Zacharie

Chapitre 12

Ch. 12 v. 1-7 — Jérusalem délivrée des nations qui viennent contre elle

[11:17] L’introduction de l’Antichrist, pasteur1 d’Israël, donne lieu au récit des événements qui s’amassent autour de Jérusalem aux derniers jours. [12:3] Toutes les nations seraient rassemblées autour de Jérusalem, mais pour y trouver une pierre qui les écraserait. [12:4] Dieu jugerait la force humaine, mais relèverait son peuple dans sa grâce souveraine. Il détruirait les nations qui seraient montées contre Jérusalem. [12:7] La délivrance du peuple par la puissance de l’Éternelvient la première. C’est la grâce souveraine envers les premiers des pécheurs, le pauvre mais bien-aimé Juda, qui avait ajouté à toutes ses révoltes contre son Dieu, le mépris et le rejet de son Roi et Sauveur.

1 Le pasteur de néant est l’Antichrist, je présume : il abandonne les Juifs et s’identifie avec la puissance des gentils, lorsque le culte juif est supprimé. Il est une chose de néant.

Ch. 12 v. 8-14 — Grâce de Dieu agissant dans le cœur du peuple restauré

La grâce de Dieu prend l’initiative sur toutes les ressources de l’homme. L’audace des ennemis du peuple de Dieu met en activité son affection, qui ne s’affaiblit jamais et devient, par la nécessité d’agir que cette audace impose à Dieu l’occasion de la démonstration de la fidélité de cet amour. [12:7] Juda, coupable mais bien-aimé, Juda est délivré, c’est-à-dire le résidu auquel la misère d’Israël était un fardeau ; mais la question de sa conduite envers son Dieu était encore là. [12:10] La grâce cependant de la délivrance avait agi dans son cœur. La loi, nous le savons, y était écrite, mais il y avait plus encore. Être aimé d’un Dieu contre lequel on s’est tant révolté, amollit le cœur. La grâce alors va plus loin, et présente au peuple le Messie qu’il avait percé. Celui qui est rejeté est l’Éternel qui les délivre. Maintenant, ce n’est plus simplement le cri de la détresse qui ne trouve sa ressource que dans l’Éternel ; Israël, plus exactement Juda, qui n’est plus en proie à cette anxiété cruelle produite par la détresse où il se trouvait, est tout entier à son propre péché, senti en présence d’un Sauveur crucifié. Ce n’est plus la douleur commune d’une nation écrasée et foulée aux pieds d’autrui dans ses sentiments les plus chers, ce sont des âmes fondues par le sentiment de ce qu’elles avaient été pour Celui qui s’était livré pour elles. [12:12-14] Chaque famille, placée dans une position isolée, reconnaît à part la profondeur de son péché, là où nulle crainte de jugement ou de punition ne vient altérer la vérité, et le caractère de leur affection. Leurs âmes sont restaurées selon l’efficace de l’œuvre de Christ. C’est là ce qui met le peuple définitivement en relation avec Dieu. Nous avons vu ce même ordre moral dans l’histoire typique de David, l’arche sur la montagne de Sion, et ensuite l’aire d’Arauna le Jébusien.