Zacharie

Chapitre 11

Histoire d’Israël en relation avec le Messie rejeté

Au chapitre 11, l’Esprit entre dans les détails relatifs au rejet du Messie et aux circonstances particulières des derniers jours à la suite de ce rejet, en rapport avec les jugements auxquels ce rejet doit donner lieu. C’est l’histoire d’Israël au point de vue de ses relations avec Christ.

Ch. 11 v. 1-6 — Israël envahi et dévasté par les gentils

[11:1-3] Je crois que le commencement du chapitre 11 parle de l’envahissement d’Israël par les gentils. Les trois premiers versets présentent cet état comme le tableau général de la condition du pays. Au quatrième, l’Éternel s’occupe de son troupeau dévasté ; [11:5] leurs possesseurs d’entre les gentils n’y trouvent qu’un moyen de s’enrichir. Ceux d’entre eux qui les paissaient, n’avaient pas compassion d’eux, et l’Éternel lui-même s’est ému de compassion à l’égard des pauvres du troupeau, tandis que, comme nation, ils sont livrés au fruit de leur propre iniquité. [11:7] Alors, il s’occupe des opprimés : c’est l’esprit de la vie de Christ en Israël.

Ch. 11 v. 7-17 — Rejet de Christ venu paître son peuple, et ses conséquences

[11:7] Les deux verges représentent son autorité, comme réunissant tous les peuples sous elle, et ensuite unissant Juda et Israël ensemble. C’est le double effet de la puissance de Christ. [11:8] Mais les pasteurs d’Israël sont retranchés, et Christ, affligé par le peuple méchant et corrompu, et lui-même détesté par le peuple, [11:9] les laisse à eux-mêmes et aux conséquences de leur conduite. [11:10] Il renonce, par conséquent, pour le temps d’alors, à l’héritage des peuples, car c’est en Israël qu’il doit en jouir. [11:11] Mais les pauvres du troupeau ont reconnu, dans ses démarches, l’accomplissement de la parole prophétique ; ils n’ont pas attendu l’accomplissement de la gloire publique du Messie en Israël, mais ils se sont attachés à lui personnellement, à la suite des preuves qu’il a données de sa mission de la part de Dieu. Ceci me paraît s’étendre à l’œuvre apostolique au milieu d’Israël aussi bien qu’à la vie de Jésus. La prophétie ne parle que du fait même. Les versets 12, 13, nous racontent le prix auquel la nation a estimé son Roi et son Sauveur. L’accomplissement de ce qui est dit, est connu de tous [(Matt. 27:9-10)]. Ici, le prophète fait l’acte lui-même prophétiquement, marquant qu’il en devait être ainsi d’après les conseils de Dieu. On voit aussi que Christ se présente ici comme l’Éternel lui-même. Le rapport entre les versets 9 et 6 fait ressortir la même vérité. La pensée de l’Éternel à l’égard de ce qu’il veut faire, trouve son accomplissement dans la personne de Jésus. [11:14] Ensuite, l’union entre Juda et Israël, dont Christ doit être le lien, est aussi renvoyée. Les versets 15, 16 et 17, nous présentent le prophète comme prenant en figure, pour le représenter, les traits de l’Antichrist (comme auparavant ceux de la conduite de Juda), [11:16] pour annoncer ce pasteur insensé qui devait surgir comme jugement de la part de Dieu [11:17] et qui subirait lui-même le jugement qu’il aurait mérité. Christ était venu au nom de son Père, il n’avait pas été reçu ; un autre viendrait en son propre nom, et le peuple le recevrait [(Jean 5:43)].