bénédictions qui sont les nôtres sont caractérisées par trois choses. Elles sont spirituelles, non pas matérielles comme l’étaient les bénédictions d’Israël sous l’ancienne alliance, dans des domaines tels que la nourriture abondante, la santé et la paix sous le gouvernement divin. Elles sont célestes, et non pas terrestres, puisque le ciel est la sphère où elles doivent être pleinement réalisées et parachevées, et que leur administration actuelle envers nous vient du ciel. Elles sont en Christ. C’est Lui, en tant que Ressuscité, qui est la Source de toutes les bénédictions, et non pas Adam, l’homme déchu. Si nous sommes en Christ, ces bénédictions sont toutes à nous.

 

V. 4

Or en nous bénissant aussi merveilleusement, Dieu a agi en harmonie avec l’une de Ses pensées de l’éternité passée. Avant la fondation du monde, Il nous a choisis en Christ. Remarquons ces deux mots «en Lui», ou leurs équivalents, car ils apparaissent maintes et maintes fois dans ce chapitre. Historiquement, chacun de nous était en Adam avant d’être en Christ, mais avant qu’Adam soit créé, Dieu nous voyait en Christ, et nous avons été choisis sur cette base. Ce qui était en vue dans Son choix, c’était que nous soyons «saints et irréprochables devant lui en amour».

L’efficace de l’œuvre de Christ est telle que chaque croyant se tient aujourd’hui devant Dieu, saint et irréprochable, et comme enlacé par cet amour divin dont rien ne peut nous séparer. C’est ce que nous avons vu en Romains 8. L’application pleine et finale de ces paroles du verset 4 devra toutefois s’accomplir dans l’éternité future. On a remarqué que la Bible nous dit très peu de choses sur le ciel; mais ces paroles en sont pratiquement la description exacte. Quand l’œuvre de l’Esprit de Dieu en nous sera achevée, y compris la vivification de nos corps mortels lors de la première résurrection, nous serons transportés au ciel. Nous serons alors caractérisés par la sainteté parfaite de nature, et nous ne serons plus sujet à aucun blâme de conduite. Nous serons pour toujours dans la présence du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, dans une atmosphère d’amour parfait. Ce sera vraiment le ciel. Ainsi le verset 4 commence dans l’éternité passée et se termine dans l’éternité future.

 

V. 5-6a

Le verset 5 fait un pas de plus. Dieu pensait à une certaine relation pour nous, et Il nous destinait à cette relation quand Il nous a choisis: l’état et la position de fils. Or ce n’était pas un besoin ni une nécessité pour nous. Nous aurions été déjà très heureux si, sauvés de nos péchés, il nous avait été attribué une place parmi Ses serviteurs. La relation n’est pas selon nos besoins, mais «selon le bon plaisir de sa volonté». Combien devrions-nous être reconnaissants que «le bon plaisir de sa volonté» aille jusque là! Nous sommes déjà fils de Dieu maintenant, mais nous allons bientôt être promus à la pleine dignité et la gloire de fils quand nous aurons atteint le ciel. C’est alors que la gloire de Sa grâce sera vraiment manifestée, d’où il résultera une louange éternelle.

 

V. 5, 6b, 7

L’exécution de ce dessein glorieux a comporté certaines étapes qui nous sont maintenant détaillées: être rendus agréables, la rédemption, le pardon (ou rémission des fautes). Nous descendons vers le plus simple et le plus fondamental. Dans notre compréhension des choses, nous commençons d’habitude par le pardon des péchés. Ensuite nous saisissons peut-être la signification de la rédemption que nous avons dans le sang de Christ, et nous commençons à faire l’expérience de la liberté que la rédemption nous a acquise. Enfin le point culminant arrive avec la découverte de ce que non seulement nous sommes libérés de l’esclavage, mais aussi que nous sommes positivement agréables devant Dieu, et même agréables en Christ, qui est le Bien-aimé. Nous sommes agréés selon le caractère et selon la mesure où Christ l’est. En Col. 3:12, les saints sont vus comme des bien-aimés de Dieu, et cela découle bien sûr du fait qu’ils sont agréables dans le Bien-aimé.

Tout ceci, que ce soit la rédemption ou le pardon [la rémission des fautes] est notre part «selon les richesses de Sa grâce». Nous étions dans la pauvreté de notre péché, et ceci est devenu l’occasion du déploiement des richesses de Sa grâce. En lisant 1 Rois 10, nous voyons que Salomon donna à la reine de Sheba tout ce qu’elle désirait, et qu’il s’y rajouta ce qu’il lui donna «selon son pouvoir», celui de sa bonté royale. Une fois les immenses désirs de la reine satisfaits, il alla au-delà, dans la suprême grandeur de sa munificence royale. En cela, il agissait comme un type. Dieu a agi selon les immenses richesses de Sa grâce (Éph. 2:7). Le pardon même des péchés qu’Il nous a accordé, nous a été accordé d’une manière et dans une plénitude dignes du Dieu grand et plein de grâce qu’Il est.

 

V. 8-9

Mais il y a plus. Non seulement Il a ainsi fait abonder Sa grâce envers nous, mais Il l’a fait en toute sagesse. Le verset 8 parle de toute «sagesse et intelligence». Il a fait connaître les secrets de Sa sagesse afin que nous puissions y entrer intelligemment, et en jouir. Dieu a toujours agi selon Sa propre volonté, bien qu’en présence du péché et de ses ravages, Il ait choisi de garder secret, ou à l’état de mystère, le principal propos de Sa volonté, et cela durant de longs siècles; et le plaisir de Sa volonté et de Son propos ont toujours été bons, car Lui est bon. C’est un grand fait que nous ferions bien de tenir fermement. Le «plaisir de Sa volonté» est un bon plaisir (1:5); le «plaisir qu’Il s’est proposé en lui-même» est un bon plaisir (1:9). Le plaisir et le propos de Dieu n’ont pas trait au jugement, quoique celui-ci (qu’Il appelle «Son œuvre étrange» en És. 28:21) soit nécessaire et doive être exercé en son temps.

 

V. 10

Le verset 10 nous dit ce qu’est le vrai secret de Sa volonté et de Son propos. Dans une ère à venir, appelée ici «la plénitude des temps», Il va rassembler en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre. Il n’est pas fait mention ici des choses infernales, car ce rassemblement en un est annoncé en relation avec un monde de bénédiction, et par conséquent les choses infernales y sont en dehors. Du fait de l’établissement de Christ comme le Chef exalté et glorifié de toutes choses, un système divin d’unité et de bénédiction sera établi sur la terre et dans les cieux. Le péché est une marche sans loi, sans frein: il fait de chaque homme une petite unité autonome, centrée sur elle-même. C’est pourquoi pendant tous ces âges où le péché a régné, quelle que soit l’habileté des hommes pour tenter de manœuvrer ces unités, la désintégration a été l’ordre du jour. Dieu a Son unité. Il travaille en vue de cette unité. Quand Christ sera publiquement établi en gloire comme Chef, le propos de Dieu quant à l’unité sera atteint, en ce qui concerne Son gouvernement des choses célestes et terrestres.

 

V. 11

L’ère [ou: âge] à venir va enfin être témoin de l’harmonie la plus complète possible entre les cieux et la terre, — Christ, le Chef dans ces deux sphères, produisant l’unité. Tout est en Lui. Mais voilà que, par grâce, nous sommes déjà en Lui, et nous avons ainsi obtenu en héritage toute cette richesse de bénédiction. Ce à quoi nous sommes destinés a été réglé d’avance, non selon nos besoins, ni même selon nos pensées ou nos désirs, mais selon le propos de Dieu qui opère tout comme il Lui plaît. Par conséquent nous sommes assurés qu’absolument rien ne peut s’interposer entre nous et l’héritage qui nous est destinés.

 

V. 12

L’apôtre ne s’en arrête pas là pour nous instruire du caractère particulier de cet héritage, mais il nous dit que, quand tout sera achevé, nous serons à la louange de la gloire de Dieu. Les anges et les hommes contempleront ce que Dieu aura accompli à notre égard, et ils y verront un nouveau déploiement de Sa gloire, et Lui exprimeront leur louange. Nous, nous n’avons pas besoin d’attendre jusqu’à ce jour-là. Ces choses nous sont données à connaître pour que, instruits en elles, nous ayons de nouveaux aperçus de Sa gloire, et nous soyons remplis de louanges dès maintenant. Nous pouvons jouir de la communion avec Dieu au sujet de Ses desseins de grâce, et réalisant que tout est centré en Christ et pour Sa gloire, nous trouvons sujets et matière pour notre louange et notre adoration.

En passant du verset 12 au verset 13, on remarque le changement de pronoms, du «nous» au «vous». En écrivant «nous qui avons espéré à l’avance dans le Christ», la pensée de l’apôtre visait les saints issus d’Israël, lui-même en faisant partie, tandis que le «vous» se référait aux saints issus des nations. Les croyants Juifs étaient une sorte de prémices de leur nation. Un Israël racheté et restauré sera bientôt sur terre à la louange de l’Éternel. Mais ceux qui se sont confiés en Christ à l’avance, durant cette période de l’évangile, auront part à l’appel céleste et seront à Sa louange dans les lieux célestes.

 

V. 13-14

Cependant dans tout cela, les croyants des nations y avaient pleinement leur part. Eux aussi avaient entendu l’évangile qui leur apportait le salut, et ayant cru ils étaient scellés de l’Esprit qui est les arrhes de leur héritage. Dans Son caractère de sceau, l’Esprit les marquait comme appartenant à Dieu. En tant qu’arrhes, l’Esprit est le gage de l’héritage qui est devant eux, et Il donne aussi un avant-goût des bénédictions qui s’y rattachent.

Notons soigneusement l’ordre qui est devant nous dans ce verset 13. D’abord on entend l’évangile, puis on le croit et enfin on reçoit l’Esprit. Cet ordre est tout à fait invariable. Nous ne croyons jamais avant d’avoir entendu. Nous ne recevons jamais avant d’avoir cru. Si quelqu’un demande: «ai-je reçu l’Esprit?», nous devons lui soumettre la question précédente: «avez-vous entendu et cru à l’évangile de votre salut?». L’un procède et découle de l’autre.

Nous ferions bien encore de remarquer le fait que non seulement nous avons cru en Christ, mais nous avons été scellés du Saint Esprit de la promesse en Christ. «En qui … vous avez été scellés». Tout cela se trouve être en Christ. Le Saint Esprit est une Personne divine de la Déité, distincte de Christ, mais que nous ne devons pas totalement séparer de Christ dans nos esprits. Il en est de même pour les trois Personnes sacrées. On doit les distinguer, mais non pas les séparer. L’Esprit a été envoyé par Christ d’auprès du Père, et en Christ Il nous a scellés, — scellés jusqu’à ce que la possession entière, achetée par la mort de la croix, soit rachetée de la dernière puissance adverse tendant à la maintenir en esclavage; c’est-à-dire, jusqu’à la venue du Seigneur. L’Esprit est donné pour demeurer avec nous éternellement. Nous pouvons l’attrister, mais non pas l’attrister au point de le faire partir.

 

V. 15-20

Ayant donc déployé devant nous les bénédictions caractéristiques du chrétien individuellement, Paul se met à parler aux Éphésiens de ses actions de grâce et de ses prières en leur faveur. Il rendait grâce pour eux en pensant à la richesse de bénédictions spirituelles dans lesquelles ils avaient été introduits, et il priait qu’ils aient une compréhension intelligente et spirituelle de tout ce qui se rattachait à l’appel et à l’héritage qui étaient les leurs. Nous pouvons être assurés que ce qu’il désirait pour les Éphésiens est exactement ce qui est hautement désirable pour nous aujourd’hui.

 

V. 17

Dans ces prières, l’apôtre s’adressait au «Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire». Dieu est vraiment l’Auteur et la Source de toute gloire, et c’est Lui que notre Seigneur Jésus, quand Il était ici-bas l’Homme soumis, considérait comme Son Dieu, selon l’expression prophétique du Psaume 16. C’est donc bien à propos que nos pensées sont dirigées vers la position que le Seigneur Jésus a prise comme Homme, puisque c’est comme Homme qu’Il prend Sa place comme le Chef exalté dans la vaste création de bénédiction. En outre c’est en Lui comme Homme que nous voyons le Modèle et la Plénitude de tout ce que nous avons en Lui. Tout est exprimé en Christ, et nous n’avons rien en dehors de Christ. Ce qui est tant à désirer, c’est que nous ayons la pleine connaissance de tout ce qui est contenu dans le propos de Dieu en relation avec Christ.

La connaissance des merveilles des propos et de l’œuvre de Dieu découle de la connaissance de Lui-même. Comme nous Le connaissons, nous connaissons ce qui jaillit de Lui. C’est pourquoi la première requête de l’apôtre concerne «l’esprit de sagesse et de révélation dans Sa connaissance». Nous ne pouvons Le connaître que par révélation, car aucune recherche n’arrivera jamais à Le découvrir; et répétons-le, de notre côté, il est besoin de sagesse, de cet esprit de sagesse qui vient de l’Esprit de Dieu.

 

V. 18

Les yeux de votre cœur: Il n’est pas question d’une froide compréhension intellectuelle, mais plutôt de la compréhension d’une affection vive. Quelque chose peut-il être froid quand il a Christ pour centre? Et les yeux du cœur sont centrés sur Christ, car bien que le «sa» de «sa connaissance» à la fin du verset 17 se réfère grammaticalement à Dieu le Père, il ne peut que se rapporter à Christ, car Lui seul révèle le Père. Pour avoir la pleine connaissance du Père, il faut connaître Christ, le Fils.

La prière de l’apôtre s’occupait en premier lieu de l’état spirituel de ses lecteurs. Les choses de Dieu ne peuvent être discernées que par ceux dont les yeux du cœur ont été éclairés. Il y a de nombreuses choses, tant dans le monde qui nous entoure que dans notre chair au-dedans de nous, qui, si nous laissons faire, forment inévitablement une sorte de film opaque sur nos yeux spirituels, et entravent notre compréhension. Ceci nous aide à comprendre pourquoi, en écrivant à Timothée, Paul dit «Sois attentif à toi-même, et à l’enseignement [ou: doctrine]» (1 Tim. 4:16). À moins de commencer par être attentif à lui-même, il ne pouvait guère profiter de la doctrine, ni nous non plus.

Après cela la prière de l’apôtre se divise en trois parties concernant respectivement l’appel, l’héritage et la puissance par laquelle Dieu amène Ses desseins à s’exécuter en ce qui nous concerne. L’appel a été indiqué aux versets 3 à 7, l’héritage dans les versets 10 à 14, tandis que la puissance n’a pas été mentionnée auparavant, mais nous est révélée dans les derniers versets du chapitre 1 et au chapitre 2.

Nous pourrions peut-être résumer «Son appel», comme les premiers versets l’exposent, en une seule expression: notre relation de fils. Cependant la prière n’est pas simplement que nous connaissions l’appel, mais plutôt que nous connaissions ce qu’est l’espérance de Son appel. Or quelle est cette espérance? Si Celui qui appelle est DIEU, — si la position à laquelle nous sommes appelés est celle de FILS, — si cette position est nôtre par Jésus Christ, et comme celle de Jésus Christ, — autrement dit «EN CHRIST»; à quoi devons-nous nous attendre, à quoi sinon à la gloire céleste?

Cette prière de l’apôtre n’est vraiment pas une prière secondaire. Allons-nous la considérer à la légère, et dire: «Oh! mais nous connaissons tous cela: nous espérons tous aller au ciel quand nous mourrons» — cela ne ferait que montrer que nous ne connaissons pas encore réellement ce que l’espérance implique et signifie. Si les yeux de notre cœur étaient assez éclairés pour connaître cette espérance, nous serions entièrement délivrés des attractions et des pièges du système du monde qui nous entoure. Nous serions entièrement au-dessus de ses influences profanes, et ainsi rendus propres à le traverser d’une manière qui glorifie Dieu.

Pour l’héritage aussi, il ne suffit pas de connaître quel il est. On pourrait facilement arriver à cette connaissance d’une manière intellectuelle en lisant les quelques versets qui en parlent. Mais que sont les richesses de la gloire de cet héritage? Remarquez que c’est Son héritage, non pas le nôtre, et qu’il est «dans les saints», ce qui signifie, selon ce que nous comprenons, non pas tellement que les saints forment l’héritage — bien qu’ils en fassent partie, sans aucun doute — mais que c’est par et dans les saints qu’Il prendra Son héritage.

Quand Dieu fit traverser le Jourdain à Israël pour conquérir le pays de Canaan, Il prit Lui-même l’initiative au moyen de l’arche. Il fut dit: «l’arche de l’alliance du Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans le Jourdain» (Josué 3:11). La position était que Dieu prenait possession du pays dans Son peuple Israël, c’est-à-dire en les mettant en possession de ce pays. Il va bientôt faire valoir Son droit sur toute la terre par le moyen d’Israël (en Israël), et la gloire de l’ère millénaire commencera. Ce sera une très grande gloire sur terre. Dès lors, que seront les richesses de cette gloire céleste quand Satan et ses armées seront chassés du ciel, et que les saints seront établis dans le ciel, et que, comme le verset 10 nous le dit, Christ sera le centre suprême et unificateur dans ces royaumes de bénédictions? Ce seront des richesses au-delà de ce que nous pouvons concevoir. Seul le Père de gloire peut nous donner le discernement spirituel pour y entrer.

 

V. 19-20a

Troisièmement, nous devons connaître la grandeur de la puissance de Dieu qui agit en faveur de nous qui avons cru. Cette puissance s’est pleinement manifestée dans la résurrection de Christ d’entre les morts et dans Son exaltation, et maintenant elle travaille activement envers nous. Il nous suffit de penser à la résurrection de Christ et à Son exaltation pour comprendre combien est approprié l’adjectif «excellente», ou «qui surpasse tout». Sa puissance est caractérisée, non pas simplement par sa grandeur, mais par son excellente grandeur.

Nous ferons bien de garder à l’esprit que, quand le Seigneur Jésus est entré dans la mort, Il s’est mis Lui-même, pour ainsi dire, sous tout le poids de la puissance humaine adverse, et aussi sous toute la puissance des ténèbres maniée par Satan, et encore sous tout le poids du jugement divin dû au péché. La puissance de Dieu L’a sorti de tout cela et L’a élevé en résurrection. Cela fait ressortir très clairement la grandeur de la puissance de Dieu.

 

V. 20b-23

Mais en outre, nous devons considérer tout ce en quoi Il a été élevé, comme la fin de ce chapitre nous le détaille. Nous voyons ici une grandeur qui est effectivement «excellente», autrement dit «qui surpasse tout». Il est monté dans les lieux célestes, et est assis à la droite de Dieu, c’est-à-dire à la place de l’administration suprême. Dans cette position, Il est au dessus de tout autre nom, et de tout autre puissance, que ce soit dans ce siècle ou dans celui qui est à venir. Et non seulement au-dessus, mais bien au-dessus. Aucune comparaison ne peut être faite entre un autre, quel qu’il soit, et Lui. Toutes choses sont assujetties sous Ses pieds, et Il est donné pour être chef sur toutes choses. Toutes ces choses sont des faits, bien que nous ne voyions pas encore que toutes choses Lui soient assujetties.

Dans tout cela, il y a quelque chose qui nous concerne très intimement. Dans cette place d’exaltation suprême où Il est chef sur toutes choses, Il est chef [ou: tête] à l’assemblée [ou: église] qui est Son corps. Tout vrai croyant appartient à cette assemblée [ou: église]. Il y a une grande différence dans la signification de ces deux prépositions («sur» et «à»), dont on peut trouver une illustration dans le cas d’Adam qui est «la figure de Celui qui devait venir» (Rom. 5:14). Adam fut créé pour être le chef sur toutes les autres créatures qui emplissaient le jardin, mais il était la tête [ou: chef] à Ève qui était son corps aussi bien que sa femme. La seconde primauté est bien plus intime et merveilleuse que la première.

Christ n’est pas seulement le chef sur toutes choses, mais Il doit remplir toutes choses, afin que toutes choses tirent finalement leur caractère de Lui. L’église est Son corps, et par conséquent Sa plénitude — le corps dans lequel Il trouve Son expression adéquate. Ce passage contemple évidemment l’église dans son aspect le plus grand et le plus vaste, comme la somme totale des saints de cette dispensation, c’est-à-dire les saints appelés depuis la venue de l’Esprit au jour de la Pentecôte jusqu’à la venue du Seigneur Jésus.